Critiques pour l'événement Jersey Boy
2 oct. 2016
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Cette critique ne couvre que la première partie de la première représentation de JERSEY BOYS, de passage aux Folies Bergères puisque, vous l’aurez compris, je suis parti à l’entracte, après 1h20 où mes oreilles ont pris cher.

Je suis ressorti avec un mal de crâne, et une certaine colère. Pourquoi me mettre dans un état pareil me direz-vous ? Parce que je n’aime pas être pris pour un con. Voilà, c’est dit. Malhonnêteté de la production ou erreur de communication, toujours est-il que c’est confortablement installé dans mon siège (et après 25 minutes de retard, ce qui devient une vraie habitude aux Folies) que le spectacle commence… en italien. Imaginez ma surprise, face à la scène, de découvrir que le spectacle est joué dans la langue de Berlusconi. D’autant que ni le site des Folies Bergères, ni le site de Billetterie où j’ai acheté les places (qui précisait d’ailleurs que le spectacle était en français mais qui a supprimé l’information depuis, après avoir reçu mon mail de mécontentement), pas même l’affiche du spectacle placardée partout dans Paris, rien ne précisait que le spectacle allait être joué en italien. En italien surtitré en français je vous l’accorde, mais en italien quand même. Et moi je n’ai jamais signé pour voir un spectacle en italien. Capisce !

UN SPECTACLE BAVARD A EN PLEURER
Entendons-nous bien, je n’ai absolument rien contre l’italien en soit, mais je trouve cette absence de communication honteuse et malhonnête et un manque de respect pour les spectateurs. Vu la surprise de mes voisins de rangées et du nombre de personnes qui sont partis à l’entracte je pense ne pas être le seul à le penser. Mais revenons à JERSEY BOYS. Passé la déception de se rendre compte qu’on ne comprendra rien au spectacle je me dis qu’il faut que je fasse l’effort de tenter d’apprécier (vu la prix de la place un minimum d’effort s’impose !). Sauf que le spectacle est EXTRÊMEMENT bavard avec un ratio de 4 minutes de blabla pour moins d’une minute de chanson (et encore j’arrondis) et que l’histoire n’est pas spécialement palpitante. Et comment voulez-vous la suivre dans de bonnes conditions quand vous êtes obligé de lire des surtitres à plusieurs mètres en hauteur de la scène ? Vous avez donc le choix entre lire l’histoire et ne pas voir la scène et vous concentrez sur la scène et ne rien comprendre à l’histoire. Laissez-moi vous dire que le concept du surtitrage au théâtre me laisse donc fort perplexe.

VIVA FOREVER YOUNG
Un spectacle extrêmement bavard disais-je, avec des comédiens qui parlent à 100 à l’heure et qui hurlent en permanence (le cliché de l’italien en quelque sorte) et, noyés au milieu de ce flot ininterrompu (qui m’a rapidement donné mal au crâne : 1h20 d’italien un vendredi soir après une semaine de boulot je vous mets au défi d’apprécier), quelques RARES chansons, de très bons standard des années 50 et 60, interprétés en anglais fort heureusement. Enfin en anglais certes, mais en anglais interprété par des italiens. Donc autant vous dire que je n’ai rien compris aux paroles ! Entre l’accent et les problèmes de sons à un moment j’en suis venu à regretter FOREVER YOUNG c’est vous dire mon état d’horreur pendant la représentation ! La vie étant trop courte pour s’infliger ça je suis donc parti à l’entracte en digne chef de file d’une débandade programmée. Et si je n’ai pas quitté la salle plus tôt c’est que, coincé au milieu de la rangée, et par respect pour mes voisins et pour les artistes, je n’ai pas osé me lever. J’ai donc attendu, la mort dans l’âme un entracte qui n’arrivait pas. J’aimerais être objectif et vous parler des points positifs du spectacle comme la belle scénographie ou les musiciens en live mais ma colère a eu raison de mon objectivité. Donc messieurs les producteurs, cette note de 0,5 vous incombe totalement. Et sachez que j’ai eu la décence de ne pas vous attribuer un beau zéro pointé.

Une nouvelle fois je n’ai rien contre l’italien et dans un autre contexte j’aurais sans aucun doute pu apprécier le show. Mais à moins de parler italien je vous invite à fuir cette expérience désastreuse. Sans hésiter mon pire souvenir de théâtre depuis AMERICAN PSYCHO, mon plaisir de spectateur ayant été gâché, sans compter ma soirée. Si j’aurais su j’aurais pas venu aurait dit Petit Gibus ! Ça a au moins eu le mérite de m’ouvrir les yeux : je me rends compte que je suis systématiquement déçu par les comédies musicales en ce moment. Mises à part GOSPEL SUR LA COLLINE à qui j’avais attribué la note maximum toutes les musicales vues dernièrement ont été des déceptions. J’espère que les 3 MOUSQUETAIRES dans 15 jours remonteront le niveau.