Critiques pour l'événement Ah ! Le grand homme
L’idée de départ de la pièce est bizarre : un metteur en scène convoque des comédiens pour répéter en une journée un spectacle sur Jean Vilar.
On ne comprend pas comment c’est possible…
Pour résumer, c’est une pièce sur les comédiens et le théâtre. Je ne suis pas certain que cela soit passionnant pour des personnes qui n’évoluent pas dans ce domaine. Pour moi, qui connait un peu le milieu du théâtre, le début de la pièce m’a amusé car j’ai reconnu des stéréotypes de comédiens que j’avais croisés.
Ensuite, je me suis d’abord ennuyé et ensuite j’ai sombré dans un léger sommeil. Un spectacle à éviter quand on est fatigué.
On ne comprend pas comment c’est possible…
Pour résumer, c’est une pièce sur les comédiens et le théâtre. Je ne suis pas certain que cela soit passionnant pour des personnes qui n’évoluent pas dans ce domaine. Pour moi, qui connait un peu le milieu du théâtre, le début de la pièce m’a amusé car j’ai reconnu des stéréotypes de comédiens que j’avais croisés.
Ensuite, je me suis d’abord ennuyé et ensuite j’ai sombré dans un léger sommeil. Un spectacle à éviter quand on est fatigué.
On a du mal à suivre cette pièce tellement elle est vide et pleine de flottements, ma voisine s'est d'ailleurs endormie pendant une quinzaine de minutes et quand elle a rouvert les yeux, elle n'etait pas perdue dans l'intrigue car ça avance trop lentement (je suis toujours aussi jalouse de ceux qui ont la capacité à s'endormir au théâtre quand la pièce est rasante).
Le texte est pauvre et comme souvent répété par Yvan Le Bolloch dans la pièce : "sans le texte, le théâtre n'existe pas" : CQFD !
Il faut noter cependant que les comédiens ne déméritent pas.
Le texte est pauvre et comme souvent répété par Yvan Le Bolloch dans la pièce : "sans le texte, le théâtre n'existe pas" : CQFD !
Il faut noter cependant que les comédiens ne déméritent pas.
Des acteurs sont convoqués au théâtre par Gilbert Loiseau, un metteur en scène plutôt fumeux et pas très ponctuel même s'il « faut bien qu’il y ait des gens à l’heure pour attendre ceux en retard ». Parmi eux, Benoît Tisserand, qui jouit déjà d’une certaine notoriété et René Coin, le comédien fini qui n’a pas réussi à percer dans la durée. Gilbert propose aux quatre acteurs qu’il a réunit de monter, pour le soir même, un hommage à Jean Vilar, créateur du festival d’Avignon, LE grand homme dont tous vouent une sincère admiration. Ils n’ont ni le texte, ni les décors, ni même la moindre idée de départ. Ils devront partir de zéro pour réaliser l’impossible. Au terme d’une folle journée, seuls les fantômes du Théâtre seront en mesure de voler à leur secours.
La farce proposée par Pierre et Simon Pradinas met en scène leur tentative, de leur rencontre à la répétition, en passant par la phase d’écriture de plateau. Dans un décor sommaire composé d’une toile de fond avec un paysage de l’entre-deux, à la croisée de la forêt et de la mer, d’un arbre en carton-pâte et d’une statue à jardin tandis qu’à cour se trouve un bureau et une chaise, le tout encadrant un lampadaire central, restes d’une précédente production, les différents protagonistes vont évoluer sur le plateau encombré de bric et de broc, lieu de l’expression artistique, champ de tous les possibles, espace incommensurable de l’imagination. Nous y croiserons ceux qui font le monde théâtral, à commencer par les acteurs, de la tête d’affiche, Benoît Tisserand, détestable personnage présomptueux à l’égo un peu trop démesuré (formidable Yvan Le Bolloc’h) au comédien raté, René Coin (touchant Jean-Jacques Vanier) sans oublier l’habitué des seconds rôles voire de la figuration, le lunaire Jacques Lourson (fabuleux Jean-Pierre Malignon) et Alice, l’actrice italienne prête à l’impossible pour percer dans le milieu (étonnante Serena Reinaldi). Il ne faut pas oublier également Gilbert Loiseau, le metteur en scène fumeux et lèche-bottes, incarné avec brio par Jean-Luc Porraz, son jeune assistant dont le QI ne doit pas dépasser son âge et qui propose « une pause avant de commencer à travailler » (drôlissime Aurélien Chaussade) et le sous-directeur du théâtre qui pense que son statut lui confère un charme irrésistible sur la gente féminine (charismatique Stéphan Wojtovicz). On rit beaucoup dans cette mise en abîme théâtrale réunissant des passionnés de théâtre dont l’enthousiasme communicatif se propage rapidement. Cependant, l’humour subtil et énergique manque de rythme et la fin, absurde, arrive comme un cheveu sur la soupe. Comme un acteur sans texte, la pièce tourne à vide malgré les scènes drôles (comme celle de l’exercice vocal en échauffement ou le rôle du cheval). Comme le dit si bien Benoît Tisserand, « le théâtre, c’est d’abord le texte ». Nous ajouterons que c’est aussi le sens et ici il manque des deux malgré une très bonne performance d’acteurs. « Quand on ne nourrit pas la répétition, on perd son imaginaire » et il en va de même pour la représentation... On aurait apprécié de rêver un peu plus.
Pierre et Simon Pradinas propose une comédie très drôle sur le théâtre et servie par de formidables interprètes. Bien que l’on s’ennuie un peu par moment car l’on se demande où l’on va (les acteurs de la mise en abîme théâtrale ne le savent pas non plus, rassurons-nous), nous passons un agréable moment à rire non pas des personnages mais avec eux. Et c’est bien là tout ce que l’on souhaitait ce soir-là.
La farce proposée par Pierre et Simon Pradinas met en scène leur tentative, de leur rencontre à la répétition, en passant par la phase d’écriture de plateau. Dans un décor sommaire composé d’une toile de fond avec un paysage de l’entre-deux, à la croisée de la forêt et de la mer, d’un arbre en carton-pâte et d’une statue à jardin tandis qu’à cour se trouve un bureau et une chaise, le tout encadrant un lampadaire central, restes d’une précédente production, les différents protagonistes vont évoluer sur le plateau encombré de bric et de broc, lieu de l’expression artistique, champ de tous les possibles, espace incommensurable de l’imagination. Nous y croiserons ceux qui font le monde théâtral, à commencer par les acteurs, de la tête d’affiche, Benoît Tisserand, détestable personnage présomptueux à l’égo un peu trop démesuré (formidable Yvan Le Bolloc’h) au comédien raté, René Coin (touchant Jean-Jacques Vanier) sans oublier l’habitué des seconds rôles voire de la figuration, le lunaire Jacques Lourson (fabuleux Jean-Pierre Malignon) et Alice, l’actrice italienne prête à l’impossible pour percer dans le milieu (étonnante Serena Reinaldi). Il ne faut pas oublier également Gilbert Loiseau, le metteur en scène fumeux et lèche-bottes, incarné avec brio par Jean-Luc Porraz, son jeune assistant dont le QI ne doit pas dépasser son âge et qui propose « une pause avant de commencer à travailler » (drôlissime Aurélien Chaussade) et le sous-directeur du théâtre qui pense que son statut lui confère un charme irrésistible sur la gente féminine (charismatique Stéphan Wojtovicz). On rit beaucoup dans cette mise en abîme théâtrale réunissant des passionnés de théâtre dont l’enthousiasme communicatif se propage rapidement. Cependant, l’humour subtil et énergique manque de rythme et la fin, absurde, arrive comme un cheveu sur la soupe. Comme un acteur sans texte, la pièce tourne à vide malgré les scènes drôles (comme celle de l’exercice vocal en échauffement ou le rôle du cheval). Comme le dit si bien Benoît Tisserand, « le théâtre, c’est d’abord le texte ». Nous ajouterons que c’est aussi le sens et ici il manque des deux malgré une très bonne performance d’acteurs. « Quand on ne nourrit pas la répétition, on perd son imaginaire » et il en va de même pour la représentation... On aurait apprécié de rêver un peu plus.
Pierre et Simon Pradinas propose une comédie très drôle sur le théâtre et servie par de formidables interprètes. Bien que l’on s’ennuie un peu par moment car l’on se demande où l’on va (les acteurs de la mise en abîme théâtrale ne le savent pas non plus, rassurons-nous), nous passons un agréable moment à rire non pas des personnages mais avec eux. Et c’est bien là tout ce que l’on souhaitait ce soir-là.
"Ah le grand homme" ou "Sept personnages en quête d'auteur" !
Je n’ai rien compris de ce qui s’est passé et pourtant je jure, j’étais en forme, sobre, souriant, attentif, impatient même. Et ben non !...
Il y a sept personnages. Ce sont des comédiens. Ils doivent jouer une pièce le soir même en hommage à Jean Vilar. Les fantômes du théâtre s'en mêlent et tout s'emmêle sans que rien ne mène nulle part.
La pièce parait incompréhensible. Il ne semble pas y avoir d'histoire construite, ce qui en soi n’est pas un obstacle au théâtre. Du coup, tout repose sur les performances du plateau : Mise en scène, scénographie, décors, accessoires et jeux. Et c’est là où le bât blesse…
Avec une mise en scène plus inventive ? Des jeux beaucoup plus serrés ? La farce n’est-elle pas avant-tout un spectacle visuel ? L'argument peut-il fonctionner avec un traitement par l'absurde ou dans un univers surréaliste ?
La farce annoncée, en tous cas, n'est pas au rendez-vous, excepté la dernière scène qui arrive trop tard et comme un cheveu sur la soupe. Les comédiens (les vrais) ne semblent pas être dirigés avec un parti-pris repérable.
Une sorte de gêne s'installe progressivement au fur et à mesure de la représentation. Voir les comédiens se démener pour pas grand-chose. C'est un grand et surprenant désappointement, je ne m'attendais pas du tout à un loupé de la sorte. Dommage, vraiment dommage pour de si bons comédiens dans un si beau théâtre.
Je n’ai rien compris de ce qui s’est passé et pourtant je jure, j’étais en forme, sobre, souriant, attentif, impatient même. Et ben non !...
Il y a sept personnages. Ce sont des comédiens. Ils doivent jouer une pièce le soir même en hommage à Jean Vilar. Les fantômes du théâtre s'en mêlent et tout s'emmêle sans que rien ne mène nulle part.
La pièce parait incompréhensible. Il ne semble pas y avoir d'histoire construite, ce qui en soi n’est pas un obstacle au théâtre. Du coup, tout repose sur les performances du plateau : Mise en scène, scénographie, décors, accessoires et jeux. Et c’est là où le bât blesse…
Avec une mise en scène plus inventive ? Des jeux beaucoup plus serrés ? La farce n’est-elle pas avant-tout un spectacle visuel ? L'argument peut-il fonctionner avec un traitement par l'absurde ou dans un univers surréaliste ?
La farce annoncée, en tous cas, n'est pas au rendez-vous, excepté la dernière scène qui arrive trop tard et comme un cheveu sur la soupe. Les comédiens (les vrais) ne semblent pas être dirigés avec un parti-pris repérable.
Une sorte de gêne s'installe progressivement au fur et à mesure de la représentation. Voir les comédiens se démener pour pas grand-chose. C'est un grand et surprenant désappointement, je ne m'attendais pas du tout à un loupé de la sorte. Dommage, vraiment dommage pour de si bons comédiens dans un si beau théâtre.
Ah le pensum !
Venu sans avoir rien lu sur la pièce, j’ai tout d’abord été ravi de voir en tête d’affiche Yvan le Bolloc'h et Jean-Jacques Vanier, bien qu’un peu étonné de trouver dans une même pièce deux acteurs que j’apprécie mais dans des mondes pour le moins divergents.
Le thème principal d’une répétition avec des acteurs plus ou moins ratés (outre les précédents, S Reinaldi et S Mallignon) et un metteur en scène atypique ou pas tant que ça (JL Porraz) accompagné de son assistant (A Chaussade) et du sous-directeur du théâtre (S Wojtowicz) est plaisant bien que déjà exploité avec brio par le passé (noises off ou thé à la menthe….)
Là, même si chaque comédien incarne sur scène le rôle qui lui est attribué avec constance et pour certains avec talent, force est de constater comme Yvan Le Bolloc'h que sans le texte le théâtre n’existe pas. Et là, le texte des frères Pradinas s’avère à mon sens bien trop pauvre pour permettre à chacun de s’exprimer, entraînant par conséquent une baisse de rythme ponctuée de quelques fulgurances saluées par les rires discrets de quelques spectateurs. Quand enfin les voix des grands acteurs invoqués en vain résonnent, je me dis que ça y est, une idée intéressante va se développer, mais non, arrive un final qui n’en est pas un.
En résumé, j’ai trouvé la première partie trop longue, la seconde trop courte, la chute bâclée même si je suis bien en peine d’en proposer une meilleure ici-même.
Ah le grand homme est peut être ce qu’on pensé certaines spectatrices quand devant elle, s’est assis un spectateur de plus d’1m80 mais je doute que Jean Vilar, Gérard Philippe et consorts soient ravis d’avoir participé par l’esprit à cette soirée.
Au regard des réactions dans la salle au salut, il semble toutefois que l’immense majorité des spectateurs a apprécié cette comédie et que je n’ai pas su adhérer au parti pris de la metteure en scène Panchika Velez.
Venu sans avoir rien lu sur la pièce, j’ai tout d’abord été ravi de voir en tête d’affiche Yvan le Bolloc'h et Jean-Jacques Vanier, bien qu’un peu étonné de trouver dans une même pièce deux acteurs que j’apprécie mais dans des mondes pour le moins divergents.
Le thème principal d’une répétition avec des acteurs plus ou moins ratés (outre les précédents, S Reinaldi et S Mallignon) et un metteur en scène atypique ou pas tant que ça (JL Porraz) accompagné de son assistant (A Chaussade) et du sous-directeur du théâtre (S Wojtowicz) est plaisant bien que déjà exploité avec brio par le passé (noises off ou thé à la menthe….)
Là, même si chaque comédien incarne sur scène le rôle qui lui est attribué avec constance et pour certains avec talent, force est de constater comme Yvan Le Bolloc'h que sans le texte le théâtre n’existe pas. Et là, le texte des frères Pradinas s’avère à mon sens bien trop pauvre pour permettre à chacun de s’exprimer, entraînant par conséquent une baisse de rythme ponctuée de quelques fulgurances saluées par les rires discrets de quelques spectateurs. Quand enfin les voix des grands acteurs invoqués en vain résonnent, je me dis que ça y est, une idée intéressante va se développer, mais non, arrive un final qui n’en est pas un.
En résumé, j’ai trouvé la première partie trop longue, la seconde trop courte, la chute bâclée même si je suis bien en peine d’en proposer une meilleure ici-même.
Ah le grand homme est peut être ce qu’on pensé certaines spectatrices quand devant elle, s’est assis un spectateur de plus d’1m80 mais je doute que Jean Vilar, Gérard Philippe et consorts soient ravis d’avoir participé par l’esprit à cette soirée.
Au regard des réactions dans la salle au salut, il semble toutefois que l’immense majorité des spectateurs a apprécié cette comédie et que je n’ai pas su adhérer au parti pris de la metteure en scène Panchika Velez.
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