Critiques pour l'événement Le Professeur Rollin se rebiffe
Après avoir vu le spectacle "François Rollin se rebiffe" au Théâtre Michel fin 2015, c'est avec plaisir que je me suis rendue récemment à L'Européen pour découvrir son nouveau spectacle "François Rollin se re-rebiffe". Mon verdict en sortant de la salle : un phrasé riche et une forme d'humour que j'apprécie particulièrement qui en font un spectacle atypique à ne pas manquer.
Dans un décor composé d'un bureau et de deux malles, nous sommes alors accueillis au théâtre pour la conférence du Professeur Rollin qui, tout au long de la représentation, prendra le temps de répondre oralement à des courriers qui lui sont adressés : des questions portant tantôt sur des thématiques des plus banales, tantôt sur des sujets de société, auxquels le Professeur Rollin répondra avec beaucoup d'ingéniosité et de finesse.
Dans ce nouveau spectacle, François Rollin nous fait part de quelques-unes de ses réflexions sur des absurdités et nos comportements dans la société actuelle : il aborde notamment des questions touchant aux thématiques de la tolérance, de l'identité, de la mondialisation et de la standardisation des attitudes qui efface les différences, ou encore l'intérêt des gens pour les mauvaises nouvelles, et bien d'autres...et cela avec un humour absurde et décalé parfaitement maîtrisé.
Voici ici un spectacle brillant, intelligemment et astucieusement écrit et mis en scène, et générateur de joie. Un délicieux moment de rire à L'Européen. Ne manquez pas cette conférence menée par un comédien qui vous surprendra par son originalité !
Dans un décor composé d'un bureau et de deux malles, nous sommes alors accueillis au théâtre pour la conférence du Professeur Rollin qui, tout au long de la représentation, prendra le temps de répondre oralement à des courriers qui lui sont adressés : des questions portant tantôt sur des thématiques des plus banales, tantôt sur des sujets de société, auxquels le Professeur Rollin répondra avec beaucoup d'ingéniosité et de finesse.
Dans ce nouveau spectacle, François Rollin nous fait part de quelques-unes de ses réflexions sur des absurdités et nos comportements dans la société actuelle : il aborde notamment des questions touchant aux thématiques de la tolérance, de l'identité, de la mondialisation et de la standardisation des attitudes qui efface les différences, ou encore l'intérêt des gens pour les mauvaises nouvelles, et bien d'autres...et cela avec un humour absurde et décalé parfaitement maîtrisé.
Voici ici un spectacle brillant, intelligemment et astucieusement écrit et mis en scène, et générateur de joie. Un délicieux moment de rire à L'Européen. Ne manquez pas cette conférence menée par un comédien qui vous surprendra par son originalité !
J'ai été agréablement surprise par ce spectacle.
J'ai découvert un comédien qui sous ses airs sérieux fait rire de bon cœur. Il dit 2 ou 3 vérités en passant, j'aime beaucoup ce genre d'humour.
J'ai vraiment passé un agréable moment à l'Européen lors de la 1ère (le 10 novembre 2016).
J'ai découvert un comédien qui sous ses airs sérieux fait rire de bon cœur. Il dit 2 ou 3 vérités en passant, j'aime beaucoup ce genre d'humour.
J'ai vraiment passé un agréable moment à l'Européen lors de la 1ère (le 10 novembre 2016).
Un bouffon, au beau sens du terme, celui qui fait rire, c'est cette personne au statut très particulier, qui a le droit de se moquer de tout et de tous, de se montrer impertinent même avec les gens de pouvoir les plus haut placés, et ce, y compris parfois sous les régimes les plus absolutistes. Rigoletto. Intouchable.
Dès le moment où le bouffon sort de son rôle pour devenir tribun, il perd tous ces droits. Il n'est plus protégé et son public non plus. Le rire n'est plus innocent. Il y a opinion, il y a débat, il s'expose à la contradiction, à la critique de fond.
On joue sur les deux tableaux, assis entre deux chaises, c'est inconfortable. Pire, c'est ... déloyal. L'artiste, François Rollin, est un comédien hors pair, il défend un texte riche, intelligent, d'une écriture magistrale, originale, poétique, dans une langue délicieuse, jubilatoire, ludique. Le public écoute, jouit, profite, rit, se laisse faire avec délectation, volupté. Mais quand le bouffon devient tribun, quand il quitte son habit de lumière pour reprendre sa mise d'homme ordinaire et exprimer sa pensée ... ordinaire, nous, le public, gens également ordinaires, nous n'avons pas l'occasion de lui répondre, nous n'avons pas la possibilité d'exprimer, nous aussi, notre opinion.
Le débat est lancé et nous n'avons pas le droit de débattre. Y 'a comme un défaut, une ambiguïté, un malaise.
Ne faut-il pas qu'on l'aime pour lui pardonner ce tout léger, léger... abus ?
Une injustice de niveau 1,5 sur l'échelle de Rollin, mais une injustice quand même.
Et pourtant, on l'aime, inconditionnellement, on l'adore, il est GÉNIAL.
Dès le moment où le bouffon sort de son rôle pour devenir tribun, il perd tous ces droits. Il n'est plus protégé et son public non plus. Le rire n'est plus innocent. Il y a opinion, il y a débat, il s'expose à la contradiction, à la critique de fond.
On joue sur les deux tableaux, assis entre deux chaises, c'est inconfortable. Pire, c'est ... déloyal. L'artiste, François Rollin, est un comédien hors pair, il défend un texte riche, intelligent, d'une écriture magistrale, originale, poétique, dans une langue délicieuse, jubilatoire, ludique. Le public écoute, jouit, profite, rit, se laisse faire avec délectation, volupté. Mais quand le bouffon devient tribun, quand il quitte son habit de lumière pour reprendre sa mise d'homme ordinaire et exprimer sa pensée ... ordinaire, nous, le public, gens également ordinaires, nous n'avons pas l'occasion de lui répondre, nous n'avons pas la possibilité d'exprimer, nous aussi, notre opinion.
Le débat est lancé et nous n'avons pas le droit de débattre. Y 'a comme un défaut, une ambiguïté, un malaise.
Ne faut-il pas qu'on l'aime pour lui pardonner ce tout léger, léger... abus ?
Une injustice de niveau 1,5 sur l'échelle de Rollin, mais une injustice quand même.
Et pourtant, on l'aime, inconditionnellement, on l'adore, il est GÉNIAL.
Représentation du 10/11/15. Le Professeur Rollin c'est un peu comme les épinards, on aime ou on aime pas, il n'y a pas de demi-mesure.
Comme à son habitude et pendant une heure trente notre Professeur national va répondre à des questions existentielles (ou non) tirées du courrier des habitants de Seine-et-Marne. Amour, bêtise, racisme, homosexualité, tous les thèmes sont abordés avec justesse, précision, dérision, et bien évidemment humour.
L’écriture est fine, pleine de second degré et jamais méchante. Un bel exercice d’absurdité et de poésie aussi. Mais de l’absurde qui fait mouche, qui porte à réflexion.
Un spectacle drôle mais en baisse de régime par rapport aux spectacles précédents. Résultat : un beau 7 sur l’échelle de Rollin.
Comme à son habitude et pendant une heure trente notre Professeur national va répondre à des questions existentielles (ou non) tirées du courrier des habitants de Seine-et-Marne. Amour, bêtise, racisme, homosexualité, tous les thèmes sont abordés avec justesse, précision, dérision, et bien évidemment humour.
L’écriture est fine, pleine de second degré et jamais méchante. Un bel exercice d’absurdité et de poésie aussi. Mais de l’absurde qui fait mouche, qui porte à réflexion.
Un spectacle drôle mais en baisse de régime par rapport aux spectacles précédents. Résultat : un beau 7 sur l’échelle de Rollin.
Sur le plateau, le décor dépouillé accentue le côté décalé du professeur.
A jardin se trouve un bureau encombré d’une multitude de verres à moitiés remplis (douze verres de téquila selon ses dires), d’une pile de livres et d’une lampe allumée. Côté cour se trouve la brouette avec le courrier. Au centre, en fond de scène, une deuxième brouette pour y déposer les questions auxquelles il a répondu. Au cours de la représentation, il abordera divers sujets comme les ouvrages majeurs sur la perdrix ou plus sérieusement le racisme, l’homosexualité, les quantités, la peinture, la musique, l’identité, la différence, les injustices...
Ce seul en scène est un formidable moment d’humour où François Rollin manie les mots et les idées avec délice, parfois à la limite de l’absurde mais cela fonctionne à merveille. En fil rouge, il nous expose l’anecdote de la biche de Cologne en mars 1957 qui s’est baladée sur un terrain vague. Il va y revenir fréquemment, jusqu’à l’apparition de sa photo en fond de scène, entre deux questions loufoques comme « Professeur Rollin, quel est votre prénom ? » où l’on apprend que Rollin est son patronyme et Professeur son prénom (il n’aurait pas voulu s’appeler John Clafouti) comme un enfant répondrait Maman à la question Comment s’appelle ta maman ? ou « A quelle époque faut-il tailler les rosiers ? » qui se voit attribuer la réponse « au XVIIème siècle ». « Le divorce est-il un péché ? » : lorsqu’il répond que pour le bien-être des enfants, il faudrait que les parents divorcent un par un, cela montre toute l’étendue d’une écriture fine et réfléchie. C’est savoureux d’intelligence avec tant d’humour, de légèreté et d’absurde. Il faut le voir le Professeur fredonner des chants militaires ou le voir défiler sur une musique que de la garde républicaine.
Lorsqu’il envisage de faire l’échelle de Rollin des injustices, nous passons un délicieux moment, à rire des exemples pris. C’est ainsi que s’appeler John Clafouti pourrait définir le niveau 8, juste au-dessus du vigile de l’aéroport qui jette le tube de dentifrice au contrôle car la contenance est supérieure à 125 mL. Les questions absurdes se poursuivent dans un rythme effréné : « J’ai lu dans le journal que tous les trompettistes aiment la pizza sauf certains, est-ce vrai ? » mais aussi des interrogations plus profondes auxquelles nous n’avons pas forcément de réponses convenues. C’est le cas par exemple de « Pourquoi l’amour ça prend tant de place ? » où Rollin nous interpelle sur le grand amour contraint par la mythologie des héros de la littérature du dix-neuvième siècle, une inévitable chimère derrière laquelle nous courons.
Et si nous pouvons rire de tout car nous ne rions pas tous des mêmes choses et avec le même rire, nul doute que la représentation du Professeur Rollin se rebiffe restera un moment sensible, absurde et loufoque où nous prenons plaisir à suivre l’humour décalé d’un homme savant sachant manier la langue française avec doigté et délectation comme un indéniable expert langagier qui mène les mots à la baguette telle l’orchestration millimétrée d’une marche militaire au défilé du 14 juillet.
A jardin se trouve un bureau encombré d’une multitude de verres à moitiés remplis (douze verres de téquila selon ses dires), d’une pile de livres et d’une lampe allumée. Côté cour se trouve la brouette avec le courrier. Au centre, en fond de scène, une deuxième brouette pour y déposer les questions auxquelles il a répondu. Au cours de la représentation, il abordera divers sujets comme les ouvrages majeurs sur la perdrix ou plus sérieusement le racisme, l’homosexualité, les quantités, la peinture, la musique, l’identité, la différence, les injustices...
Ce seul en scène est un formidable moment d’humour où François Rollin manie les mots et les idées avec délice, parfois à la limite de l’absurde mais cela fonctionne à merveille. En fil rouge, il nous expose l’anecdote de la biche de Cologne en mars 1957 qui s’est baladée sur un terrain vague. Il va y revenir fréquemment, jusqu’à l’apparition de sa photo en fond de scène, entre deux questions loufoques comme « Professeur Rollin, quel est votre prénom ? » où l’on apprend que Rollin est son patronyme et Professeur son prénom (il n’aurait pas voulu s’appeler John Clafouti) comme un enfant répondrait Maman à la question Comment s’appelle ta maman ? ou « A quelle époque faut-il tailler les rosiers ? » qui se voit attribuer la réponse « au XVIIème siècle ». « Le divorce est-il un péché ? » : lorsqu’il répond que pour le bien-être des enfants, il faudrait que les parents divorcent un par un, cela montre toute l’étendue d’une écriture fine et réfléchie. C’est savoureux d’intelligence avec tant d’humour, de légèreté et d’absurde. Il faut le voir le Professeur fredonner des chants militaires ou le voir défiler sur une musique que de la garde républicaine.
Lorsqu’il envisage de faire l’échelle de Rollin des injustices, nous passons un délicieux moment, à rire des exemples pris. C’est ainsi que s’appeler John Clafouti pourrait définir le niveau 8, juste au-dessus du vigile de l’aéroport qui jette le tube de dentifrice au contrôle car la contenance est supérieure à 125 mL. Les questions absurdes se poursuivent dans un rythme effréné : « J’ai lu dans le journal que tous les trompettistes aiment la pizza sauf certains, est-ce vrai ? » mais aussi des interrogations plus profondes auxquelles nous n’avons pas forcément de réponses convenues. C’est le cas par exemple de « Pourquoi l’amour ça prend tant de place ? » où Rollin nous interpelle sur le grand amour contraint par la mythologie des héros de la littérature du dix-neuvième siècle, une inévitable chimère derrière laquelle nous courons.
Et si nous pouvons rire de tout car nous ne rions pas tous des mêmes choses et avec le même rire, nul doute que la représentation du Professeur Rollin se rebiffe restera un moment sensible, absurde et loufoque où nous prenons plaisir à suivre l’humour décalé d’un homme savant sachant manier la langue française avec doigté et délectation comme un indéniable expert langagier qui mène les mots à la baguette telle l’orchestration millimétrée d’une marche militaire au défilé du 14 juillet.
Le Professeur Rollin a toujours raison !
En poursuivant ma série 'Humoriste de l'absurde', je suis donc allée voir le professeur Rollin qui répond au courrier de ses admirateurs de Brie Comte Robert, je n'ai pas été déçue même si toutes les réponses n'ont pas été égales au niveau humour.
Le fil rouge de la pièce m'a bien fait rire.
Cependant, je trouve que ce cher professeur ne fait pas beaucoup d'effort pour mettre en scène son spectacle et lui même est loin de ressembler à un showman mais c'est son style.
On aborde pas mal de sujets et au travers de certaines questions, le professeur expose ses convictions, notamment sur la bien-pensance et l'immigration.
En poursuivant ma série 'Humoriste de l'absurde', je suis donc allée voir le professeur Rollin qui répond au courrier de ses admirateurs de Brie Comte Robert, je n'ai pas été déçue même si toutes les réponses n'ont pas été égales au niveau humour.
Le fil rouge de la pièce m'a bien fait rire.
Cependant, je trouve que ce cher professeur ne fait pas beaucoup d'effort pour mettre en scène son spectacle et lui même est loin de ressembler à un showman mais c'est son style.
On aborde pas mal de sujets et au travers de certaines questions, le professeur expose ses convictions, notamment sur la bien-pensance et l'immigration.
Impayable ce professeur !
Dans un décor des plus sommaires - un bureau, deux brouettes et douze verres de tequila - le Professeur Rollin, seul en scène, apporte des réponses tantôt absurdes, tantôt engagées, parsemées de clins d’œil culturels, d’humour et de fantaisie, à des courriers de soi-disant spectateurs (tous de Brie-Comte-Robert…).
Il est question de biche et de koala, d’épices, de la taille des cuillères à soupe, d’une échelle de l’injustice, de l'immigration, de la bien-pensance... et c’est captivant.
Bien sûr on rit beaucoup mais on réfléchit aussi.
J’ai adoré !
(Conseil : arriver tôt car le placement est libre et la salle pleine à craquer)
Dans un décor des plus sommaires - un bureau, deux brouettes et douze verres de tequila - le Professeur Rollin, seul en scène, apporte des réponses tantôt absurdes, tantôt engagées, parsemées de clins d’œil culturels, d’humour et de fantaisie, à des courriers de soi-disant spectateurs (tous de Brie-Comte-Robert…).
Il est question de biche et de koala, d’épices, de la taille des cuillères à soupe, d’une échelle de l’injustice, de l'immigration, de la bien-pensance... et c’est captivant.
Bien sûr on rit beaucoup mais on réfléchit aussi.
J’ai adoré !
(Conseil : arriver tôt car le placement est libre et la salle pleine à craquer)
Je ne connaissais pas du tout le registre du Professeur Rollin. Personnage atypique, très porté sur l'absurde, il nous fait passer des message forts lorsqu'il s'agit de répondre au courrier de ses lecteurs et de ses sympathisants. J'ai particulièrement apprécié sa démonstration sur ce qu'est la bien-pensance, mais il a d'autres répliques tout aussi percutantes pour ses lecteurs de Brie Compte Robert. Citons pour exemple la question qui lui est posée sur la chasse à la perdrix, mais devrait dire aux perdrix car il n'y a pas qu'une espèce de perdrix et les réponses qu'il apporte à son lecteur...
Voilà encore une fois pour le Professeur, un prétexte pour nous amener en 'absurdie' et nous faire rire aux éclats tant l'argumentation qu'il déploie est efficace et fait mouche.
C'est brillant, extrêmement bien troussé. Bref, un ravissement pour les oreilles dès lors que les situation absurdes ne rebutent pas ceux qui les écoutent.
Et que dire de la Biche....
Bref, très jolie découverte. D'après les dernières critiques que j'ai lues, le Professeur Rollin n'a jamais été aussi en verve. Ce n'est pas moi qui irait dire le contraire. Très jolie découverte.
Voilà encore une fois pour le Professeur, un prétexte pour nous amener en 'absurdie' et nous faire rire aux éclats tant l'argumentation qu'il déploie est efficace et fait mouche.
C'est brillant, extrêmement bien troussé. Bref, un ravissement pour les oreilles dès lors que les situation absurdes ne rebutent pas ceux qui les écoutent.
Et que dire de la Biche....
Bref, très jolie découverte. D'après les dernières critiques que j'ai lues, le Professeur Rollin n'a jamais été aussi en verve. Ce n'est pas moi qui irait dire le contraire. Très jolie découverte.
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