- Exposition
- Musée de l'Armée
- Paris 7ème
Expo Napoléon à Sainte-Hélène

- Musée de l'Armée
- 129, rue de Grenelle
- 75007 Paris
- La Tour Maubourg (l.8)
18 juin 1815, la bataille de Waterloo sonne le glas de l’Empire.
Napoléon, vaincu, prend la route de l’exil. Craignant un éventuel retour de l’homme des Cent Jours, l’Angleterre fait le choix de la dernière demeure de l’Empereur : ce sera Sainte-Hélène, petite île hérissant ses reliefs hostiles au milieu de l’Océan Atlantique. Napoléon y débarque avec ses plus fidèles compagnons et s’installe à Longwood House, logis pour le moins modeste dans lequel il finira ses jours.
Organisée autour de l’opération exceptionnelle de restauration des meubles de Longwood House, l’exposition Napoléon à Sainte-Hélène. La conquête de la mémoire offre au public français l’occasion unique de venir contempler le mobilier qui entourait l’Empereur au moment de sa mort. Les vestiges impériaux, que Napoléon a réussi à emporter avec lui, entrent en résonnance avec la précarité de sa condition de prisonnier. Que reste-t-il alors de l’Empereur, que reste-t-il de l’homme ? Napoléon se lance dans sa dernière conquête, celle de la postérité et fait de Sainte-Hélène le lieu de l’écriture de la légende, dès avant sa mort, le 5 mai 1821.
La critique de la rédaction : 8/10. Voici une exposition qui mérite d'être vue !
Avec la restauration des meubles de la maison où Napoléon a vécu, le Musée de l'Armée en a profité pour nous présenter une très jolie exposition sur sa déchéance et notamment son exil à Sainte-Hélène.
Les œuvres montrées sont riches et variées : des tableaux, archives, meubles, vêtements voire ustensiles de toilettes, on y découvre un Napoléon intime et fragile.
Les meubles présentés sont tous remis en contexte grâce à des animations 3D pour chaque pièce. Des vidéos nous présentent l'île de Saint-Hélène, ses vues, ses maisons, son relief et on s'y imagine très bien la vie qu'il a pu endurer, son humidité, sa chaleur...
La muséographie est très bien faite, et axe son propos sur des cartels allongés qui sont très bien réalisés. Ils nous aiguillent, nous informent sans jamais radoter !
Le parcours est simple et nous amène jusqu'à la mort de l'empereur et la force de sa légende.
On découvre, grâce à cette exposition, un Napoléon comme on l'a jamais vu, fragile et vaincu.
A l'occasion de la restauration dans la capitale des meubles de "Napoléon à Sainte-Hélène", Paris a droit à cette petite mais intéressante exposition.
Quelques-uns de mes a priori se sont envolés. Non, Napoléon ne voyait pas beaucoup le soleil à Sainte-Hélène car les nuages s'arrêtaient pile au-dessus de la maison dressée en hauteur, ne laissant que rarement entrevoir une éclaircie. Cette particularité météorologique a dû accentuer une dépression déjà bien commencée sur le bateau (62 jours, il me semble, de navigation depuis la Grande-Bretagne d'où il partit alors qu'il y demandait le statut de "réfugié politique" !). La chaleur était cependant bien présente et il est assez étonnant de voir l'empereur représenté arborant sa tenue de maison, décontractée en pantalon large, chaussons et petit madras sur la tête.
Jolis meubles, magnifique vaisselle sauvée avant de partir en exil, et... lit de camp pour dormir. Il paraît qu'il était confortable.
Napoléon n'était pas seul dans son exil mais imaginez le huis clos : quelques compagnons loin de tout, une étiquette impériale que Napoléon leur imposait encore sur ce petit bout de terre, un geôlier avec qui l'affrontement était régulier, des frictions, des expulsions, de nouvelles arrivées, l'espoir de ne pas être oublié, et une remarquable et extraordinaire fidélité de ses compagnons qui, rentrés en France pour une raison ou une autre, oeuvraient pour la réputation et le retour de Napoléon.
Les moments forts : le masque mortuaire, le lit (de camp) dans lequel il a poussé son dernier soupir et surtout cette remarquable intelligence et force de caractère qui lui permirent de comprendre que pour occuper au mieux ces terribles années d'exil, écrire ses Mémoires était le meilleur moyen de ne pas devenir fou. Quant à la mise en scène de sa mort et de son retour à la foi chrétienne, ce fut sans doute son dernier coup de génie. Sa mémoire et son culte n'en furent que plus grandis !
A voir.
J'ai appris plein de choses sur son quotidien sur cette île hostile, humide et venteuse. J'ai également été étonné par la surveillance et les restrictions de ses libertés imposées par le gouverneur britannique Hudson Lowe. Ce dernier lui a vraiment fait passer les journées les plus sombres de son existence !
Les supports présentés sont riches et variés : des frises, cartes, peintures, dessins, le testament de Napoléon, du mobilier, des armes, des images de synthèses de Longwood House, des vidéos... Chaque élément est expliqué, remis dans son contexte avec des textes d'accompagnement accessibles et pédagogiques.
Tout ça dans une scénographie épurée assez jolie.
Une belle exposition pour se replonger dans l'histoire.