- Théâtre contemporain
- Lucernaire
- Paris 6ème
Nuit Gravement au Salut

Mis en scène par Ludovic Laroche
Avec Stéphanie Bassibey
- Stéphanie Bassibey
- Ludovic Laroche
- Pierre-Michel Dudan
8,3/10
83%
- Lucernaire
- 53, rue Notre-Dame-des-Champs
- 75006 Paris
- Notre-Dame-des-Champs (l.12)
Itinéraire
Billets de 17,00 à 35,00 €
Evénement plus programmé pour le moment
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Léa Belmont est romancière. Victor Pontier est éditeur. Elle est idéaliste et séduisante. Il est cynique et suffisant.
Mais si ce soir ils dînent ensemble, c'est que la belle Léa a absolument besoin d'argent pour opérer son fils gravement malade et que le seul éditeur prêt à la publier est Victor Pontier.
Il est prêt à la publier...
Toutes les critiques
Très belle partition que voilà.
Le prédateur prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut même le pire chantage.
La faible femme aux abois qui doit absolument se faire éditer pour la survie de son enfant.
Et pourtant...
Le prédateur n'est finalement qu'un humain lucide et désabusé.
La faible femme n'est pas si naïve et sait parfaitement comment jouer de ses charmes.
C'est cette nuance où tout n'est pas manichéen qui est intéressante.
On en viendrait presque à plus apprécier l'éditeur que l'écrivaine qui joue faussement de sa situation en hurlant quand l'homme finalement succombe à ce qu'elle lui a fait miroiter du haut de sa robe aguichante.
Les rôles ont le temps de s'installer, de se déformer et de nous intéresser.
Mention spéciale au comédien Ludovic Laroche.
Plus nuancé pour la comédienne un peu monocorde.
Grande interrogation : le serveur.
Quel intérêt de lui en faire faire autant ?
Quel intérêt que ces grimaces et gesticulations ?
Pas apprécié ce rôle.
Le prédateur prêt à tout pour obtenir ce qu'il veut même le pire chantage.
La faible femme aux abois qui doit absolument se faire éditer pour la survie de son enfant.
Et pourtant...
Le prédateur n'est finalement qu'un humain lucide et désabusé.
La faible femme n'est pas si naïve et sait parfaitement comment jouer de ses charmes.
C'est cette nuance où tout n'est pas manichéen qui est intéressante.
On en viendrait presque à plus apprécier l'éditeur que l'écrivaine qui joue faussement de sa situation en hurlant quand l'homme finalement succombe à ce qu'elle lui a fait miroiter du haut de sa robe aguichante.
Les rôles ont le temps de s'installer, de se déformer et de nous intéresser.
Mention spéciale au comédien Ludovic Laroche.
Plus nuancé pour la comédienne un peu monocorde.
Grande interrogation : le serveur.
Quel intérêt de lui en faire faire autant ?
Quel intérêt que ces grimaces et gesticulations ?
Pas apprécié ce rôle.
« Nuit gravement au salut » d’Henri-Frédéric Blanc dans une adaptation de Ludovic Laroche qui en assure également la mise en scène, au Lucernaire, est une page d’humour corrosif sur la dynamique du pouvoir, pour l’instant présent, dans le microcosme littéraire.
Pourquoi l’instant présent, parce que c’est l’aventure d’une romancière séduisante en mal d’argent face à un éditeur peu scrupuleux et prêt à tout pour satisfaire ses pulsions, que nous vivons en direct, mais qui s’applique, depuis que le monde est monde, dans toutes les professions : les étincelles de l’abus du pouvoir dans ce monde hypocrite qui ferme les yeux…quoique…avec les affaires récentes comme celle de Weinstein, le monde commence à se réveiller.
N’oublions pas que le roman est paru aux éditions Actes Sud en 1995, bien avant tout le remue ménage actuel et malheureusement bien ancré dans la réalité du temps présent.
Une rencontre qui se présente comme un huis clos, qui me fait beaucoup penser, avec ce trio sur scène, à Jean-Paul Sartre : « l’enfer c’est les autres ».
Un texte remarquablement bien écrit, riche, très intelligent, fin : un catalogue de répliques délicieuses qui bousculent, qui dérangent, qui glissent dans ces bouches, ces gorges, rassasiant ce jeu du chat et de la souris, en ne sachant pas réellement qui est qui.
Avec cette apparence de comportement qui paraît évident, nous pouvons au regard de leurs éblouissants jeux respectifs se demander qui gagne dans ce féroce combat.
Un huis clos oui, car l’épilogue réserve sa surprise : qui monte et qui descend… ?
Un décor aux allures virginales, avec sa nappe blanche, ses fauteuils blancs, son orchidée blanche et son escargot en céramique blanche qui se fera manger tout cru, accueille nos deux protagonistes. Accompagnés d’une musique feutrée, ils vont donner de la couleur, de l’éclat à cette fable de la marchandisation des corps, en scrutant méthodiquement la noirceur de l’âme : un feu d’artifices où toutes les fusées explosent en concert.
Léa apparaît dans sa belle robe noire, de Claire Djema, laissant deviner ses avantages, elle est très sexy, prête à jouer de ses charmes pour obtenir cet argent nécessaire afin de faire opérer son fils gravement malade. La condition sine qua non faire publier son dernier roman par Victor, son éditeur, un hâbleur qui se fait une tout autre opinion de cette rencontre : publier oui mais sous conditions.
Se pose alors la question : que sommes-nous prêts à accepter, à renier, pour obtenir ce que l’on désire ? Que cela soit du côté du prédateur ou de la victime.
Dans une danse bien réglée, avec un argumentaire bien rodé, notre éditeur aux expressions carnassières tente désespérément de proposer, dans un premier temps, sa main qui progresse vers sa proie sans pouvoir l’atteindre. Des travaux d’approche, des allusions sexistes légères qui deviennent plus graveleuses pour finir dans la pornographie. Il faut appeler un chat un chat et dans le cas présent un rat.
Un éditeur parfaitement abject, goujat à souhait, qui donne envie de vomir dans ce repas où les escargots se sont laissé capturer.
Un repas dans lequel la romancière veut être éditée mais non pas consommée. Un repas qui met en relief le droit de cuissage, la promotion canapé, où les personnalités se révéleront. Un rapport de force construit avec un éditeur cynique, suffisant face à une romancière un peu trop idéaliste.
Une farce férocement drôle avec ce trio, et qui dit trio dit troisième larron. Ce dernier est le maître d’hôtel, séduisant avec son accroche cœur, qui apporte avec ses différentes apparitions et son cérémonial, de la légèreté dans cet univers à l’atmosphère pesante, étouffante, par tant d’impudence dévoilée par cet animal d’éditeur. Il est particulièrement impressionnant avec son chant accompagnant le dessert. Ses études musicales sont passées par là…
Une excellente distribution : Stéphanie Bassibey dans Léa, Ludovic Laroche dans Victor et Pierre-Michel Dudan dans le maître d’hôtel sont parfaits dans leurs rôles. Une mise en scène très précise permet de mettre en valeur leurs jeux nuancés, subtiles, riches en émotions : c’est un pur régal de les voir s’étriper dans ce rapport de force où l’humour est roi.
Un feuilleté aux escargots aux multiples couches que l’on déguste sans modération, qui nous réjouit, qui fait un bien fou !
Une soirée pour faire la part des choses, prendre du recul, réfléchir à notre comportement dans cette société où nous devons vivre ensemble.
Réalité, fiction, à vous de vous faire votre opinion en allant les observer dans ce paradis...
Pourquoi l’instant présent, parce que c’est l’aventure d’une romancière séduisante en mal d’argent face à un éditeur peu scrupuleux et prêt à tout pour satisfaire ses pulsions, que nous vivons en direct, mais qui s’applique, depuis que le monde est monde, dans toutes les professions : les étincelles de l’abus du pouvoir dans ce monde hypocrite qui ferme les yeux…quoique…avec les affaires récentes comme celle de Weinstein, le monde commence à se réveiller.
N’oublions pas que le roman est paru aux éditions Actes Sud en 1995, bien avant tout le remue ménage actuel et malheureusement bien ancré dans la réalité du temps présent.
Une rencontre qui se présente comme un huis clos, qui me fait beaucoup penser, avec ce trio sur scène, à Jean-Paul Sartre : « l’enfer c’est les autres ».
Un texte remarquablement bien écrit, riche, très intelligent, fin : un catalogue de répliques délicieuses qui bousculent, qui dérangent, qui glissent dans ces bouches, ces gorges, rassasiant ce jeu du chat et de la souris, en ne sachant pas réellement qui est qui.
Avec cette apparence de comportement qui paraît évident, nous pouvons au regard de leurs éblouissants jeux respectifs se demander qui gagne dans ce féroce combat.
Un huis clos oui, car l’épilogue réserve sa surprise : qui monte et qui descend… ?
Un décor aux allures virginales, avec sa nappe blanche, ses fauteuils blancs, son orchidée blanche et son escargot en céramique blanche qui se fera manger tout cru, accueille nos deux protagonistes. Accompagnés d’une musique feutrée, ils vont donner de la couleur, de l’éclat à cette fable de la marchandisation des corps, en scrutant méthodiquement la noirceur de l’âme : un feu d’artifices où toutes les fusées explosent en concert.
Léa apparaît dans sa belle robe noire, de Claire Djema, laissant deviner ses avantages, elle est très sexy, prête à jouer de ses charmes pour obtenir cet argent nécessaire afin de faire opérer son fils gravement malade. La condition sine qua non faire publier son dernier roman par Victor, son éditeur, un hâbleur qui se fait une tout autre opinion de cette rencontre : publier oui mais sous conditions.
Se pose alors la question : que sommes-nous prêts à accepter, à renier, pour obtenir ce que l’on désire ? Que cela soit du côté du prédateur ou de la victime.
Dans une danse bien réglée, avec un argumentaire bien rodé, notre éditeur aux expressions carnassières tente désespérément de proposer, dans un premier temps, sa main qui progresse vers sa proie sans pouvoir l’atteindre. Des travaux d’approche, des allusions sexistes légères qui deviennent plus graveleuses pour finir dans la pornographie. Il faut appeler un chat un chat et dans le cas présent un rat.
Un éditeur parfaitement abject, goujat à souhait, qui donne envie de vomir dans ce repas où les escargots se sont laissé capturer.
Un repas dans lequel la romancière veut être éditée mais non pas consommée. Un repas qui met en relief le droit de cuissage, la promotion canapé, où les personnalités se révéleront. Un rapport de force construit avec un éditeur cynique, suffisant face à une romancière un peu trop idéaliste.
Une farce férocement drôle avec ce trio, et qui dit trio dit troisième larron. Ce dernier est le maître d’hôtel, séduisant avec son accroche cœur, qui apporte avec ses différentes apparitions et son cérémonial, de la légèreté dans cet univers à l’atmosphère pesante, étouffante, par tant d’impudence dévoilée par cet animal d’éditeur. Il est particulièrement impressionnant avec son chant accompagnant le dessert. Ses études musicales sont passées par là…
Une excellente distribution : Stéphanie Bassibey dans Léa, Ludovic Laroche dans Victor et Pierre-Michel Dudan dans le maître d’hôtel sont parfaits dans leurs rôles. Une mise en scène très précise permet de mettre en valeur leurs jeux nuancés, subtiles, riches en émotions : c’est un pur régal de les voir s’étriper dans ce rapport de force où l’humour est roi.
Un feuilleté aux escargots aux multiples couches que l’on déguste sans modération, qui nous réjouit, qui fait un bien fou !
Une soirée pour faire la part des choses, prendre du recul, réfléchir à notre comportement dans cette société où nous devons vivre ensemble.
Réalité, fiction, à vous de vous faire votre opinion en allant les observer dans ce paradis...
Léa est romancière, Victor est éditeur. Ils dinent : Léa a besoin de faire éditer rapidement son nouveau roman car elle a besoin d'argent pour son fils malade. L'éditeur, fat et suffisant, le sait et veut en profiter mais la belle, car c'est vraiment une belle personne, ne va pas se laisser faire, elle a plus d'un tour dans son sac pour esquiver les propositions douteuses de son vis à vis pénible. Le combat sera sans pitié !
Ah, il faut reconnaitre que Ludovic Laroche (qui signe aussi la mise en scène précise de cette pièce) incarne divinement bien un abruti de male à qui on aimerait bien dire deux mots assez méchamment dans un coin sombre, tellement il se prend pour le maitre de la situation et abuse de sa position sans aucune délicatesse. En face, Stéphanie Bassibey est impeccable, elle sait que le match est serré et qu'il faut rester souple pour éviter les mesquineries et autres bassesses envoyées par Victor. Elle trouve un allié inattendu en la personne du serveur (un hilarant Pierre-Michel Dudan, qui chante fort bien en prime) dont les doctes interventions lors du diner sont pleines d'humour et de 'délicatesse'.
Cette belle joute verbale présentée trouve un écho parfait dans notre actualité avec tout ce qui est déballé depuis l'affaire Weinstein . Elle réussi à être à la fois drole et grave en passant de la description rigolote des escargots qui vont servir de repas aux insinuations lourdes, limite insupportable de l'éditeur.
Ah, il faut reconnaitre que Ludovic Laroche (qui signe aussi la mise en scène précise de cette pièce) incarne divinement bien un abruti de male à qui on aimerait bien dire deux mots assez méchamment dans un coin sombre, tellement il se prend pour le maitre de la situation et abuse de sa position sans aucune délicatesse. En face, Stéphanie Bassibey est impeccable, elle sait que le match est serré et qu'il faut rester souple pour éviter les mesquineries et autres bassesses envoyées par Victor. Elle trouve un allié inattendu en la personne du serveur (un hilarant Pierre-Michel Dudan, qui chante fort bien en prime) dont les doctes interventions lors du diner sont pleines d'humour et de 'délicatesse'.
Cette belle joute verbale présentée trouve un écho parfait dans notre actualité avec tout ce qui est déballé depuis l'affaire Weinstein . Elle réussi à être à la fois drole et grave en passant de la description rigolote des escargots qui vont servir de repas aux insinuations lourdes, limite insupportable de l'éditeur.
Un spectacle où l’élégance d’un combat à fleurets mouchetés se mêle à la crudité du harcèlement dans une splendide bataille entre une romancière et son éditeur, le temps d’un repas où tout est dit, tout est lâché.
Victor Pontier, célèbre éditeur et goujat à la connardise aboutie invite au restaurant Léa Belmont, jeune romancière qui souhaite faire paraitre son deuxième roman. Au motif de discuter du contrat d’édition, Victor tentera tout le long du dîner de séduire Léa qui n’aura de cesse de remettre le couvert sur les enjeux de sa présence et défendre avec dignité et conviction son talent et son insoumission.
Le repas se déroule dans une ambiance de sourdes tensions. Le machiavélisme du harceleur s’empêtre dans des propos et des postures ridicules de suffisance et de mépris pour la femme qui lui tient tête avec brio et finesse.
Heureusement, le garçon de restaurant survient par à-coup et toujours à point nommé pour distraire le jeu, le brouiller et le moquer avec la hardiesse d’un personnage venu d'ailleurs qui s’emporte dans des épopées d'explications culinaires ou lunaires, chantant des airs d’opéra et finissant les verres de vin.
Sans ces grains de folie salvateurs, il est fort à parier que le public ne monte sur la scène, tordre le coup de Victor ou lui faire avaler ses escargots par les oreilles.
Est-il possible que Victor Pontier, ce bourgeois machiste imbu de son pouvoir, de sa vanité et de ses certitudes, arrive à ses fins ? Jusqu’où peut-on compromettre son salut en opposant honneur et gloire ?
Un texte insupportable de précision sur la bêtise humaine gavée de domination masculine. D’un cynisme ciselé, il est construit dans une astucieuse progression qui fait monter la colère et attendre avec impatience la fin pour connaitre le destin de Léa.
Un texte théâtralisé par une adaptation heureuse qui alterne les moments crus et cruels de l’échange entre l’homme et la femme, aux délires fantasmagoriques du garçon de restaurant, hallucinant de drôlerie dans ses envolées rhétoriques iconoclastes.
La mise en scène de Ludovic Laroche est précise, feutrée et crée ce qu’il convient d’atmosphère pour nous troubler et ne plus savoir si ce salon de restaurant est un purgatoire ou un enfer. Les jeux sont calés au cordeau, sans accents, laissant aux répliques et aux situations la force de nous entreprendre avec une sobriété à l’efficacité redoutable.
La distribution est brillante. Stéphanie Bassibey donne à Léa Belmont une prestance à la beauté éclatante et une force de caractère remarquable dans l’émotion et la répartie. Pierre-Michel Dudan chante aussi bien qu’il joue et nous surprend de ses interventions hilarantes et très justement placées. Ludovic Laroche a dû être un enfant sournois et méchant dans les bacs à sable, ce n’est pas possible autrement, il joue un Victor Pontier détestable à souhait avec la modération nécessaire toutefois pour être horriblement crédible. Une fine et bonne équipe !
Un spectacle surprenant qui passe de la légèreté à l’intolérable sans crier gare, nous laissant captivés et suspendus jusqu’à la fin. Un propos d’actualité. Un spectacle fin et détonnant. Une très agréable surprise.
Victor Pontier, célèbre éditeur et goujat à la connardise aboutie invite au restaurant Léa Belmont, jeune romancière qui souhaite faire paraitre son deuxième roman. Au motif de discuter du contrat d’édition, Victor tentera tout le long du dîner de séduire Léa qui n’aura de cesse de remettre le couvert sur les enjeux de sa présence et défendre avec dignité et conviction son talent et son insoumission.
Le repas se déroule dans une ambiance de sourdes tensions. Le machiavélisme du harceleur s’empêtre dans des propos et des postures ridicules de suffisance et de mépris pour la femme qui lui tient tête avec brio et finesse.
Heureusement, le garçon de restaurant survient par à-coup et toujours à point nommé pour distraire le jeu, le brouiller et le moquer avec la hardiesse d’un personnage venu d'ailleurs qui s’emporte dans des épopées d'explications culinaires ou lunaires, chantant des airs d’opéra et finissant les verres de vin.
Sans ces grains de folie salvateurs, il est fort à parier que le public ne monte sur la scène, tordre le coup de Victor ou lui faire avaler ses escargots par les oreilles.
Est-il possible que Victor Pontier, ce bourgeois machiste imbu de son pouvoir, de sa vanité et de ses certitudes, arrive à ses fins ? Jusqu’où peut-on compromettre son salut en opposant honneur et gloire ?
Un texte insupportable de précision sur la bêtise humaine gavée de domination masculine. D’un cynisme ciselé, il est construit dans une astucieuse progression qui fait monter la colère et attendre avec impatience la fin pour connaitre le destin de Léa.
Un texte théâtralisé par une adaptation heureuse qui alterne les moments crus et cruels de l’échange entre l’homme et la femme, aux délires fantasmagoriques du garçon de restaurant, hallucinant de drôlerie dans ses envolées rhétoriques iconoclastes.
La mise en scène de Ludovic Laroche est précise, feutrée et crée ce qu’il convient d’atmosphère pour nous troubler et ne plus savoir si ce salon de restaurant est un purgatoire ou un enfer. Les jeux sont calés au cordeau, sans accents, laissant aux répliques et aux situations la force de nous entreprendre avec une sobriété à l’efficacité redoutable.
La distribution est brillante. Stéphanie Bassibey donne à Léa Belmont une prestance à la beauté éclatante et une force de caractère remarquable dans l’émotion et la répartie. Pierre-Michel Dudan chante aussi bien qu’il joue et nous surprend de ses interventions hilarantes et très justement placées. Ludovic Laroche a dû être un enfant sournois et méchant dans les bacs à sable, ce n’est pas possible autrement, il joue un Victor Pontier détestable à souhait avec la modération nécessaire toutefois pour être horriblement crédible. Une fine et bonne équipe !
Un spectacle surprenant qui passe de la légèreté à l’intolérable sans crier gare, nous laissant captivés et suspendus jusqu’à la fin. Un propos d’actualité. Un spectacle fin et détonnant. Une très agréable surprise.
Moment aussi délectable que le dîner pris devant nous sur scène, servi par trois vrais comédiens complices dans leur jeu, partageant la gourmandise des mots salés-sucrés pour le régal de leur public.
Un enjeu littéraire qui se transforme en jeu de séduction et qui donne lieu à de belles passes d'armes aux fleurets de moins en moins mouchetés.
Une mise en scène habile et des comédiens talentueux nous font pénétrer dans l'intimité d'une conversation qui dérape faute de non synchronisme des protagonistes, d'où une incommunicabilité absolue et un dénouement inattendu.
Une joute verbale ponctuée par un maître d'hôtel qui apporte des parenthèses facétieuses.
Souhaitons qu'après cette "dernière" à laquelle nous avons assisté, 2015 puisse à nouveau accueillir ce jubilatoire trio sur des planches comme cela a été annoncé au tombé de rideau .
Une date à retenir pour voir ce spectacle : le 19 Mai 2015 à Villeparisis (77), ne la ratez pas !
Un enjeu littéraire qui se transforme en jeu de séduction et qui donne lieu à de belles passes d'armes aux fleurets de moins en moins mouchetés.
Une mise en scène habile et des comédiens talentueux nous font pénétrer dans l'intimité d'une conversation qui dérape faute de non synchronisme des protagonistes, d'où une incommunicabilité absolue et un dénouement inattendu.
Une joute verbale ponctuée par un maître d'hôtel qui apporte des parenthèses facétieuses.
Souhaitons qu'après cette "dernière" à laquelle nous avons assisté, 2015 puisse à nouveau accueillir ce jubilatoire trio sur des planches comme cela a été annoncé au tombé de rideau .
Une date à retenir pour voir ce spectacle : le 19 Mai 2015 à Villeparisis (77), ne la ratez pas !
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