- Théâtre contemporain
- Théâtre La Bruyère
- Paris 9ème
Britannicus, tragic circus
Evénement plus programmé pour le moment
Achat de Tickets
Dans le cadre du Festival Phenix le théâtre la Bruyère proposera à partir du 31 mai trois des meilleures créations du Festival d'Avignon
Une troupe de théâtre ambulant, dirigé par un « Monsieur Loyal » tonitruant mène ses comédiens à la cravache pour vous raconter la véritable, et non moins monstrueuse, histoire de Britannicus.
1 critique
Avec la compagnie des Épis Noirs, il faut s’attendre à tout, nous le savions. Et bien bingo, ça n’a pas loupé, ça le fait encore ! Dès le début et tout le long, on se dit « non, ce n’est pas possible » et pourtant si, ils le font, ils l’ont fait et ils continuent !
« Une troupe de théâtre ambulant, dirigée par un ’’Monsieur Loyal’’ tonitruant, mène ses comédiens à la cravache pour vous raconter la véritable, et non moins monstrueuse, histoire de Britannicus. »
Chevauchant les ingrédients de l’intrigue originelle de ’’Britannicus’’ de Racine, nous assistons à une représentation de cirque brossée à la manière d’une revue de music-hall, entre parodie et prétexte. Un spectacle qui contourne sans vergogne (ils allaient s’en priver peut-être !) et autant que possible, les piédestaux hissés pour vénérer les héros tragiques et les victimes de la célèbre pièce inscrite dans la mémoire littéraire.
« Attention, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, les monstres que vous allez voir ce soir, sont des monstres aussi monstrueux que... vous ! »
Un vif plaisir de délire ambiant que cette une farce tragi-burlesque, bouffonne et déjantée où le non-sens est poussé à l’extrême mais dont le récit égrène adroitement des vérités sur les valeurs sociétales et humaines. Passés au tamis d’un façonnage ravageur, toutes transgressions sorties, la puissance des dominants comme la sincérité des sentiments est exposée et brulée au bucher de la dérision. Nous rions tout le temps, nous fou-rions souvent mais nous pensons aussi, marque de fabrique oblige.
Textes et musiques de Pierre Lericq, l’écriture est adroite, la langue est fuselée, les répliques et les situations truffées de ruptures gaguesques, avec des morceaux de poésie dedans. Des chansons (une dizaine quand-même) bigrement bien fichues et d’une musicalité agréable, genre pop et rock électro entremêlés, parsèment le récit et le colorent d’un tonus enthousiaste et communicatif.
La mise en scène de Pierre Lericq (encore lui, et en plus il joue bien), assisté par Bérangère Magnani, est calée et décalée a volo. Précise à n’en pas douter, la direction de jeux nous balade dans les dedans/dehors du texte avec saveurs et réussite.
La troupe est impressionnante. Elles et ils savent tout faire, jouer, chanter, faire de la musique (et même quelques pas de danse, non mais dites !). Jules Fabre, Pierre Lericq, Gilles Nicolas, Tchavdar Pentchev, Marie Réache et Juliette De Ribaucourt nous emportent dans cette narration bigarrée et improbable, armés d’une fougue extravagante, avec une maîtrise impeccable. Vis comica chevillées au corps, elles et ils excellent dans leurs personnages et nous cueillent littéralement.
Un spectacle qui devrait être interdit par la censure mais bon. En attendant, courez-y ! C’est drôlissime de chez drôlissime et ce n’est pas bête du tout. Je recommande vivement ce moment de délire intelligent.
« Une troupe de théâtre ambulant, dirigée par un ’’Monsieur Loyal’’ tonitruant, mène ses comédiens à la cravache pour vous raconter la véritable, et non moins monstrueuse, histoire de Britannicus. »
Chevauchant les ingrédients de l’intrigue originelle de ’’Britannicus’’ de Racine, nous assistons à une représentation de cirque brossée à la manière d’une revue de music-hall, entre parodie et prétexte. Un spectacle qui contourne sans vergogne (ils allaient s’en priver peut-être !) et autant que possible, les piédestaux hissés pour vénérer les héros tragiques et les victimes de la célèbre pièce inscrite dans la mémoire littéraire.
« Attention, mesdames, mesdemoiselles, messieurs, les monstres que vous allez voir ce soir, sont des monstres aussi monstrueux que... vous ! »
Un vif plaisir de délire ambiant que cette une farce tragi-burlesque, bouffonne et déjantée où le non-sens est poussé à l’extrême mais dont le récit égrène adroitement des vérités sur les valeurs sociétales et humaines. Passés au tamis d’un façonnage ravageur, toutes transgressions sorties, la puissance des dominants comme la sincérité des sentiments est exposée et brulée au bucher de la dérision. Nous rions tout le temps, nous fou-rions souvent mais nous pensons aussi, marque de fabrique oblige.
Textes et musiques de Pierre Lericq, l’écriture est adroite, la langue est fuselée, les répliques et les situations truffées de ruptures gaguesques, avec des morceaux de poésie dedans. Des chansons (une dizaine quand-même) bigrement bien fichues et d’une musicalité agréable, genre pop et rock électro entremêlés, parsèment le récit et le colorent d’un tonus enthousiaste et communicatif.
La mise en scène de Pierre Lericq (encore lui, et en plus il joue bien), assisté par Bérangère Magnani, est calée et décalée a volo. Précise à n’en pas douter, la direction de jeux nous balade dans les dedans/dehors du texte avec saveurs et réussite.
La troupe est impressionnante. Elles et ils savent tout faire, jouer, chanter, faire de la musique (et même quelques pas de danse, non mais dites !). Jules Fabre, Pierre Lericq, Gilles Nicolas, Tchavdar Pentchev, Marie Réache et Juliette De Ribaucourt nous emportent dans cette narration bigarrée et improbable, armés d’une fougue extravagante, avec une maîtrise impeccable. Vis comica chevillées au corps, elles et ils excellent dans leurs personnages et nous cueillent littéralement.
Un spectacle qui devrait être interdit par la censure mais bon. En attendant, courez-y ! C’est drôlissime de chez drôlissime et ce n’est pas bête du tout. Je recommande vivement ce moment de délire intelligent.
Dans le même genre
Les avis de la rédaction
Les pièces géniales