Critiques pour l'événement C'est encore mieux l'après-midi
30 oct. 2017
7/10
49
Un vaudeville bien rythmé

« C’est encore mieux l’après-midi » a tout d’une comédie de type vaudeville : le rythme, les amants, les comiques de situation et évidemment les portes qui claquent !
La mécanique est simple : des amants se retrouvent par hasard dans le même hôtel que leurs conjoints respectifs, et ne cessent de se croiser dans les chambres ou dans le hall. Au milieu de ce balai incessant, Sébastien Castro tient la mesure en gaffeur incorrigible.
Au final, l’ensemble fonctionne plutôt bien et le public rit de bon cœur. Alors évidemment certains gags sont prévisibles ou déjà vus, mais il est difficile de se passer de ce qui fait l’essence même de ce type de comédie.

Sans réinventer le genre, cette pièce de Ray Cooney parvient parfaitement à divertir et par conséquent atteint pleinement son but. Difficile cependant de ne pas penser au célèbre « Hôtel du libre échange » de Feydeau... Il manque certainement une petite touche d’originalité pour être pleinement conquis.
19 mai 2017
7,5/10
46
Le mari, la femme, l’amant. Rien de mieux pour passer une bonne soirée théâtrale. Bon, c’est clair qu’ici, c’est un peu remasterisé. Déjà, ce n’est pas l’amant, mais l’amante d’un côté, et un peu tout ce qui bouge de l’autre : Richard, célèbre député, a prévu de retrouver Isabelle, secrétaire du premier ministre, dans une chambre du même hôtel où il est monté avec sa femme, Christine, pendant que cette dernière le croit à un débat parlementaire. Pensant qu’il a quitté les lieux, elle-même va tenter de séduire Georges, son assistant, qui enchaînera les gaffes et les situations malencontreuses…

Bon, mettons-nous vite d’accord : ce n’est pas un grand texte. Le canevas initial devient très vite abracadabrantesque, et les situations virent rapidement à de la loufoquerie pure. Pour monter un spectacle pareil, il faut parvenir à maintenir le spectateur en haleine malgré les situations fantasques et toujours plus folles les unes que les autres : il faut parvenir à nous capter dès le début, et nous entraîner avec eux dans cette grande extravagance, où on risque de se perdre en route. José Paul réussit le pari sans problème : il monte la pièce avec un punch sans faillite, et même lorsque le texte commence à nous laisser sur le côté, sa mise en scène entraînante et sa direction d’acteur parviennent toujours à dynamiser le spectacle.

On retrouve avec plaisir certains acteurs qui suivent José Paul depuis quelques années : c’est le cas de la fabuleuse Lysiane Meis, malheureusement un peu sous-employée ici. Elle fait du Lysiane Meis et c’est super, j’adore ça, mais j’ai hâte de la revoir dans quelque chose où elle peut plus s’épanouir. Je retrouve également un Sébastien Castro en grande forme… et qui me rappelle quelqu’un tout au long de la pièce. J’ai finalement compris qu’il me rappelait José Paul ! Son côté un peu désabusé, son décalage rythmique, ses aspects gaffeur à côté de la plaque… Seul le côté charmeur du metteur en scène manque à sa composition, remplacée ici par un aspect plus bêta pas non plus déplaisant. Le reste de la distribution suit cette belle direction d’acteur, avec une jolie note pour un Pierre Cassignard qui campe un personnage politique froid et détaché malgré ses scènes comiques.
27 avr. 2017
6,5/10
68
Efficace sans être révolutionnaire ! Les acteurs et la mise en scène sont très biens.
28 mars 2017
7/10
80
Une des pièces que j'attendais le plus cette saison, avec la présence de Sébastien Castro qui est désormais un gage de qualité à tous les coups.

Cette comédie, pourtant quelque peu datée, paraît tout à fait d'actualité, alliant un décor moderne d'hôtel haut de gamme, à l'aide de panneaux coulissants assez astucieux, à des répliques irrésistibles qui font mouche. Le texte réussit à maintenir tout du long des thématiques grivoises sans jamais tomber dans la vulgarité.
La mise en scène est précise, chorégraphiée, à grands renforts de portes qui claquent, ou s'ouvrent sur le mauvais protagoniste, pour le plus grand plaisir de l'assistance qui suit sans en perdre une miette les frasques des personnages volages.

Si toute la distribution est sympathique, c'est bien M. Castro qui sort du lot, maître des mimiques embarrassées qui soulignent le quiproquo à la perfection.
Ce sont 90 minutes qui passent en un long éclat de rire.
22 mars 2017
7/10
24
« C’est encore mieux l’après midi » (Two into one – 1984) du génial auteur Ray Cooney est à se plier de rires !

Le metteur en scène José Paul a le sens du rythme, ce talent si particulier que l'on croit souvent être réservé aux anglo-saxons. Mais l’adaptation de Jean Poiret n’est évidemment pas étrangère à cette alchimie, le rire est ici d’une grande élégance.

Jamais essoufflé, Pierre Cassignard, entre Darius au Théâtre des Mathurins et Folle Amanda au Théâtre de Paris, se glisse dans la peau d’un homme politique peu scrupuleux dont le pouvoir attise l’appétit sexuel. Toujours chic et avec cette sorte de décontraction naturelle, le comédien maîtrise son jeu à la perfection face à Sébastien Castro avec lequel conserver son sérieux doit-être un véritable tour de force.

La saison théâtrale avait démarré avec lui en septembre 2016 sur les planches du Petit Montparnasse dans le savoureux « Moi, Moi et François B. ». Cette fois, sur les traces de Jacques Villeret (au Théâtre des Variétés en 1987) Sébastien Castro ne lâche rien, il invente un personnage complètement barré. Avec un sens de l’appropriation des lieux très impressionnant, Sébastien Castro se permet de récréer un vrai one-man show au sein même de la pièce. Sans empiéter sur les territoires des autres comédiens mais au contraire en leur renvoyant adroitement leurs répliques, le personnage de composition se régale en mots, mimiques, gesticulations burlesques et exagérations dont le public raffole.

Dans un irrésistible jeu de portes qui claquent (scène culte !), chacun est à sa place, la distribution des rôles est parfaite, du sur mesure : Lysiane Meis, Guilhem Pellegrin, Pascale Louange, Guillaume Clérice, Rudy Milstein et Anne-Sophie Germanaz plongent la fête dans les règles de l'art. Le décor initial de Jacques Marillier a été modernisé par Jean Michel Adam et le son est signé Michel Winogradoff.

Plus que jamais très inscrite dans l’actualité, « C’est encore mieux l’après-midi » est LA pièce à voir, aussi en soirée, si vous voulez vraiment vous amuser !
4 mars 2017
6,5/10
24
Franchement d'habitude ça n'est pas le type de théâtre que j'aime mais là j'ai passé un excellent moment et j'ai trouvé que tout fonctionnait.

Le début très chorégraphique, et la suite drôle, enlevée, piquante (Pierre Cassignard en léopard ça vaut son pesant d'or). Les comédiens sont bien dirigés et la mise en scène parfaite.

Certes on peut trouver le texte désuet mais peu importe ça fonctionne et on ne voit pas le temps passer! En plus, je trouve que cette pièce permet de rire d'un sujet attristant (la duplicité des hommes politiques).
5,5/10
23
Tout juste la moyenne pour ce boulevard au concept épuisé. Cette pièce manque clairement de dynamisme.

Certes Sébastien Castro tient son rôle à la perfection sans se forcer, il joue comme ça depuis le début de sa carrière, et c'est pour ça que je l'adore. Mais il manque aux autres acteurs un brin de folie qu'on attend dans un spectacle vivant.

Un regard complice, un fou rire ou un trou de mémoire seraient les bienvenus pour faire décoller la pièce et rendre heureux les spectateurs.