Ses critiques
2 critiques
7/10
J'avais vu la pièce jouée par Poiret et Desmarets et j'étais très très jeune.
Au départ, la mise en scène de Michel Fau m'a désarçonné, mon vague souvenir m'évoquant plutôt un Feydeau romantique où la désinvolture élégante de Poiret le disputait au charme exquis de Mlle Desmarets.
Petit à petit, je me suis habitué au côté farce, presque grand guignol, qu'a adopté Michel Fau. La pièce n'a donc vraiment commencé pour moi qu'à l'entrée de Catherine Frot, mais honnêtement nous n'y étions allés que pour elle.
Et elle se révèle tout à fait épatante.
Au départ, la mise en scène de Michel Fau m'a désarçonné, mon vague souvenir m'évoquant plutôt un Feydeau romantique où la désinvolture élégante de Poiret le disputait au charme exquis de Mlle Desmarets.
Petit à petit, je me suis habitué au côté farce, presque grand guignol, qu'a adopté Michel Fau. La pièce n'a donc vraiment commencé pour moi qu'à l'entrée de Catherine Frot, mais honnêtement nous n'y étions allés que pour elle.
Et elle se révèle tout à fait épatante.
9/10
Interprétation tout à fait remarquable, souvent un peu caricaturale, mais c'est de l’excès que naît la prise de conscience de la problématique. Naturellement, Bouquet est exceptionnel, par ce qu'il est en lui-même, mais aussi et surtout parce qu'il devient un acteur légendaire, il devient un acteur ontologique.
Quant au texte, il faut avoir vécu dans une dictature pour comprendre vraiment le dilemme posé : rester et sauver ce que l'on peut, fuir à l’étranger et ne risquer plus rien. Mon enfance a baigné dans ces discussions sans fin entre mon Père, polonais réfugié en France et sa Sœur restée en Pologne. Sur ce plan, le texte est d'une grande justesse.
Quant à l'art comme transcendance, en allant à la mort à Auschwitz, mes compatriotes polonais, juifs et non juifs, chantaient bien souvent du Wagner.
Quant au texte, il faut avoir vécu dans une dictature pour comprendre vraiment le dilemme posé : rester et sauver ce que l'on peut, fuir à l’étranger et ne risquer plus rien. Mon enfance a baigné dans ces discussions sans fin entre mon Père, polonais réfugié en France et sa Sœur restée en Pologne. Sur ce plan, le texte est d'une grande justesse.
Quant à l'art comme transcendance, en allant à la mort à Auschwitz, mes compatriotes polonais, juifs et non juifs, chantaient bien souvent du Wagner.