- Exposition
- Musée du Jeu de Paume
- Paris 8ème
Expo Soulèvements

- Musée du Jeu de Paume
- 1 place de la Concorde
- 75008 Paris
- Concorde (l.1, l.8, l.12)
Le Jeu de Paume confie la totalité de ses espaces au philosophe et historien de l’art Georges Didi-Huberman pour une grande exposition réunissant à la fois des œuvres anciennes et contemporaines.
L’exposition Soulèvements est une interrogation sur la représentation des peuples, au double sens — esthétique et politique.
« Soulèvements » est une exposition transdisciplinaire sur le thème des gestes humains qui soulèvent le monde ou se soulèvent contre lui : gestes collectifs ou individuels, gestes d’actions ou de passions, d’œuvres ou de pensées. Ce sont des gestes qui disent non face à un état de l’histoire considéré comme trop pesant et qu’il faut donc soulever, si ce n’est envoyer balader...
Ce sont aussi des gestes qui disent oui à quelque chose d’autre : à un monde désiré meilleur, un monde imaginé ou esquissé, un monde autrement vivable ou pensable.
L’avis de la rédaction : 7,5/10. Quel vaste sujet !
Beaucoup d'idées, de représentations différentes se cachent derrière la notion de Soulèvement. L'exposition du Jeu de Paume relève le défi d'explorer celles-ci à travers divers artistes et une variété de supports : le dessin, la peinture, la photo, la vidéo...
Les grèves, les révolutions, l'envol d'un sac plastique ou d’un journal peuvent émouvoir chacun à leur façon. Quelques oeuvres sont très belles, d'autres font réfléchir ou sourire. D’autres encore laissent indifférents. Parmi cette pléthore artistique, nous aurions sans doute préféré que certains sujets soient approfondis, certains artistes ou événements plus longuement mis en avant.
Au final nous retiendrons que le soulèvement n'appartient à aucune époque, est protéiforme, universel, engagé, parfois sanglant.
L'exposition se termine par un lien un peu facile mais perturbant avec notre actualité. Nous apprenons que les migrants Syriens soulèvent leur peu de valises dans les arbres là où nous passons quotidiennement, au-dessus de nos têtes, pour éviter de se les faire dérober (photographies prises à la Gare de l'Est).
Le propos de cette exposition n'est-il pas d'inciter les visiteurs à se révolter pour une cause ou une autre ?
Georges Didi-Huberman tente de montrer la genèse d'un soulèvement : un vent, un air, un raz de marée puis des gestes, des mots et des écrits. Nous retrouvons ces grands thèmes richement illustrés de photographies, d'oeuvres contemporaines et de documents d'archive. Ce n'est donc pas un propos que l'on vient chercher, mais une ambiance, une expérience.
Ce Soulèvement est universel, nous touche tous. La dernière salle nous introduit notre temps, nous indigne et veut nous pousser à nous soulever.
Une belle réussite !
Dommage, car au-delà de l'émiettement, s'appuyer sur quelques soulèvements majeurs et les développer sur le fond aurait été digne d'intérêt.
Expo à voir absolument uniquement pour les révolutionnaires en herbe ou retraités !