Critiques pour l'événement Petits Crimes Conjugaux
14 déc. 2016
4/10
44
Dommage, le texte est intéressant mais on n'arrive pas à y croire.

Aucune surprise, malgré de bons comédiens.
10 déc. 2016
5/10
56
Alors on assiste au discours d'un mari qui a feint d'être amnésique pour sauver son couple, à une femme sans cesse larmoyante qui veut quitter le mari qu'elle aime avant qu'il ne l'aime plus...

Aïe, aïe, aïe... Pardon mais je me suis "grave" ennuyée... On attend désespérément le petit truc qui va nous ravir, mais malheureusement il n'arrive pas !
26 nov. 2016
7/10
49
J'ai trouvé cette pièce intéressante pour son fond et sa forme.
Son fond c'est-à-dire le texte qui parle d'amour et du couple qui dure. Au contraire d'être mièvre il remet bien les choses en place. La folie et l'aventure ne sont finalement pas là où on les attend. Il faut apprendre à voir les choses au lieu de les subir aveuglement.

La forme par ce jeu entre les deux comédiens qui jouent tour à tour avec l'autre. Comme une enquête qui les mène vers la vérité, leur vérité de couple.

Les décors sont très beaux et nous plongent dans leur intimité cossue mais factice.
La mise en scène telle une enquête de Colombo nous tient assez bien en haleine. Quelques scènes auraient pu être raccourcies pour moins de discours redondants mais ça reste supportable.

Les situations sont souvent drôles autour de questions graves.
Fanny Cottençon est particulièrement bluffante en alcoolique qui finit en mauvais état. Un petit bémol sur Sam Karmann qui était un peu trop dans la diction par moment.

Une soirée intéressante, intrigante, riche en émotions. Une bonne soirée de théâtre.
5 nov. 2016
6,5/10
42
« Petits Crimes Conjugaux » est une pièce construite comme un thriller psychologique. Qui manipule qui ? Oublier le passé permettrait-il de faire renaître un amour évanoui ? Et l’amour en lui-même, qu’est-il ? A-t-il besoin de renouveau, de peps, de saveurs d’interdit ?

Sam Karmann est assez bluffant dans ce tango endiablé des sentiments et des émotions, il mène la danse, voire même le bal tout entier.
28 oct. 2016
7,5/10
25
J'ai beaucoup aimé cette pièce pourtant écrite il y a une douzaine d’années par Eric-Emmanuel Schmitt. De mon point de vue, il était au mieux de sa forme pour parler d'amour, de déchirure et de passion dans un climat de joutes intellectuelles qui est souvent très drôle.

Le couple rentre à la maison après un épisode un peu particulier. On croit comprendre que Gilles (Sam Karmann) est victime d'une amnésie et que Lisa (Fanny Cottençon) fait tout ce qui est en son pouvoir pour lui rappeler le passé, enfin peut-être pas tout le passé ...

Quelques formules humoristiques permettent de saisir que ces deux là peuvent avoir des points de vue très différents. Sous couvert de lui rendre la mémoire, Lisa ne se prive pas de se moquer de la manière de penser de son conjoint.

Il se plaint de l'usure du fauteuil. Elle reprend une de ses expressions favorites : un ressort qui pointe provoquerait judicieusement un pic de la vigilance. Son bureau n'est pas en chaos mais régi par l'ordre d'archivage historique (j'adore cette définition que je reprendrai à mon compte). Les miettes sont les larmes du pain qui souffre quand nous le déchiquetons.

On ne change pas les ampoules mortes tout de suite. Il faut porter quelques jours le deuil de la lumière.

Gilles semble sincèrement surpris par ses propres théories et prêt à reconnaitre que vivre avec lui devait être infernal. Lisa, conciliante, se veut rassurante : d'une certaine façon je tiens à cet enfer.
Ces deux là jouent un jeu dangereux et brûlant. Après l'humour, intervient l'apitoiement. Gilles exprime le sentiment d'être un nouveau-né adulte, s'étonnant d'être encore en vie, découvrant son domicile comme s'il s'agissait d'une maison d'hôtes. Vous/tu, les mots se bousculent entre eux. Et curieusement Lisa ne parait pas pressée qu'il ne recouve la mémoire qu'il dit avoir perdue.

La grande question, la seule qui vaille la peine, est de savoir s'ils sont encore aimables l'un pour l'autre. Lisa dresse une barrière. Gilles voudrait accélérer les choses. Elle se défend : je ne "refuse" pas, je diffère ... Parviendront-ils à apprivoiser la vérité ?

Car Petits Crimes Conjugaux est aussi le titre du roman que Gilles a publié et qui contient une scène qui est peut-être celle qu'il a vécue et qui d'une certaine manière lui fait endosser le rôle du héros de son roman.

Eric-Emmanuel Schmitt écrit avec beaucoup de justesse et de sensibilité sur les difficultés de communication, et particulièrement de réconciliation quand les choses ne peuvent plus être dites et que les gestes se substituent aux mots, un peu à la manière des enfants quand ils ne maitrisent pas encore le langage et qu'ils se frappent pour exprimer leur refus. Lui-même semble croire que l’amour, le vrai, commencerait une fois qu’on n’est plus amoureux ...
Sans révéler la fin qui est une surprise j'ai envie de vous donner quelques répliques qui sont matière à réflexion :
- Aimons-nous le temps que nos illusions tiennent.
- La confiance ne se possède pas. Elle se donne. La preuve : on "fait" confiance.
- Qu'est-ce que c'est une liberté qui ne s'engage pas ?

La distribution est très bien pensée, avec deux comédiens qui sont totalement crédibles. La mise en scène de Jean-Luc Moreau est juste, comme à son habitude.
21 oct. 2016
4/10
23
Quelle désolante et pessimiste vision du couple nous procure cette pièce !

Mensonge, violence, addiction, usure... trop noir, le versant lumineux de l'humain trop estompé, je suis restée à l'extérieur de la pièce, spectatrice d'une pièce bavarde, agitée, peu crédible, avec des théories (pourtant dénoncées dans les dialogues !) conformistes manquant de finesse. Étonnant pour Schmitt !

Allez plutôt à la séance précédente, excellente, apprécier "le chien".