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Ses critiques

898 critiques
O MON BEL INCONNU

O MON BEL INCONNU

9,5/10
14
Un spectacle haut en couleurs, savoureusement drôle, d’une qualité finement soignée tant sur le plan musical que dramatique. Une opérette de Guitry et Hahn créée en 1933, à la fraicheur vivifiante d’une comédie musicale où les parties jouées et les parties chantées égalisent de talents.

« Le chapelier Prosper Aubertin, insatisfait du train-train de sa vie bourgeoise, rêve d’aventures… extraconjugales. Il est néanmoins contrarié de trouver, parmi les réponses à l’annonce anonyme qu’il a fait paraître dans le courrier du cœur, des propositions venant de sa femme, de sa fille et de sa bonne. Afin de tirer au clair les envies de chacune, il les invite toutes dans une villa du sud de la France… »

Nous retrouvons la plume aux tournures élégantes et habiles de Sacha Guitry qui brosse avec une ironie sarcastique les affaires de cœur de ces dames et messieurs, quels que soient leur âge ou leur condition. Mettant au même niveau les espérances de bonheur et les jeux risibles et futiles de la séduction, Guitry ne se prive pas de déshabiller sans vergogne les illusions d’amour pour nous les montrer nues et penaudes, désarmées et émouvantes, avec ses relents familiers de crânerie désabusée et saillante.

Reynaldo Hahn s’empare du livret pour colorer d’une composition élaborée et toujours alerte cette romance rocambolesque avec des airs doux ou vifs, généreux et narquois qui soufflent sur l’argument un romantisme et une dérision se conjuguant parfaitement avec l’esprit du grand Guitry.

Émeline Bayart construit par sa mise en scène, assistée par Quentin Amiot, un univers totalement fantaisiste aux charmes drôlissimes du burlesque. Le texte et la partition s’en trouvent sublimées et le spectacle prend des atours de délice d’écoutes et de regards. Le décor et les costumes de Anne-Sophie Grac comme les lumières de Joël Fabing contribuent à une réussite esthétique remarquable et offrent un écrin seyant et efficace aux artistes.

L’orchestre des Frivolités Parisiennes dirigé par Samuel Jean sert la partition avec tonus et accompagne les airs avec adresse et compétence.

Émeline Bayart, Carl Ghazarossian, Marc Labonnette, Jean-François Novelli, Victor Sicard, Sheva Tehoval et Clémence Tilquin s’en donnent à cœur joie, c’est véritablement spectaculaire. Les voix chantées sont toniques et claires, nuancées et attachantes. Les jeux sont justes, travaillés et complémentaires. On tâte du clown par moments, du comique savamment rendu tout le temps, les rires fusent. Et on sourit aussi, emportés par la complicité sentimentale de ces amours qui volent en piqué tout le long.

Un spectacle musical de très belle tenue artistique. Une opérette-comédie musicale trop peu jouée qui touche ici à l’excellence grâce à sa mise en vie réussie. Une tournée en régions à suivre, à ne surtout pas manquer.
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Une nuit entière

Une nuit entière

8,5/10
18
Voici Marisa, comédienne aux allures de Diva, qui nous plonge dans son histoire prenante et surprenante comme le sont ces romances bousculées et déchirantes où les illusions de l’amour se mêlent aux désillusions de la vie. Et voici Victor, médecin d’aujourd’hui, amoureux d’hier.

« Marisa, actrice à succès, est au bord du gouffre. Son partenaire de vie et binôme artistique vient de la quitter. Elle croise Victor, un amour de jeunesse. »

Cette rencontre fortuite vient percuter le moment cruel qui suit tout en solitude celui de la séparation, déclenchant les souvenirs, attisant l’espoir de l’apaisement.

De bonds en sursauts charriant contradictions et paradoxes, nous plongeons volontiers dans cette fiction au parfum complice de nos propres expériences. Devant cette femme en souffrance, cachant son désespoir dans des postures de star à l’extravagance sarcastique et à l’ironie autoflagellante et cet homme qui essaye simplement d’être lui et qui tente de garder l’équilibre dans une gite compromettante.

Un récit qui semble nous tendre un miroir pour nous inviter à la réflexion. Une incursion discrète aux allures d’introspection sur les liens qui attachent les uns aux autres, les détachent ou les retiennent à l’amour.

Marisa et Victor chemineront-ils ensemble ou sont-ils juste à la croisée de leurs chemins ? À quoi assistons-nous ? simple réminiscence de désirs anciens ? chantage affectif ? recherche de protection ou de nouveau départ ?… Cri ou oubli ? Puits ou tunnel ?

Codrina Pricopoaia signe une mise en scène sobre centrée sur le texte. Elle compose les situations de telle sorte que nous assistons tout à la fois aux éclats et aux affres des sentiments et des ressentiments des personnages, et aux atours veloutés de la relation entre deux êtres qui se retrouvent, cherchent à s’apprivoiser et espérer se comprendre. À noter, cette très jolie scène où Marisa et Victor sont filmés en direct, laissant aux silhouettes et à leurs voix off le soin de nous entreprendre.

Codrina Pricopoaia interprète Marisa avec adresse. Elle passe avec fluidité de l’exubérance outrancière de la Diva aux affres plus intimes de la femme livrée à son sentiment d’humiliation, sa profonde frustration et sa peur de l’abandon.

Geoffroy Vernin est Victor. Très juste et convaincant. Il fait passer son personnage par tous les stades du doute et de la certitude, de la compromission et de l’assurance, le tout avec une sensibilité palpable et émouvante.

Une histoire riche et prenante. Une mise en vie et une interprétation réussies. Un spectacle agréable. À voir sans hésiter.
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La chienne de Baskerville

La chienne de Baskerville

8,5/10
197
Un spectacle qui n’a pas froid aux yeux où l’absurde se conjugue à une démesure assumée, sans crainte et sans vergogne. Truffé de jeux de mots et de jeux d’images, le texte saillant jongle avec le non-sens façon Monty Phyton mâtiné de Branquignoles avec des pointes de Deschiens par moments.

« Il était une fois, une légende effroyable qui continue d’épouvanter les âmes les plus naïves. Il était une fois, la vengeance d’une bête terrifiante aux yeux rouges qui crachait du feu. Il était une fois, 15 personnages du célèbre roman de Conan Doyle et aussi un chien monstrueux, et en plus l’horrible tueur de Scream, et peut-être encore d’autres personnages. »

C’est dingo de chez dingo, et c’est très drôle ! Les références à la culture pop contemporaine : jeux télévisés, jingles, chansons à la mode ou films-cultes, sous forme de clins d’œil à profusion, abondent jusqu’à mélanger le « dedans-dehors » avec un lustre savant et un savoir-faire farce. Certaines scènes se parent effrontément d’un délire froid, à l’anglaise, et signent un pastiche délibérément loufoque où le grivois rivalise avec le burlesque. Bien sûr, ça ne loupe pas, les rires fusent et les fous-rires aussi.

Les éléments de décor pactisent avec le carton-pâte et contribuent à fabriquer l'illusion permanente d'être dans un livre d'histoires, donnant à la fiction une volonté ludique évidente ouvrant l'imaginaire à son inutile salvateur. Et ça fonctionne à merveille, on se laisse prendre dans cet univers totalement barré où l'amusement est sacré et la pensée vaine.

Les comédiens et la comédienne, tous remarquablement fougueux et justes dans une partition pas si simple, s’amusent autant que nous. Leur enthousiasme débordant et leur verve piquante font mouche à chaque coup. Bravo la troupe !

Ce spectacle fuit de partout. Ça part dans tous les sens dans une grosse débandade joyeuse, savoureuse et bienfaisante. Un bon moment de plaisir gourmant où la rigolade se fait reine. Du théâtre de divertissement bien fait. Je recommande !
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Le Chien - Les Contes du chat perché

Le Chien - Les Contes du chat perché

10/10
6
Quel délice ! Un spectacle tout en douceurs de bienveillance. Une ode à la gentillesse, un hymne à la bonté. Porteur comme tous les contes du Chat Perché d’un double message qui vient enchanter d’illusions signifiantes le regard des enfants et susurrer aux oreilles des adultes des réflexions piquantes sur l’humanité. Les deux cibles réunies devant un même spectacle, le message se brouille, ses effets se répandent, le plaisir est grand d’avoir souri et ri ainsi, sans ignorance mais en toute innocence apparente, à cette lucarne de vie qui emprunte au merveilleux.

« Au détour d'un chemin, en revenant des courses, Delphine et Marinette font une curieuse rencontre : un chien aveugle qui les supplie de l'adopter. Les deux petites filles se laissent bien vite attendrir par l'animal infirme mais ce nouveau compagnon sera-t-il du goût des parents et du chat ? »

Parmi les contes de Marcel Aymé, qu’il déclarait avoir écrits pour « les enfants âgés de 4 à 75 ans », voici Le Chien, un conte allégorique qui célèbre avant tout la victoire amusée de l’imagination et de sa fantaisie sur la réalité décevante et fataliste.

La bonté traverse le récit et interroge. La bonté est-elle un bien ? Être bon serait-ce faire du bien ? Mais alors, quelle dette ressort de ce don ? Un peu de bien contre quoi, un part de bonheur ressenti ? Quelle serait la monnaie de la générosité ? La lutte contre l’indifférence ? Le combat pour la dignité de l’autre ? L’amour et la considération partagées ?

Quelle que soit l’importance du questionnement inscrit dans ce conte, comme dans tous les autres, le spectacle est avant tout un moment de joie, à la légèreté divertissante et à l’esprit positif. On sourit et on rit d’abord, on réfléchit, peut-être, ensuite.

L’esthétique y est soignée. De l’entame par une magnifique animation graphique signée Anne Kessler qui nous plonge aussitôt dans un ailleurs espiègle, sautillant entre petites peurs et réjouissances. En passant par la musique de Vincent Leterme, entrainante, enthousiaste et parfaitement adaptée à cet univers d’émerveillement. Puis les chansons écrites par Raphaëlle Saudinos (ah, le blues de la Souris !) qui ponctuent de suspensions chaleureuses, langoureuses et émouvantes le déroulé fringant et déluré de la narration. Et aussi, l’astucieuse scénographie de Éric Ruf, simple et efficace à la manière d’un album pour enfants, sans oublier la beauté des costumes de Siegrid Petit-Imbert et des lumières de Denis Koransky.

La mise en scène de Raphaëlle Saudinos et de Véronique Vella, comme d’habitude, est finement élaborée, riche en surprises et savoureusement ludique. Ces dames nous concoctent avec les 22 pages du conte, une heure de bonheur. Du très bel ouvrage.

Quant à la troupe, à nouveau, un miracle de magie. Chaque personnage nous surprend, nous attire dans son dessein, nous enveloppe de plaisir. Drôles et attachants, Véronique Vella, Thierry Hancisse, Sylvia Bergé, Florence Viala, Elsa Lepoivre, Nicolas Lormeau, Yoann Gasiorowski et Jean Chevalier nous ravissent et nous émeuvent. Elles et ils chantent aussi bien qu’ils jouent. Oui, un délice !

Un spectacle pour tous les âges, admirablement réussi qui répand une euphorie bienfaisante, des sourires émerveillés et un vif plaisir. À ne surtout pas manquer !
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1494 JOURS

1494 JOURS

9/10
32
Une histoire qui rebondit de scènes en scènes comme des souvenirs qu’on égrène, dans l’ordre d’un désordre amoureux que les aléas de la vie chahute et qu’un récit astucieux nous invite à découvrir à la façon d’un puzzle qu’on défait et qu’on restitue sans cesse. Une histoire qui compte 1494 jours.

Un spectacle qui titille en permanence l’imagination du public, le piégeant dans les tournures de la narration, les retours en arrière et les sauts en avant, sans logique apparente. Juste ce qu’il faut pour que la soif de savoir et le désir projeté se bousculent ou se rejoignent, et ce jusqu’au bout où il faudra bien in extremis poser un point final. Un point d’exclamation ou un point d’interrogation ?

« Un voyage en train, une soirée arrosée et l’histoire démarre. Complicités, jalousies, doutes, tendresse. Puis tout bascule... Le récit virevoltant d’un amour mis à rude épreuve par un destin cruel. On entre dans l’intimité du couple qui se construit au fil des jours et doit composer avec des parents parfois encombrants. Une chronologie atypique, dynamique et un ascenseur émotionnel jusqu’à la chute vertigineuse. »

L’écriture de Pierre-Henri Gayte est fluide et habile, piquée d’humour dans des répliques souvent astucieuses et bien tournées. La narration joue avec les nœuds du doute et de l’espoir, les rouages de l’amour empêché, les ravages de l’affect et de la possession, l’influence des liens filiaux. Le tout décrit dans un réalisme du quotidien faisant le lit à des jeux naturalistes cherchant la proximité avec le public, dont les artistes au plateau s’emparent avec réussite.

La dramaturgie est complexe tout en restant accessible. L’usage du temps qui passe souvent entremêlé au temps passé offre un suspens au dévoilement, brouillant les pistes ou les suggérant. La vidéo en fond de scène qui compte et recompte les jours scande le récit, l’armant de rebondissements soumettant l’attention à la patience de leur découverte.

L’interprétation recèle toute une richesse de nuances. Marion Philippet et Pierre-Henri Gayte forment un couple crédible et attachant, difficile de ne pas s’identifier au travers de leurs personnages qu’elle et il incarnent avec une simplicité et une efficacité évidente. Mention spéciale à Marion Philippet qui détonne par la précision, la finesse et la puissance de son jeu. Michel Charpentier et Nancy Jankowiak se partagent plusieurs personnages. Il et elle passent de l’un à l’autre sans à-coup et avec conviction. Mention spéciale à Michel Charpentier qui fait ressortir de ses personnages la bonhommie, la jovialité, l’autorité ou le doute et contribue à colorer les scènes.

Un récit curieusement fait qui rend curieux tout le long. Un spectacle qui feuilletonne des morceaux de vie troublés et troublants, souriants et émouvants. Une mise en vie attractive et une interprétation réussie. Je recommande ce spectacle original et bien fait.
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