Ses critiques
1 critique
5/10
La force de ce spectacle tient à l’agrafage de transgressions qui ne laissent guère en repos le spectateur.
Leur cumul produit cet effet de sidération typique de l’esprit empêtré dans une contradiction (car la transgression nie et affirme en même temps). Opter, de manière réactionnelle, défensive, pour l’adhésion extatique (« C’est génial ! Quel grand artiste ! ») ou pour le rejet (« Quelle honte ! Quel scandale ! »), c’est, dans les deux cas, tenter de briser l’emprise de la contradiction.
Mais c’est aussi un indice de réussite : la division du public entre pour et contre l’œuvre, pourvu qu’elle soit assez passionnelle, est l’assurance que les spectateurs sont impressionnés et vont contribuer à sa notoriété.
Ces transgressions fonctionnent comme signes de distinction. La production du « grand artiste » par le culot, l’audace, mais dans l’obéissance à l’impératif de distinction. Si les signes du « contemporain » sont nombreux, chaque transgression est mise au compte de l’art comme élévation absolument libre au-dessus du banal. Castellucci navigue dans un champ concurrentiel et dans une pratique structurée par la volonté de paraître exceptionnel.
Leur cumul produit cet effet de sidération typique de l’esprit empêtré dans une contradiction (car la transgression nie et affirme en même temps). Opter, de manière réactionnelle, défensive, pour l’adhésion extatique (« C’est génial ! Quel grand artiste ! ») ou pour le rejet (« Quelle honte ! Quel scandale ! »), c’est, dans les deux cas, tenter de briser l’emprise de la contradiction.
Mais c’est aussi un indice de réussite : la division du public entre pour et contre l’œuvre, pourvu qu’elle soit assez passionnelle, est l’assurance que les spectateurs sont impressionnés et vont contribuer à sa notoriété.
Ces transgressions fonctionnent comme signes de distinction. La production du « grand artiste » par le culot, l’audace, mais dans l’obéissance à l’impératif de distinction. Si les signes du « contemporain » sont nombreux, chaque transgression est mise au compte de l’art comme élévation absolument libre au-dessus du banal. Castellucci navigue dans un champ concurrentiel et dans une pratique structurée par la volonté de paraître exceptionnel.