J'avais préféré son spectacle précédant où C. Vigneaux "quittait la robe".

Là, l'ensemble est trop long et truffé d'erreurs médicales (une chance qu'elle n'a pas fait médecine !), de clichés et d'images maintes fois ressassés.
Certes, parfois cela est drôle (cliché sur les chiens/chats) mais parfois cela montre que le spectacle est un fourre-tout et n'a pas été très travaillé côté recherches. En fait, j'ai eu l'impression d'un empilage de tout ce que l'on peut entendre de catastrophique voire de vulgaire sur les femmes et les hommes.

Il n'en demeure pas moins qu'elle est présente bien sur scène.
Donc, j'ai des sentiments mitigés sur ce spectacle pour lequel je m'attendais à mieux.

On aurait bien aimé croquer la pomme avec la délicieuse et pétulante Caroline Vigneaux qui se met à nue pour nous séduire !

Elle nous emmène avec intelligence, malice et sans tabou au paradis de l’humour au féminin. C’est un one woman show chaud de qualité, original, percutant, brillant, subtil et drôle. Elle aborde dans ce spectacle de nombreux sujet à un rythme effréné. Elle plaide avec vigueur et détermination la défense des droits de la femme.

Cette Eve de rêve nous raconte de truculentes anecdotes avec toujours en toile de fond des revendications féministes assumées.

Le texte est loin d’être mauvais, mais très « cours magistral ».

Quand on n’est pas passionné par l’histoire du féminisme à travers les siècles, les 20 premières minutes sont franchement longues ! Les droits de la femme d’Adam et Ève à nos jours ne sont pas dénués d’intérêt mais je n’étais pas venu pour ça.

Ensuite Caroline fait preuve d’envolées scéniques performantes mais les textes sont trop consensuels.
Se moquer de l’imbécilité crasse des hommes, louer l’intelligence remarquable des femmes peut certes faire sourire mais est tout de même un peu facile et consensuel. Ensuite se moquer de la bourgeoisie, associer prêtres à pédophiles me semble trop consensuel et dénué d’engagement pour me faire rire.
Enfin, le dernier quart d’heure, sensé être le climax du spectacle et annoncé avec force comme « briseur de tabous » ne m’a pas convaincu et tourne parfois au vulgaire. Je m’interroge toujours sur l’intérêt du focus gynécologique qui marque la fin du spectacle...