- Comédie Contemporaine
- Théâtre Montparnasse
- Paris 14ème
Les Grandes Filles

- Claire Nadeau
- Judith Magre
- Françoise Fabian
- Edith Scob
- Théâtre Montparnasse
- 31, rue de la Gaîté
- 75014 Paris
- Edgard Quinet (l.6), Gaité (l.13)
Tiens, voilà quatre femmes que l'on va suivre pendant toute une année, chez les unes, chez les autres, au bal des pompiers, dans la rue, dans un square.
Elles ont un âge certain, elles se rendent visite, elles râlent, elles attendent, elles reprochent, elles chavirent, elles tombent, elles soupirent, elles rigolent, elles se plaignent, elles s'en veulent, elles s'aiment, elles se détestent, elles s'envoient des mots à la figure comme des boxeurs s'envoient des uppercuts, elles sont vivantes.
Quatre femmes d'origine et de culture différentes - aux regards pas tendres, mais pas froids non plus – dessinant une humanité savoureuse.
La critique de la rédaction : Quatre femmes, quatre religions. L’une est catholique, l’autre témoin de Jéhovah, une troisième, juive, et la dernière musulmane.
Ces caractères bien trempés discutent de tout et de rien. Nous les suivons au fil des mois, de janvier à décembre. Chaque mois a sa fête et les conversations qui la rejoignent : en février elles parlent d’amour pour la Saint-Valentin, en novembre de mort pour la Toussaint.
Si cette trame est originale, il nous manque néanmoins de petites choses auxquelles nous raccrocher pour avoir envie de découvrir la suite de la pièce. L'année s'écoule à un petit rythme, trop lent. Nos actrices ne sont plus en très grande forme, ce qui se ressent dans leur jeu un peu approximatif et hésitant.
Même s’ils trainaient souvent en longueur, nous avons apprécié les moments où les femmes s’exprimaient seules sur scène. Pendant ce moment privilégié, nous en apprenions plus sur elles, à coup de petites anecdotes.
Quelques notes d’humour ne suffisent pas à donner de l'intérêt aux dialogues qui restent, eux, assez superficiels. Les préoccupations de ces vieilles dames semblent bien étrangères à des jeunes dans la force de l’âge comme nous. Elles sont veuves, discutent de leur petite retraite, de la maladie, de la mort de leurs proches, des fuites urinaires… Cette comédie en devient déprimante malgré elle !
Si bien que nous sortons du Théâtre Montparnasse avec le moral dans les chaussettes.
Une tranche d'âge et des thèmes, peu, voire pas exploités au théâtre.
La mise en scène : Une scénographie esthétique, astucieusement projetée sur écran, des coloris chamarrés portés par chacune des protagonistes, leur conférant un code couleur.
La réunion de quatre comédiennes renommées de longue date.
Un très joli théâtre, à l'acoustique et à la visibilité parfaites dans un quartier agréable.
La chronique d'une année de 4 septuagénaires où se mêlent les vicissitudes de l'âge et un foisonnement de souvenirs.
Des étapes annuelles rituelles qui les concernent de moins en moins (St Valentin, bal du 14 juillet, rentrée des classes...).
Des idées "tabous", (la mort, le souvenir d'un défunt qui s'estompe, la relation distendue avec les enfants) courageusement évoquées mais insuffisamment développées.
UN PLUS PLUS : scène finale, décembre, il neige, les flocons tombent en abondance et tourbillonnent comme les souvenirs de ces vielles dames qui vont se retrouver pour une année de plus... ou pas.
LES MOINS :
Une écriture bâclée et c'est dommage par rapport à un thème porteur d'intérêt.
Le parti pris des 4 religions différentes n'apporte rien, parce que pas assez fouillé.
Faire rire à tout prix n'est pas la bonne méthode, on aurait pu être dispensés de la régression au stade anal des personnages. Évoquer les incontinences physiques est suffisant et assez clair lorsqu'on parle vieillesse pourquoi en faire un gag lourd...
Les actrices sont très sympathiques, ont beaucoup de mérite de jouer à cet âge. Elles se font plaisir mais le plaisir n'est pas forcément partagé par les spectateurs.
Leurs voix déraillées cassent les oreilles, et les sujets de conversation restent sans intérêt.
Bref, rien de très séduisant !
Ces merveilleuses comédiennes nous offrent de saignants morceaux de texte. La mise en images et en scène, adroite et réussie, met en valeur ce très agréable temps de théâtre.
Chapeau bas, Mesdames !
Un jeu d'acteur médiocre, une souffleuse qui parlait plus fort que les comédiennes, un décor triste, des blagues lourdes et sans intérêt, une ambiance globale pesante. Je pense que je n'étais pas dans la cible et que cette pièce s'adresse au + de 70 ans.
On ressort de cette "comédie" un peu cafardeux !