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Un amour pour rire

Un amour pour rire
  • Théâtre La Boussole
  • 29, rue de Dunkerque
  • 75010 Paris
  • Gare du Nord (l.4, l.5)
Itinéraire
Billets de 13,00 à 35,00
Evénement plus programmé pour le moment
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Tous les dimanches à la même heure, un homme et une femme se donnent rendez-vous dans un jardin public pour jouer au grand amour.

Pour jouer ? Oui, exactement comme les enfants lorsqu’ils jouent aux cowboys et aux indiens, ils jouent à tomber amoureux. Fatigués de leurs déboires sentimentaux, ils voudraient vivre le doux frisson d’une belle histoire d’amour, mais sans risque et sans conséquence.

Ce que la réalité nous refuse, l’imagination ne peut-elle pas nous l’offrir ?

Note rapide
7,8/10
pour 4 notes et 4 critiques
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Note de 1 à 3
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1 critique
Note de 4 à 7
25%
3 critiques
Note de 8 à 10
75%
Toutes les critiques
24 nov. 2019
9,5/10
6
On dirait qu'on allait au théâtre ce soir… à la Boussole.
On dirait qu'on n'avait plus envie d'être amoureux mais qu'on allait faire semblant. On dirait qu'on se rencontrait dans un musée et qu'on s'abordait dans un café … mais c'est pour de rire!
Un amour pou rire : Beaucoup de finesse et de fluidité dans les allers-retours entre rêve et réalité. L'effet de brouillage est très réussi. Les couleurs pimpantes et le jeu tonique des comédiens apportent beaucoup de dynamisme au texte. On a l'impression d'être en présence de deux instruments qui peu à peu vont s'accorder après plusieurs répétitions. Accord, désaccord pour enfin tendre vers l'harmonie finale. La pièce dégage également une grande tendresse et une infinie douceur. Le texte subtil est d'un jeune auteur prometteur Pierre-François Dupont-Beurier que l'on va suivre avec attention et dont on attend les prochaines pièces.
1 nov. 2019
8,5/10
6
« Un amour pour rire » la première pièce de théâtre de Pierre-François Dupont-Beurier au théâtre de la Boussole dans une mise en scène de Rodolphe Sand est une comédie pimpante qui donne le moral en cet automne pluvieux.

Depuis son premier livre « Le corps et l’esprit », ce professeur agrégé de philosophie, à la prose destinée plus particulièrement aux enfants, a décidé de laisser son goûter dans son cartable et de rejoindre le monde des adultes en écrivant une petite comédie bien troussée, aux belles répliques, où les cow-boys et les indiens ne sont pas très loin…

Dans un magnifique ciel bleu éblouissant, où il souffle comme un vent de fraîcheur dans ce parc public, on entend au loin jouer des enfants et devinez quoi…
Un homme et une femme, assis chacun sur leur chaise, vaquent à leurs occupations par cette belle matinée d’un dimanche ensoleillé : il est onze heures.
Sont-ils présents pour surveiller leur progéniture ou tout simplement pour prendre l’air ?

L’homme habillé sombrement est dans ses pensées, la mine défaite, le sourire absent. La femme quant à elle, habillée d’une belle robe fleurie, est radieuse et lit un roman.
Les minutes passent et elle est intriguée par cet homme triste. Inquiète, elle engage alors la conversation et par magie le dialogue s’installe aussi facilement que le feraient deux enfants qui ne se connaissent pas.

L’homme finit par avouer que sa femme Sophie a demandé le divorce, elle le plaque au petit déjeuner. Aurait-elle eu la décence d’attendre un moment plus propice dans la journée ? Eh bien non cette décision ne pouvait pas attendre. Il est effondré, lui qui est toujours très amoureux de sa femme.
S’ensuit de la part de la femme avec chiffres à l’appui, un inventaire des séparations, des divorces en France. Pour remonter le moral à ce pauvre homme qui est au plus bas, il y a mieux.

Alors dans ces conditions, pourquoi ne pas s’inventer une histoire d’amour commune, comme le fait régulièrement cette femme fatiguée de ses déboires sentimentaux qui a décidé d’aimer uniquement dans le virtuel. Au moins elle n’a plus de déception, la souffrance reste à la porte !
Cette idée plutôt étrange, farfelue, qui dans un premier temps interpelle l’homme, finit par le séduire. Il accepte de se prêter au jeu et ils décident de se donner rendez-vous dans ce même parc le dimanche à 11h.

Le dimanche suivant nos deux solitaires se retrouvent dans ce parc habillés tout en couleurs, comparables à ce ciel aux couleurs acidulées, comme celles des bonbons de nos enfants. La bonne humeur semble avoir pris le parti sur la grisaille des cœurs.
Dans un premier temps notre homme a du mal à s’exprimer, à inventer une histoire, une situation ; en revanche la femme très enjouée n’a aucune difficulté à mener la barque.
Les limites du jeu étant de jouer un personnage et non pas de construire une histoire dans la réalité des vies. Amour virtuel, amour réel, où est la frontière ?

Commencent alors les premiers pas de la rencontre, de la séduction, pour entrer en contact. Etape par étape, ils vont s’inventer une belle histoire d’amour avec moult détails, parfois très coquins, parfois plus terre à terre, qui les conduira d’un musée à Hambourg en passant par un café ou encore Florence.
Le visage de l’homme, bien que toujours tourmenté par la décision de sa femme, rayonne de bonheur. Ses interventions se font plus cavalières, plus ambitieuses. Il se prend au jeu avec gourmandise tandis que la femme commence à perdre pied.

Ce parc qui a vu tant d’enfants jouer aux cow-boys et aux indiens, se plaît à recevoir des adultes heureux de communiquer et de ne pas rester distraits par leurs machines infernales qui les coupent du monde. Un parc avec ses ciels à la Van Gogh de Pauline Gallot, témoin d’une merveilleuse aventure, d’une merveilleuse histoire d’amour.
Mais comme le dit la chanson, les histoires d’amour finissent mal en général…et celle là en particulier. Sophie jalouse de la nouvelle vie de son homme a accepté de reprendre la vie commune et c’est la fin de cette histoire imaginaire. Un petit jeu sans conséquence à priori, mais un petit jeu dont il va falloir tout de même jouer la scène de rupture.
Une rupture qui va conduire nos deux héros vers un retour à la vie réelle avec toutes les conséquences que cela peut engendrer. Comment retrouver ses marques, comment couper le cordon de ce lien virtuel si fort aux pouvoirs émotionnels partagés ?

Rodolphe Sand a mis en scène cette comédie avec beaucoup d’intelligence, évitant les écueils de la mièvrerie. On se laisse emporter par la conduite de cette histoire d’amour aux allures virtuelles, le sourire toujours présent aux lèvres. Une histoire ponctuée, une fois encore, par la très belle musique de Romain Trouillet, digne des grandes comédies romantiques hollywoodiennes.

Laetitia Vercken dans un jeu pétillant est un rayon de soleil sur scène. Elle ne manque pas de subtilité, de charme, pour prendre dans les mailles de son filet un homme qui ne répond pas à ses exigences.
Fabrice Fara est très convaincant dans son rôle d’homme délaissé et qui prend un certain plaisir à rebondir, à vivre, avec son sourire ravageur, le tout dans un jeu tout en nuances.

N’hésitez pas à aller découvrir ce conte aux allures philosophiques, où l’intelligence du cœur prend le pas sur la raison. Le bonheur plane dans ce théâtre et cela fait du bien.
26 oct. 2019
7/10
7
Rêve ou est la réalité, réalité ou fiction, fiction ou déraison !?! C'est fantasque comme un jeu d'enfants joué par des adultes. C'est original et surprenant, on nous fait osciller entre légèreté, sérieux et frivolité …
21 oct. 2019
10/10
9
Spectacle intelligent et drôle - A voir !
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Texte
Jeu des acteurs
Rire
Intérêt intellectuel
Mise en scène et décor