Apocalipsync

Apocalipsync
  • Théâtre du Rond-Point
  • 2bis, Avenue Franklin D. Roosevelt
  • 75008 Paris
  • Franklin D. Roosevelt (l.1, l.9)
Itinéraire
À l'affiche du :
14 mars 2023 au 2 avril 2023
Jours et horaires
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l m m j v s d
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Seul en scène, le prodige argentin Luciano Rosso, clown et acrobate, sportif et danseur, défigure sa plastique de top model. Il fait de son visage, bouche et yeux, une matière caoutchouteuse et magique au rythme des standards de Mariah Carey comme de Mozart, et des voix de la Telenovela.

Face et corps élastiques, il assure une sidérante synchronisation labiale, dite « lipsync », avec tous les chants, les cris, les mots ou les bruits du monde. Il dresse une grinçante galerie de gueules cassées par les confinements successifs. Il singe les shootés au tout numérique et à l’hyperconnexion.

Luciano Rosso, athlète au faciès survitaminé, star d’Internet affichant des millions de vues sur YouTube, retrouve les planches et le public pour brocarder une désopilante société contemporaine, et avec elle ses jubilatoires travers, ses paniques joyeuses, son imminente et irrésistible chute.

Après Un Poyo Rojo, joué plus de mille fois dans tous les pays du monde, et Dystopia, Luciano Rosso présente Apocalipsync au Rond-Point.

 

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L'AVIS DE LA REDACTION : 9,5/10
 
Le roi du play-back !

Après "Un Poyo Rojo", spectacle acrobatique (et hilarant) qui tourne dans le monde entier depuis plus de dix ans, et "Dystopia", qui venait ajouter à la performance physique le travail de la vidéo (hilarant aussi), le danseur/acteur/chorégraphe argentin Luciano Rosso revient cette fois seul sur scène, pour nous livrer une forme toujours aussi improbable (et toujours aussi hilarante).

Doté d'une capacité à manipuler son corps et son visage et à les rythmer comme il le souhaite, cet artiste hors du commun fait vivre sous nos yeux toute une galerie de personnages en usant du "lip-sync", comprenez la synchronisation des lèvres avec les sons diffusés.
Et je dis bien les sons, car il ne s'agit pas de faire uniquement du play-back de chansons (bien que l'artiste soit vraiment le roi dans ce domaine - je vous laisse découvrir l'émission péruvienne "Los reyes del play-back" où il est renversant), mais bien de s'approprier n'importe quel bruit, du cri d'animal au marteau-piqueur, et d'en impacter son corps pour raconter une histoire sans paroles, ou du moins pas les siennes.
Le travail de recherche sur la physicalité et les mimiques du quotidien est phénoménal, et les êtres vivants dans toutes leurs dimensions sont retranscrits à la perfection.

Mais ce spectacle n'est pas seulement un récit burlesque et fictif.
C'est aussi une capsule temporelle qui a renfermé toute la détresse des humains durant la pandémie - et plus particulièrement celle des artistes - et nous montre la lutte des esprits comme des corps pour ne pas sombrer. Créer chez soi "pour ne pas devenir dingue" était l'ultime solution, et Luciano Rosso montre le fruit de ces recherches désespérées, et peut-être même vitales. Il les sublime et nous rappelle, sous une grande couche d'humour bien sûr mais toujours avec émotion, la fragilité de ce travail qui naît de presque rien et peut disparaître tout aussi facilement.

Si vous n'aviez pas déjà découvert le travail de Luciano Rosso et de ses fidèles acolytes comme Hermes Gaido, vous devez absolument vous y plongez avec ce troisième volet.

Et si vous le connaissiez déjà, allez-y les yeux fermés, la barre est toujours aussi haute !
 
Alice Couzinou

 

Note rapide
8,5/10
pour 2 notes et 2 critiques
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Note de 4 à 7
50%
1 critique
Note de 8 à 10
50%
Toutes les critiques
18 mars 2023
9,5/10
1
Le roi du play-back

Après "Un Poyo Rojo", spectacle acrobatique (et hilarant) qui tourne dans le monde entier depuis plus de dix ans, et "Dystopia", qui venait ajouter à la performance physique le travail de la vidéo (hilarant aussi), le danseur/acteur/chorégraphe argentin Luciano Rosso revient cette fois seul sur scène, pour nous livrer une forme toujours aussi improbable (et toujours aussi hilarante).
Doté d'une capacité à manipuler son corps et son visage et à les rythmer comme il le souhaite, cet artiste hors du commun fait vivre sous nos yeux toute une galerie de personnages en usant du "lip-sync", comprenez la synchronisation des lèvres avec les sons diffusés. Et je dis bien les sons, car il ne s'agit pas de faire uniquement du play-back de chansons (bien que l'artiste soit vraiment le roi dans ce domaine - je vous laisse découvrir l'émission péruvienne "Los reyes del play-back" où il est renversant), mais bien de s'approprier n'importe quel bruit, du cri d'animal au marteau-piqueur, et d'en impacter son corps pour raconter une histoire sans paroles, ou du moins pas les siennes. Le travail de recherche sur la physicalité et les mimiques du quotidien est phénoménal, et les êtres vivants dans toutes leurs dimensions sont retranscrits à la perfection.
Mais ce spectacle n'est pas seulement un récit burlesque et fictif. C'est aussi une capsule temporelle qui a renfermé toute la détresse des humains durant la pandémie - et plus particulièrement celle des artistes - et nous montre la lutte des esprits comme des corps pour ne pas sombrer. Créer chez soi "pour ne pas devenir dingue" était l'ultime solution, et Luciano Rosso montre le fruit de ces recherches désespérées, et peut-être même vitales. Il les sublime et nous rappelle, sous une grande couche d'humour bien sûr mais toujours avec émotion, la fragilité de ce travail qui naît de presque rien et peut disparaître tout aussi facilement.
Si vous n'aviez pas déjà découvert le travail de Luciano Rosso et de ses fidèles acolytes comme Hermes Gaido, vous devez absolument vous y plongez avec ce troisième volet.

Et si vous le connaissiez déjà, allez-y les yeux fermés, la barre est toujours aussi haute !
17 mars 2023
7,5/10
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J’avais déjà pu admirer son élasticité et sa créativité aux côtés de son acolyte Alfonso Barón dans l’exceptionnel Poyo royo et plus récemment dans leur nouveau spectacle Dystopia. On le retrouve sur la scène du rond-point seul et même très seul puisque l’exercice se passe durant le confinement. Il est solitaire sur le plateau comme dans son appartement dans lequel il tourne en rond et se met à expérimenter différentes petites scènes. Il joue avec son corps, son dos, son visage, ses bras, le tout malléable à merci. On assiste à une journée de sa vie, il se réveille, se lave, et puis il s’ennuie, fait du sport, écoute la radio tout en imitant la palette de personnages qu’il entend.

C’est inégal mais certains moment sont des pépites d’humour et de créativité.

Sa spécialité restant la synchronisation labiale, compétence qui lui permet de doubler tout et n’importe quoi avec une grande dextérité dont une scène sur le doublage excellente.

C’est une performance étonnante et grandiose, on rit, on est surpris et on passe au final 1H très agréable.
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Notes détaillées (pour les plus courageux)
Originalité
Talent des artistes
Emotions
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor