Critiques pour l'événement Des journées entières dans les arbres
Pour les admirateurs de Duras, voilà un spectacle à ne pas manquer !
Fanny Ardant et Nicolas Duvauchelle (entre autres) s'emparent de la langue de Duras avec une maestria telle qu'on les croirait liés par les liens du sang. Leur relation presque incestueuse est traitée avec amertume et passion, et l'ambiance parfois pesante est restituée avec intelligence dans la mise en scène de Thierry Klifa.
A voir.
Fanny Ardant et Nicolas Duvauchelle (entre autres) s'emparent de la langue de Duras avec une maestria telle qu'on les croirait liés par les liens du sang. Leur relation presque incestueuse est traitée avec amertume et passion, et l'ambiance parfois pesante est restituée avec intelligence dans la mise en scène de Thierry Klifa.
A voir.
Les relations familiales se révèlent souvent tendues dans l'œuvre durassienne : père absent, mère gorgone et insensible, incommunicabilité entre les générations... Autant d'obstacles entravant une bonne entente entre les proches d'une même fratrie. Des Journées entières dans les arbres, nouvelle publiée en 1954 et adaptée à la scène en 1965 par Jean-Louis Barrault, ne déroge pas à la règle. Impulsant un souffle incestueux dérangeant sur la relation d'une mère ogresse, dévorée par son amour obsessionnel pour son vaurien de fils, cette pièce aux accents autobiographiques souligne la violence des sentiments maternels et le déséquilibre d'une passion incontrôlable. La mise en scène plutôt sage mais efficace de Thierry Klifa permet au trio d'acteurs de briller sur les planches : Fanny Ardant, Nicolas Duvauchelle et Agathe Bonitzer rendent justice au texte de Duras avec une sensibilité et une complicité évidentes. À découvrir d'urgence à la Gaité Montparnasse.
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