Ses critiques
1 critique
9/10
Un bouffon, au beau sens du terme, celui qui fait rire, c'est cette personne au statut très particulier, qui a le droit de se moquer de tout et de tous, de se montrer impertinent même avec les gens de pouvoir les plus haut placés, et ce, y compris parfois sous les régimes les plus absolutistes. Rigoletto. Intouchable.
Dès le moment où le bouffon sort de son rôle pour devenir tribun, il perd tous ces droits. Il n'est plus protégé et son public non plus. Le rire n'est plus innocent. Il y a opinion, il y a débat, il s'expose à la contradiction, à la critique de fond.
On joue sur les deux tableaux, assis entre deux chaises, c'est inconfortable. Pire, c'est ... déloyal. L'artiste, François Rollin, est un comédien hors pair, il défend un texte riche, intelligent, d'une écriture magistrale, originale, poétique, dans une langue délicieuse, jubilatoire, ludique. Le public écoute, jouit, profite, rit, se laisse faire avec délectation, volupté. Mais quand le bouffon devient tribun, quand il quitte son habit de lumière pour reprendre sa mise d'homme ordinaire et exprimer sa pensée ... ordinaire, nous, le public, gens également ordinaires, nous n'avons pas l'occasion de lui répondre, nous n'avons pas la possibilité d'exprimer, nous aussi, notre opinion.
Le débat est lancé et nous n'avons pas le droit de débattre. Y 'a comme un défaut, une ambiguïté, un malaise.
Ne faut-il pas qu'on l'aime pour lui pardonner ce tout léger, léger... abus ?
Une injustice de niveau 1,5 sur l'échelle de Rollin, mais une injustice quand même.
Et pourtant, on l'aime, inconditionnellement, on l'adore, il est GÉNIAL.
Dès le moment où le bouffon sort de son rôle pour devenir tribun, il perd tous ces droits. Il n'est plus protégé et son public non plus. Le rire n'est plus innocent. Il y a opinion, il y a débat, il s'expose à la contradiction, à la critique de fond.
On joue sur les deux tableaux, assis entre deux chaises, c'est inconfortable. Pire, c'est ... déloyal. L'artiste, François Rollin, est un comédien hors pair, il défend un texte riche, intelligent, d'une écriture magistrale, originale, poétique, dans une langue délicieuse, jubilatoire, ludique. Le public écoute, jouit, profite, rit, se laisse faire avec délectation, volupté. Mais quand le bouffon devient tribun, quand il quitte son habit de lumière pour reprendre sa mise d'homme ordinaire et exprimer sa pensée ... ordinaire, nous, le public, gens également ordinaires, nous n'avons pas l'occasion de lui répondre, nous n'avons pas la possibilité d'exprimer, nous aussi, notre opinion.
Le débat est lancé et nous n'avons pas le droit de débattre. Y 'a comme un défaut, une ambiguïté, un malaise.
Ne faut-il pas qu'on l'aime pour lui pardonner ce tout léger, léger... abus ?
Une injustice de niveau 1,5 sur l'échelle de Rollin, mais une injustice quand même.
Et pourtant, on l'aime, inconditionnellement, on l'adore, il est GÉNIAL.