- Théâtre contemporain
- Théâtre du Rond-Point des Champs-Élysées
- Paris 8ème
A la vie à la mort
- Gilles Gaston-Dreyfus
- Anne Benoît
- Stéphane De Groodt
- Gérard Cherqui
- Théâtre du Rond-Point des Champs-Élysées
- 2bis, Avenue Franklin D. Roosevelt
- 75008 Paris
- Franklin D. Roosevelt (l.1, l.9)
MANGE… NOURRIS TA VIE LENTE ET CHIANTE… » Ils arrivent au bout du chemin. Anne vient d’enterrer son dernier parent. Stéphane, Gilles, Gérard et Anne… Leurs enfants sont partis, leurs parents sont morts, ou pire, mourants, et leurs petits-enfants les appellent « Papy » ou « Mamy ». Quatre amis et orphelins, la cinquantaine bien entamée, quittent le cimetière et vont dîner. Ils trimbalent leurs fantômes tenaces, leurs désirs gâchés, les trajectoires ratées, et un humour vache qui les sauve de tout. Les deuils, les amours anciennes, les grands échecs, les petites victoires et les illusions perdues… Ils fêteront ça, l’amitié indéfectible, une tendresse trouée de cruauté dans des rires éclatés
Gaston-Dreyfus, auteur, comédien et metteur en scène, après Mon ami, Louis ; Couple et Veillée de famille, offre de regarder en face la vie qui va et les amitiés qui tiennent, cette rare, mystérieuse et fabuleuse alchimie.
Quelle déception ! Des dialogues décousus et inintéressants, quelques traits d'humour poussifs, un jeu très appuyé de la comédienne principale. En synthèse, je me suis ennuyée et si je ne suis pas partie avant la fin, c'est pour ne pas gêner mes voisins. Dans ce désastre, un seul point positif : ce n'était pas trop long (1h15).
Si subtilité il y avait, elle m'a totalement échappé.
Entre confidences et pétages de plomb ils se révèlent au public, comme trois amis avec leur tendresse et leur failles.
Alors ce n'est pas la grosse farce mais c'est subtil et terriblement humain.
J'ai adoré.
Plutôt pour les amateurs de Raymond Devos & co.
Nous voici dans l’intimité dévoilée de trois copains de toujours, Hélène, Paul et Joseph, trois vieux amis depuis si longtemps. Avec un humour noir et parfois glaçant, tissé de tendresse et de sensibilité, ils se racontent autant qu’ils nous parlent. Des échanges sincères et complices, de ceux qui font appel à nos pensées, à nos désirs, à nos souvenirs et nos regrets aussi. Comme il est aisé et délicieux de se laisser prendre dans ces propos qui rebondissent de l’un à l’autre. Ce trio qui se complaît à faire route jamais loin les uns des autres tout le long de la vie et qui, quoiqu’il arrive, se retrouve en toute simplicité. Des amis, à la vie à la mort.
« Ils arrivent au bout du chemin. Paul, Joseph et Hélène, trois amis et orphelins, la cinquantaine bien entamée, quittent le cimetière où Hélène vient d’enterrer son dernier parent et vont dîner. Ils trimbalent leurs fantômes tenaces, leurs désirs gâchés, les trajectoires ratées, et un humour vache qui les sauve de tout. Les deuils, les amours anciennes, les grands échecs, les petites victoires et les illusions perdues…»
Du cimetière au dîner en passant par la promenade (et quelle promenade !), c’est comme un long chemin de paroles piquées de traits crus et de sursauts déconcertants. Un régal de catharsis ! On ne pas ne pas s’identifier et reconnaitre qui ou qu’est-ce dans ce torrent de révélations et divagations parsemées d’embuches de vérités et d’éclats de confidences.
Jeux des mots et jeux des maux s’entremêlent tout le long de cette journée particulière mais sans doute habituelle. Un enterrement qui se termine à peine suivi d’un longue promenade pour rejoindre la maison de famille pour dîner constituent le fil simple du texte de Gilles Gaston-Dreyfus qui décrit avant tout les relations entre les personnages. Il n’y a pas d’action particulière qui fonderait une histoire. Juste eux, ensemble, cocasses et sensibles, terriblement attachants et drôles jusqu’au loufoque.
Il y a comme une expressivité du temps qui passe, qui est passé et qui draine avec lui les aléas rencontrés, les joies partagées, les riens qui forment leur tout. Entre langueur mélancolique et jouissance des instants, entre frustrations et assauts de gaité. Une résilience commune qui les rassemble.
La mise en scène conduite par l’auteur avec toute son équipe artistique nous concocte un spectacle calée au cordeau, sobre et très efficace pour permettre les jeux pêchus et brillants, touchants et drôles de Anne Benoît, Stéphane De Groodt, Gilles Gaston-Dreyfus et Amira Hadzic.
Un spectacle chaleureux et plein d’humour qui nous plonge dans l’univers de Gilles Gaston-Dreyfus, cet auteur qui décrit en récurrence les liens entre les gens avec une précision parfois féroce et persifflante mais toujours sensible et empathique. Une mise en vie impeccable et une interprétation remarquable. À savourer !
Création, première représentation le 20 janvier 2023 à Antibes et première pièce pour nous à Anthea une salle réputée culte de PACA, censée, pour nous, constituer en soi un label et un gage qualité. Plus la présence de Stéphane de Groodt, acteur que nous apprécions beaucoup.
Au final une déception et une purge absolues. Une histoire sans queue ni tête, d'une vacuité totale, un texte improbable, affligeant de platitudes, d'infinitesimales poussières d'humour qui ont arraché ici ou là un quart de rire vague à quelques rares spectateurs esseulés, sans doute sous euphorisants.
Ne parlons même pas de la pauvreté des décors.
Même Stéphane de Groodt a du mal à surnager. Pourquoi diable est-il venu se fourvoyer ainsi dans ce marais glauque, inodore et sans saveur.
Nous avons hésité entre nous endormir et quitter la salle. La politesse nous a retenus.
À la fin du spectacle, rançon logique, des applaudissements polis et sans conviction et il s'en est fallu d'un rien, quelques secondes, pour qu'il n'y ait aucun rappel !!! Il y en eut un mais pas deux.
Notre conclusion, entre autres, est que Gaston Louis Dreyfus n'est ni un acteur ni un auteur et que nous n'irons plus jamais voir une pièce de théâtre sans consulter "Au Balcon", que nous remercions chaleureusement d'exister et de nous offrir cette tribune.