Critiques pour l'événement We love arabs
13 septembre, 18h30, Paris
« Aimez, vous qui vivez » a écrit Victor dans son poème « Crépuscule » que l’on peut trouver dans le recueil Les Contemplations.
Nous pouvons dire que c’est d’une certaine façon le message que veut transmettre Hillel Kogan à travers ce spectacle de danse. Hillel Kogan qui l'a créé tente d’exposer les stéréotypes ainsi que la réalité du monde israélien. Il nous confie, d'entrée de jeu, que tous les ans il vote socialiste, parce qu’en Israel il y a un vote tous les ans mais que; bizarrement ,le résultat est toujours le même…
Sur le plateau parlent et dansent deux hommes, l’un est juif, l’autre est arabe. Ce qui peu rappeler le roman de Sorj Chalandon Le quatrième mur qui raconte l’histoire d’un metteur en scène européen qui souhaite monter Antigone d’Anouilh à Beyrouth en prenant un comédien dans chaque camp afin de les rassembler deux heures sur une scène.
Avec ce spectacle chorégraphié nous pouvons voir cette danse entre Hillel Kogan et Ali Boutrous comme une prière pour un monde où paix et amour régneraient.
Le spectacle tout entier est une sorte de répétition, de chemin pour parvenir à la danse finale, à l'issue de laquelle les danseurs prennent de l’houmous (avec lequel ils ont dansé comme si c’était le graal) et en offrent comme de l’hostie à un spectateur !
Nous pouvons enfin finir par dire : Aimons-nous malgré nos différences, ou plutôt à travers elles, car comme le sous-entent Victor Hugo dans le vers cité plus haut, il faut s’aimer tant que l’on est vivant car ensuite il est trop tard.
« Aimez, vous qui vivez » a écrit Victor dans son poème « Crépuscule » que l’on peut trouver dans le recueil Les Contemplations.
Nous pouvons dire que c’est d’une certaine façon le message que veut transmettre Hillel Kogan à travers ce spectacle de danse. Hillel Kogan qui l'a créé tente d’exposer les stéréotypes ainsi que la réalité du monde israélien. Il nous confie, d'entrée de jeu, que tous les ans il vote socialiste, parce qu’en Israel il y a un vote tous les ans mais que; bizarrement ,le résultat est toujours le même…
Sur le plateau parlent et dansent deux hommes, l’un est juif, l’autre est arabe. Ce qui peu rappeler le roman de Sorj Chalandon Le quatrième mur qui raconte l’histoire d’un metteur en scène européen qui souhaite monter Antigone d’Anouilh à Beyrouth en prenant un comédien dans chaque camp afin de les rassembler deux heures sur une scène.
Avec ce spectacle chorégraphié nous pouvons voir cette danse entre Hillel Kogan et Ali Boutrous comme une prière pour un monde où paix et amour régneraient.
Le spectacle tout entier est une sorte de répétition, de chemin pour parvenir à la danse finale, à l'issue de laquelle les danseurs prennent de l’houmous (avec lequel ils ont dansé comme si c’était le graal) et en offrent comme de l’hostie à un spectateur !
Nous pouvons enfin finir par dire : Aimons-nous malgré nos différences, ou plutôt à travers elles, car comme le sous-entent Victor Hugo dans le vers cité plus haut, il faut s’aimer tant que l’on est vivant car ensuite il est trop tard.
Alors c'est une sorte de spectacle inattendu qui s'est déroulé au Tarmac ce week end, on pensait assister à un show dansé avec quelques performances et en fait on a le droit à un discours, voir un plaidoyer pour la tolérance et la compréhension de l'autre le tout matiné d'une dose d'humour tout en subtilité à travers les intentions d'un chorégraphe israélien qui recrute un danseur arabe.
Le chorégraphe est tout en parole et concept mais il sait faire passer son message de paix, le danseur est silencieux pour la plupart du temps mais son attitude et ses expressions parlent pour lui.
Le mélange des genres de ces deux hommes sur scène, leur style différent donne un résultat magnifique.
La pièce sera reprise au Rond Point à la rentrée 2017
Le chorégraphe est tout en parole et concept mais il sait faire passer son message de paix, le danseur est silencieux pour la plupart du temps mais son attitude et ses expressions parlent pour lui.
Le mélange des genres de ces deux hommes sur scène, leur style différent donne un résultat magnifique.
La pièce sera reprise au Rond Point à la rentrée 2017
Le Off 2016 s'est enflammé avec justesse pour WE LOVE ARABS, une pièce qui tire à boulets rouges sur les préjugés concernant la relation israélien / arabes. Le titre en lui-même est déjà un pied-de-nez à la bien-pensance. Dans cette satire fine et mordante le chorégraphe Hillel KOGAN imagine le processus de création d'un spectacle kitch, prétentieux, pseudo-engagé, qui durera 3 jours, se déroulera dans le désert, et qui aurait pour thème l'identité et le partage de l'espace entre Juifs et Arabes. Vaste programme ! Oui mais pour cela il a besoin d'un danseur arabe. Sauf qu'il n'en a aucun dans son répertoire ! Se présente un danseur Arabe, le seul d'Israël, mais qui ne correspondant pas tout à fait à ce que recherche le chorégraphe.
Avec WE LOVE ARABS Hillel KOGAN dresse un réquisitoire lapidaire contre les réflexes racistes les plus sournois. Tout dans le spectacle est d'une profonde intelligence. Chaque mot, chaque mouvement est réfléchi, drôle, (im)pertinent. Il ne s'agit pas tant "d'une rencontre ou d'un conflit entre juif et arabe" mais de "la confrontation entre deux images" traitant avec subtilité les préjugés les plus larvés que l'on exprime sans même en avoir conscience. Dans cette perspective le duo avec Adi BOUTROUS est d'autant plus savoureux tant le danseur ne correspondant pas du tout à l'image typique de l'arabe. contrariant ainsi le projet de chorégraphe, le contraste entre les deux n'étant soudain plus aussi marqué qu'il le souhaiterait, ce qui donne lieu a de savoureux échanges, notamment dans les expressions.
Hillel KOGAN réalise également une satire savoureuse des milieux de la danse. Le chorégraphe qu'il interprète est une caricature assumée emplie d'auto-dérision. Que ce soit dans le vocabulaire ou dans la gestuelle il jongle avec les ressorts du comique, entre premier, deuxième, trentième degré. On se délecte de ce faux Hillel KOGAN qui impose à son danseur une relation dominant / dominé, infantilisant le danseur sans jamais lui laisser la parole. On savoure ce chorégraphe qui dans l'expression de son art utilise les danseurs comme une matière malléable qu'il peut triturer comme il l'entend pour en restituer sa pensée, sa vision créatrice, dans un processus de création qui peut être violent sans qu'il en ait parfois conscience. Une collaboration qui se termine en apothéose dans un magnifique duo, avant de partager l'houmous avec le public.
Un petit bijou d'autodérision qui traite avec humour et subtilité des comportements ordinaires. Hillel KOGAN et Adi BOUTROUS nous offrent un spectacle d'une rare intelligence qui foule aux pieds la bien-pensance sur la coexistence israelo-arabe, tout en n'épargnant pas les milieux artistiques. Une pépite à ne manquer sous aucun prétexte.
Avec WE LOVE ARABS Hillel KOGAN dresse un réquisitoire lapidaire contre les réflexes racistes les plus sournois. Tout dans le spectacle est d'une profonde intelligence. Chaque mot, chaque mouvement est réfléchi, drôle, (im)pertinent. Il ne s'agit pas tant "d'une rencontre ou d'un conflit entre juif et arabe" mais de "la confrontation entre deux images" traitant avec subtilité les préjugés les plus larvés que l'on exprime sans même en avoir conscience. Dans cette perspective le duo avec Adi BOUTROUS est d'autant plus savoureux tant le danseur ne correspondant pas du tout à l'image typique de l'arabe. contrariant ainsi le projet de chorégraphe, le contraste entre les deux n'étant soudain plus aussi marqué qu'il le souhaiterait, ce qui donne lieu a de savoureux échanges, notamment dans les expressions.
Hillel KOGAN réalise également une satire savoureuse des milieux de la danse. Le chorégraphe qu'il interprète est une caricature assumée emplie d'auto-dérision. Que ce soit dans le vocabulaire ou dans la gestuelle il jongle avec les ressorts du comique, entre premier, deuxième, trentième degré. On se délecte de ce faux Hillel KOGAN qui impose à son danseur une relation dominant / dominé, infantilisant le danseur sans jamais lui laisser la parole. On savoure ce chorégraphe qui dans l'expression de son art utilise les danseurs comme une matière malléable qu'il peut triturer comme il l'entend pour en restituer sa pensée, sa vision créatrice, dans un processus de création qui peut être violent sans qu'il en ait parfois conscience. Une collaboration qui se termine en apothéose dans un magnifique duo, avant de partager l'houmous avec le public.
Un petit bijou d'autodérision qui traite avec humour et subtilité des comportements ordinaires. Hillel KOGAN et Adi BOUTROUS nous offrent un spectacle d'une rare intelligence qui foule aux pieds la bien-pensance sur la coexistence israelo-arabe, tout en n'épargnant pas les milieux artistiques. Une pépite à ne manquer sous aucun prétexte.
Hors les murs, hors remparts et hors préjugés, la pièce chorégraphiée de Hillel Kogan est un moment de pur bonheur, de pure fraîcheur, pendant ce Festival OFF 2016. Làs de la canicule, prenez la navette et direction la patinoire où vous découvrirez la drôlatique, touchante et provocante création du chorégraphe israélien Hillel Kogan. Il y est question d’un chorégraphe (Hillel Kogan, donc) qui recherche un danseur arabe pour rétablir, à travers un spectacle de danse, le dialogue entre les religions, former une identité commune, miroir, à travers la communion des corps et des mouvements.
Nous attendions un spectacle dansé, voici un performance dansée, écrite, racontée, dans laquelle Hillel Kogan nous ravit de son discours à la fois humaniste et parodique. En chorégraphe aux idées aussi absconses que le sont ses explications, Hillel Kogan éreinte avec malice l’intellectualisation des chorégraphies, les préjugés raciaux et ethniques. Son personnage aussi loufoque que ridicule parfois, aussi touchant que naïf, est un régal. Auprès de lui Adi Boutrous est tout aussi drôle dans un registre plus retenu, ses silences et ses regards n’en sont que plus justes et parlants. Le duo fonctionne à merveille en parfaite coordination-juxtaposition des corps et des mouvements.
Au final, We love arabs est un joyeux et drôlatique plaidoyer humaniste, un régal touchant d’humanité. Y aller, autant pour le plaisir des yeux et de l’esprit que pour le thé à la menthe, le pain pita et le houmous offerts à la sortie !
Nous attendions un spectacle dansé, voici un performance dansée, écrite, racontée, dans laquelle Hillel Kogan nous ravit de son discours à la fois humaniste et parodique. En chorégraphe aux idées aussi absconses que le sont ses explications, Hillel Kogan éreinte avec malice l’intellectualisation des chorégraphies, les préjugés raciaux et ethniques. Son personnage aussi loufoque que ridicule parfois, aussi touchant que naïf, est un régal. Auprès de lui Adi Boutrous est tout aussi drôle dans un registre plus retenu, ses silences et ses regards n’en sont que plus justes et parlants. Le duo fonctionne à merveille en parfaite coordination-juxtaposition des corps et des mouvements.
Au final, We love arabs est un joyeux et drôlatique plaidoyer humaniste, un régal touchant d’humanité. Y aller, autant pour le plaisir des yeux et de l’esprit que pour le thé à la menthe, le pain pita et le houmous offerts à la sortie !