Critiques pour l'événement Les Diaboliques
Je ne sais combien de fois j’ai entendu le haut de l’arbre généalogique vanter Barbey d’Aurevilly. En bonne progéniture qui se respecte, je me suis évidemment positionnée contre le conseil parental (mais j’ai lu d’autres choses, ne vous inquiétez pas). Il n’empêche que, quelque part, le harcèlement a fonctionné, la curiosité est là, et bientôt mon inculture sera comblée !
Alors, qu’est-ce qu’elles racontent, ces fameuses Diaboliques tant redoutées ? Ce sont des nouvelles qui s’écoutent comme de véritables petits contes en réalité, avec ce plaisir enfantin de découvrir l’histoire qui se joue devant nous. Plaisir d’autant plus grand peut-être par les sujets sulfureux qu’elles abordent, aussi scandaleux que savoureux, puisqu’on y croise l’amour, l’adultère, le meurtre, la vengeance ou encore la rancune. Ces Diaboliques ont quelque chose d’immoral. De délicieusement immoral. Pas si barbant, le Barbey !
Je me disais un peu que si Les Diaboliques ne m’avaient pas par le théâtre, alors j’étais perdue pour cette cause. Coup de chance – ou de talent – elles m’ont eues. Et bien eues. Genre positionnées en haut de la pile-à-lire dès la sortie du spectacle. Il faut dire que l’adaptation était pertinente. La langue de Barbey d’Aurevilly fonctionne très bien en bouche, et le format du texte, avec ces conteurs et ces personnages comme deux strates du récit, a en lui-même quelque chose d’éminemment théâtral.
Pas étonnant de retrouver Nicolas Briançon aux manettes de pareil texte. Les Diaboliques parlent des tréfonds de l’âme humaine, de passions portée à un niveau d’incandescence invraisemblable. Il y a bien quelque chose de sombre, dans ce texte, mais qui touche à un sublime noir.
Sombre, mais jamais triste. Cette noirceur teintée de touches de couleurs, Nicolas Briançon la rend superbement sur scène. C’est cru, mais jubilatoire. Excessif. Frénétique. Outrancier. Complètement vivant. Il faut dire qu’il s’est entouré d’une belle équipe. Cette narration qui passe de bouche en bouche – les trois comédiens ont d’ailleurs de magnifiques coffres de conteur – est parfaitement maîtrisée, fluide, équilibrée, maintenant un rythme toujours palpitant. Sur le plateau, ils ont quelque chose de très complémentaire.
Comme si, à eux quatre, ils portaient, avec légèreté, toute l’immoralité des hommes.
Alors, qu’est-ce qu’elles racontent, ces fameuses Diaboliques tant redoutées ? Ce sont des nouvelles qui s’écoutent comme de véritables petits contes en réalité, avec ce plaisir enfantin de découvrir l’histoire qui se joue devant nous. Plaisir d’autant plus grand peut-être par les sujets sulfureux qu’elles abordent, aussi scandaleux que savoureux, puisqu’on y croise l’amour, l’adultère, le meurtre, la vengeance ou encore la rancune. Ces Diaboliques ont quelque chose d’immoral. De délicieusement immoral. Pas si barbant, le Barbey !
Je me disais un peu que si Les Diaboliques ne m’avaient pas par le théâtre, alors j’étais perdue pour cette cause. Coup de chance – ou de talent – elles m’ont eues. Et bien eues. Genre positionnées en haut de la pile-à-lire dès la sortie du spectacle. Il faut dire que l’adaptation était pertinente. La langue de Barbey d’Aurevilly fonctionne très bien en bouche, et le format du texte, avec ces conteurs et ces personnages comme deux strates du récit, a en lui-même quelque chose d’éminemment théâtral.
Pas étonnant de retrouver Nicolas Briançon aux manettes de pareil texte. Les Diaboliques parlent des tréfonds de l’âme humaine, de passions portée à un niveau d’incandescence invraisemblable. Il y a bien quelque chose de sombre, dans ce texte, mais qui touche à un sublime noir.
Sombre, mais jamais triste. Cette noirceur teintée de touches de couleurs, Nicolas Briançon la rend superbement sur scène. C’est cru, mais jubilatoire. Excessif. Frénétique. Outrancier. Complètement vivant. Il faut dire qu’il s’est entouré d’une belle équipe. Cette narration qui passe de bouche en bouche – les trois comédiens ont d’ailleurs de magnifiques coffres de conteur – est parfaitement maîtrisée, fluide, équilibrée, maintenant un rythme toujours palpitant. Sur le plateau, ils ont quelque chose de très complémentaire.
Comme si, à eux quatre, ils portaient, avec légèreté, toute l’immoralité des hommes.
Premier bonheur théâtral de l'année! Un petit bijou comme on en voit souvent au Poche (du même Briançon, Mlle Else, et plus récemment Le journal d'une femme de chambre, entre autres)
Porter Barbey d'Aurevilly à la scène était un pari risqué. Belle adaptation de Christophe Barbier. Ces histoires noires, sanglantes, étranges, mystérieuses sont racontées ici par les quatre comédiens, tout à la fois narrateurs et personnages des histoires. Et la magie du spectacle réside là justement... Dans cette polyphonie, cette manière d'enchevêtrer les récits, dans cette alternance constante dans les rôles.
On ne s'ennuie jamais, on tremble, on rit, on frissonne, on désire même...
Ils sont tous les quatre exceptionnels et méritent d'être cités: Gabriel le Doze, Magali lange, Christophe Fludder, et Reynold de Gueniveau.
Il faut saluer aussi le visuel ( superbe!) : le decor de Bastien Forestier qui nous plonge dans une ambiance à la Gustave Doré, les lumières de Jean Pascal Pracht, les costumes de Michel Dussarat.
Tout est réussi. Tout est beau. Tout est intelligent. Une vraie belle réussite.
Courrez y!
Porter Barbey d'Aurevilly à la scène était un pari risqué. Belle adaptation de Christophe Barbier. Ces histoires noires, sanglantes, étranges, mystérieuses sont racontées ici par les quatre comédiens, tout à la fois narrateurs et personnages des histoires. Et la magie du spectacle réside là justement... Dans cette polyphonie, cette manière d'enchevêtrer les récits, dans cette alternance constante dans les rôles.
On ne s'ennuie jamais, on tremble, on rit, on frissonne, on désire même...
Ils sont tous les quatre exceptionnels et méritent d'être cités: Gabriel le Doze, Magali lange, Christophe Fludder, et Reynold de Gueniveau.
Il faut saluer aussi le visuel ( superbe!) : le decor de Bastien Forestier qui nous plonge dans une ambiance à la Gustave Doré, les lumières de Jean Pascal Pracht, les costumes de Michel Dussarat.
Tout est réussi. Tout est beau. Tout est intelligent. Une vraie belle réussite.
Courrez y!
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