Critiques pour l'événement Architecture, Pascal Rambert
Architecture, mise en scène par Pascal Rambert est une pièce volontairement écrite pour une troupe d’acteurs, pièce pensée pour chacun d’eux. Aussi ce sont leurs propres prénoms qui identifient les personnages comme Emmanuelle (Béart), Stan (Nordey), Jacques (Weber), Marie Sophie (Ferdane) … Tous sont excellents.
Dans Architecture, il y a bien un architecte, le patriarche qui se révèle être un ogre, Saturne dévorant ses enfants. Tous dans le même bateau, à voyager de Vienne à Budapest, Sarajevo, Skopje, Athènes, Corfou … Tous dans la même galère : un huit-clos où chacun va vociférer à sa manière. Tous brillants : musicien, philosophe, poétesse, psychanalyste … Mais tous en perte de leurs valeurs, empêchés d’exister par leur père ou par un autre, tous démunis par la violence qui aboutira à la première guerre mondiale et par la montée des nationalismes. L’histoire de cette famille commence avant l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, évènement déclencheur de la première guerre mondiale, et se poursuit quatorze ans plus tard lorsque la famille est disloquée par « les conséquences » , les dégâts collatéraux de cette boucherie . Les personnages tout en blanc, évoluent dans des espaces-cabines au style Biedermeier. Au fond, une balustrade aux chapiteaux ioniques composés de magnétophones, témoins de l’enregistrement des traces des violences internes et externes de cette famille. Quatorze ans plus tard, les personnages vêtus de noir , se fracasseront contre un mobilier plus contemporain.
La pièce se termine à notre époque avec les petits-enfants qui racontent les fins dramatiques de leurs grands-parents. Attention ! Dit une actrice. Tout peut recommencer … La pièce un peu longue (3h) est interprétée par des acteurs pleins d’énergie et de conviction. Le texte chargé de désespoir aux répliques parfois cyniques, nous interroge sur nos capacités à résister à la violence. En tournée aux Célestins à Lyon jusqu’au 19 février 2020.
Dans Architecture, il y a bien un architecte, le patriarche qui se révèle être un ogre, Saturne dévorant ses enfants. Tous dans le même bateau, à voyager de Vienne à Budapest, Sarajevo, Skopje, Athènes, Corfou … Tous dans la même galère : un huit-clos où chacun va vociférer à sa manière. Tous brillants : musicien, philosophe, poétesse, psychanalyste … Mais tous en perte de leurs valeurs, empêchés d’exister par leur père ou par un autre, tous démunis par la violence qui aboutira à la première guerre mondiale et par la montée des nationalismes. L’histoire de cette famille commence avant l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand, évènement déclencheur de la première guerre mondiale, et se poursuit quatorze ans plus tard lorsque la famille est disloquée par « les conséquences » , les dégâts collatéraux de cette boucherie . Les personnages tout en blanc, évoluent dans des espaces-cabines au style Biedermeier. Au fond, une balustrade aux chapiteaux ioniques composés de magnétophones, témoins de l’enregistrement des traces des violences internes et externes de cette famille. Quatorze ans plus tard, les personnages vêtus de noir , se fracasseront contre un mobilier plus contemporain.
La pièce se termine à notre époque avec les petits-enfants qui racontent les fins dramatiques de leurs grands-parents. Attention ! Dit une actrice. Tout peut recommencer … La pièce un peu longue (3h) est interprétée par des acteurs pleins d’énergie et de conviction. Le texte chargé de désespoir aux répliques parfois cyniques, nous interroge sur nos capacités à résister à la violence. En tournée aux Célestins à Lyon jusqu’au 19 février 2020.
Je pense que la pièce a évolué depuis Avignon. L'écrin des Bouffes du Nord lui convient peut-être beaucoup plus que la cour des papes. Elle dure une heure de moins. Les personnes que j'ai rencontrées ayant vu la pièce ont toutes été séduites. Une pièce ce théâtre n'est pas un film et c'est la raison pour laquelle nous aimons les rideaux qui se lèvent. Une représentation peut être différente du jour au lendemain alors, de la cour des papes aux bouffes du Nord?
Par contre Mr Weber avait l'air de s'ennuyer ferme après son monologue du début. Les acteurs fétiches de Rambert ont été époustouflants et je ne sais pas si cette pièce peut être jouée par d'autres. Nous verrons quand la comédie française s'en emparera. A suivre...
Par contre Mr Weber avait l'air de s'ennuyer ferme après son monologue du début. Les acteurs fétiches de Rambert ont été époustouflants et je ne sais pas si cette pièce peut être jouée par d'autres. Nous verrons quand la comédie française s'en emparera. A suivre...
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