Critiques pour l'événement L'Idiote
Quelle bonne idée de programmer cette délicieuse comédie policière de Marcel Achard.
On ne s'ennuie pas une seconde, le texte est habilement mis en valeur par le jeu sobre et juste des comédiens et la mise en scène précise et inventive.
Ne manquez pas cette occasion passer une excellente soirée.
On ne s'ennuie pas une seconde, le texte est habilement mis en valeur par le jeu sobre et juste des comédiens et la mise en scène précise et inventive.
Ne manquez pas cette occasion passer une excellente soirée.
Cette pièce est une heureuse main de quatre atouts gagnants :
- Atout Trèfle : l’auteur, richesse de la signature et quelle signature, Marcel Achard dont l’écriture donne le rythme d’un excellent roman, lent au début, mise en place de la situation et des personnages, puis accélération, accroche, et successions théâtrales de ressorts dramatiques et/ou comiques. L’auteur de « Patate », « Mistigri », « Gribouille », et tant d’autres, nous laisse un petit bijou de huis clos intelligemment ressorti de l’oubli par une troupe de comédiens.
- Atout Cœur : ces comédiens justement, qui dans le respect du style de l’auteur offrent avec justesse et authenticité toute la qualité de cette œuvre, pas de cris, d’outrances, aucune attitude racoleuse, que de l’incarnation dans un jeu subtil que ce soit « l’idiote » fille simple mais au bon sens paysan et au caractère entier, un gendarme nigaud mais brave, un substitut inquiétant mais plus dans la mise en garde que dans la menace directe, un greffier bonhomme ayant des difficultés à se relire, et un couple : Elle, aristocrate et Lui, bourgeois adepte de l’amour ancillaire.
- Atout Pique : le scénario développé en 1960 est toujours actuel et fournit une piqûre de rappel sur des thèmes comme : le secret de l’instruction, l’intégrité des juges, l’influence médiatique (seulement la page 13 du Figaro), la présomption d’innocence, …
- Atout carreau : le décor sobre, mais crédible et bien évocateur du bureau d’un juge. La salle en gradins permettant la visibilité et l’audition parfaite d’une scène qui n’est pas de face mais dans un prospect oblique qui donne l’illusion d’être dans le spectacle et non pas au spectacle.
Autant vous dire qu’avec un tel jeu « l’idiote » devrait ramasser la mise et être "full" tous les lundis, d’autant que ce jour est idéal pour sortir dans Paris, moins de monde, d’où plus de places de stationnement, dans les restos, …
Alors, abandonnez votre téléviseur, il ne vous en voudra pas, et allez applaudir cette troupe, dans « L’Idiote » de Marcel Achard au Grand Point Virgule, elle vous en sera reconnaissante.
- Atout Trèfle : l’auteur, richesse de la signature et quelle signature, Marcel Achard dont l’écriture donne le rythme d’un excellent roman, lent au début, mise en place de la situation et des personnages, puis accélération, accroche, et successions théâtrales de ressorts dramatiques et/ou comiques. L’auteur de « Patate », « Mistigri », « Gribouille », et tant d’autres, nous laisse un petit bijou de huis clos intelligemment ressorti de l’oubli par une troupe de comédiens.
- Atout Cœur : ces comédiens justement, qui dans le respect du style de l’auteur offrent avec justesse et authenticité toute la qualité de cette œuvre, pas de cris, d’outrances, aucune attitude racoleuse, que de l’incarnation dans un jeu subtil que ce soit « l’idiote » fille simple mais au bon sens paysan et au caractère entier, un gendarme nigaud mais brave, un substitut inquiétant mais plus dans la mise en garde que dans la menace directe, un greffier bonhomme ayant des difficultés à se relire, et un couple : Elle, aristocrate et Lui, bourgeois adepte de l’amour ancillaire.
- Atout Pique : le scénario développé en 1960 est toujours actuel et fournit une piqûre de rappel sur des thèmes comme : le secret de l’instruction, l’intégrité des juges, l’influence médiatique (seulement la page 13 du Figaro), la présomption d’innocence, …
- Atout carreau : le décor sobre, mais crédible et bien évocateur du bureau d’un juge. La salle en gradins permettant la visibilité et l’audition parfaite d’une scène qui n’est pas de face mais dans un prospect oblique qui donne l’illusion d’être dans le spectacle et non pas au spectacle.
Autant vous dire qu’avec un tel jeu « l’idiote » devrait ramasser la mise et être "full" tous les lundis, d’autant que ce jour est idéal pour sortir dans Paris, moins de monde, d’où plus de places de stationnement, dans les restos, …
Alors, abandonnez votre téléviseur, il ne vous en voudra pas, et allez applaudir cette troupe, dans « L’Idiote » de Marcel Achard au Grand Point Virgule, elle vous en sera reconnaissante.
L'Idiote au Grand Point-Virgule : un vrai cru du beaujolais !
Au fond, un vaudeville, c'est comme un beaujolais. On retrouve la simplicité d'un vin de terroir. Et il y a du très bon comme du très mauvais. Le plus souvent, ça me laisse un goût de beaujolais villages, mais quand c'est fin et bien joué, ça peut être un vrai cru du beaujolais ! Ici, le bouquet est profond (comprendre : l'arôme Achard est persistant sur certaines répliques plus fines qu'elles n'en ont l'air). La bouche est rafraîchissante (la comédienne est délicieuse), attaque souple (exposition réussie), milieu de bouche dynamique (il y a du rythme) et finale savoureuse (on rit là encore). Une bonne amplitude, on a de la mâche (les personnages, la situation et les dialogues ont ce qu'il faut de profondeur pour éviter les rires gras). Puissance du terroir maîtrisée, bouche veloutée... Ça pourrait être un Côte-de-Brouilly. Belle écriture, distribution soignée, jeu simple et technique, voilà une pièce qui ne sent pas la banane !
Au fond, un vaudeville, c'est comme un beaujolais. On retrouve la simplicité d'un vin de terroir. Et il y a du très bon comme du très mauvais. Le plus souvent, ça me laisse un goût de beaujolais villages, mais quand c'est fin et bien joué, ça peut être un vrai cru du beaujolais ! Ici, le bouquet est profond (comprendre : l'arôme Achard est persistant sur certaines répliques plus fines qu'elles n'en ont l'air). La bouche est rafraîchissante (la comédienne est délicieuse), attaque souple (exposition réussie), milieu de bouche dynamique (il y a du rythme) et finale savoureuse (on rit là encore). Une bonne amplitude, on a de la mâche (les personnages, la situation et les dialogues ont ce qu'il faut de profondeur pour éviter les rires gras). Puissance du terroir maîtrisée, bouche veloutée... Ça pourrait être un Côte-de-Brouilly. Belle écriture, distribution soignée, jeu simple et technique, voilà une pièce qui ne sent pas la banane !
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