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Ruy Blas, ou la folie des Moutons Noirs
Ruy Blas, un simple valet, est utilisé par son maître Don Salluste, un Grand d’Espagne déchu de ses titres, pour se venger de la reine d’Espagne.
Don Salluste invite son laquais Ruy Blas, à se faire passer pour Don César, dans le but de séduire la Reine et ainsi la confondre.
Ruy Blas, secrètement amoureux de la Reine, se prête volontiers au jeu.
Les premiers jalons du piège machiavélique de Don Salluste sont posés.
Intrigues, pouvoir, vengeance, amour impossible. Tous les éléments du drame romantique sont présents. Que fera Don Salluste pour assouvir sa vengeance ?
Que deviendront nos deux amants ?
Les Moutons Noirs vous racontent l’histoire de Ruy Blas, ce "ver de terre amoureux d’une étoile", avec fantaisie et modernité. Un divertissement au rythme haletant, dans la pure tradition des comédies populaires.
La critique de la rédaction : 7.3/10. Les moutons noirs revisitent la pièce de Victor Hugo de manière surprenante !
N'y allez pas en vous attendant à découvrir un classique car on s'éloigne pas mal du propos et des belles répliques déclamées avec passion. Allez-y pour vous détendre et rire un bon coup !
L'action se déroule toujours au XVIIème siècle et la trame de l'histoire est préservée : Don Salluste cherche à prendre le trône d'Espagne. Pour arriver à ses fins, il va faire croire au Roi que la Reine le trompe.
Ceci donne lieu à de nombreuses situations comiques, des quiproquos et des révélations d'amour. Entre les passages complètement barrés et les passages plus romantiques nous passons d'une émotion à l'autre.
Même si nous n'avons pas toujours été convaincus par le jeu d'acteur, les intentions et leurs blagues sont immanquablement hilarantes. Ils nous surprennent en nous faisant rire au moment où l'on s'y attend le moins avec des procédés à chaque fois plus originaux !
Des références à La Folie des Grandeurs feront d'autant plus sourire ceux qui ont des souvenirs du film avec Louis de Funès.
Pour couronner le tout, un accompagnement musical savamment dosé accompagne les changements de décor et ravit nos oreilles.
Une version déjantée de la pièce de Victor Hugo, réussie, à laquelle vous pouvez aussi emmener vos enfants !
Les acteurs et musiciens de la compagnie des Moutons Noirs multiplient les rôles et donnent l'impression de s'éclater sur scène et forcément le public apprécie. Un très bon Don Salluste, de bons interludes musicaux animent la pièce.
J'y ai un peu ri, d'autres spectateurs beaucoup plus. Un bon moment.
Ne surtout pas y aller en s'attendant à découvrir une version classique de Ruy Blas. C'est au contraire une adaptation complètement déjantée et assez décalée. Mais c'est aussi une version qui se réfère quand même pas mal, peut être même un peu trop, à la folie des grandeurs, y compris par le jeu d'acteur avec de belles imitations des grimaces de Louis De Funès.
En tout cas, ça fonctionne, on rit beaucoup et on ne voit pas le temps passer. C'est une pièce réussie notamment grâce au jeu des acteurs dynamique et vraiment bon, mais aussi à la musique qui accompagne à merveille le texte revu par les Moutons Noirs y compris dans son originalité ( le rap du Roi, il fallait quand même l'oser...! ), à la mise en scène assez déjantée et à des décors très chouettes...
Bref une version originale de Ruy Blas, à découvrir ! Surtout pour une soirée où on a envie de rire...
Ruy Blas est une pièce de théâtre en 5 actes de Victor Hugo publiée en 1838. Elle a été représentée pour la première fois le 8 novembre 1838 par la compagnie du théâtre de la Renaissance dans la salle Ventadour. En 1872, Sarah Bernhardt s'accapare le rôle vedette. Puis en 1870, la pièce rentre dans le répertoire de la Comédie Française. Mais la pièce n'a pas été beaucoup jouée depuis sur la capitale. Alors le fait que la compagnie des Moutons noirs s'empare de l'histoire, cela m'a donné très envie d'aller la découvrir sur les planches du théâtre 13.
Ruy Blas, simple valet est amoureux de la reine d'Espagne. En cachette, il lui adresse des fleurs et des poèmes qui font rêver la reine, délaissée par son époux. Son maître, Don Salluste, un grand d’Espagne est déchu de ses titres. Il va mettre en place une vengeance afin de faire détrôner la reine. Connaissant l'amour de son valet pour la reine, il va alors le placer auprès d'elle en le faisant passer pour son neveu, Don César. L'amour et la vengeance, vont alors bien s'accompagner pour subjuguer le spectateur.
Le début du spectacle donne le ton. Don Salluste arrive dans la salle en passant en descendant les escaliers menant à la scène. Il exige des bravos au niveau de son statut social. Alors le public s'applique et l'écoute avec attention. Lorsqu'il exige le silence en fermant ses mains, tous le monde s'applique. L'humour avec les jeux de mots et le théâtre de geste débute et ne va se terminer que 1h30 plus tard. Je n'ai pas arrêté de rire et ma mâchoire a souffert de tant d'éclat. La mamie qui était à côté de moi qui venait faire sa sieste spectacle vivant a été réveillée sans cesse par le rire de la salle qui était complète.
Intrigues, pouvoir, vengeances, amour impossible, tous les éléments du drame romantique sont réunis. Les Moutons Noirs utilisent fantaisie, humour et modernité pour nous offrir un spectacle extraordinaire et bluffant d'originalité. Les décors sont simples mais tellement efficaces et malins. Un cadre se transforme en tableau avec un comédien derrière, une table devient lit et siège d'un trône. Les comédiens et musiciens/chanteurs sont tout de noir vêtus pour mieux mettre les accessoires qui correspondent à leur personnage. Les musiciens font partie complète du spectacle. Tout est pensé et étudié pour émerveiller à coup sûr le spectateur.
J'ai aimé tellement de chose qu'il est difficile de choisir quoi exactement. J'ai beaucoup aimé la scène où le roi se met à rapper sur son trône qui fait de la lumière. Le roi possède une cape unique avec de la peau de bête trop grande pour être pratique. Don Salluste a fait envoyer son vrai neveu Don César en Inde. Il ne peut accepter de rester enfermer dans ce bagne, alors avec des compères il va s'enfuir. Mais cela ne peut alors nous être raconté qu'en chanson et en danse façon bollywood. Chacun avec une grâce innée danse pour poursuit ces mouvements en nous racontant le voyage à travers les mers pour revenir en Espagne. C'était un magnifique moment qui a fait appel à mon imagination et j'ai été émerveillée.
J'ai adoré ce spectacle qui l'un des meilleur que j'ai vu récemment. Magnifique décor, sublime jeux, fabuleuse mise en scène, une imagination débordante... Ils chantent, ils jouent, ils rappent, ils font de musique, bref ils font tout. Au final, c'est 100% talent et 100% réussite. Il sera vraiment dommage de passer à côté d'un tel moment de bonheur et de rire. Vous avez jusqu'au 21 décembre pour vous rendre à l'excellent théâtre 13.
Axel Drhey, metteur en scène, fait partie de cette génération qui a sans doute découvert l'oeuvre de Victor Hugo avec la drôlissime adaptation de Gérard Oury : La Folie des Grandeurs, menée par De Funes et Montand. Et sa lecture du grand drame romantique de Hugo a visiblement été très influencée par celle du cinéaste.
On retrouve dans la mise en scène d'Axel Drhey un Don Salluste clownesque et surexcité, un Ruy Blas dont le flegme confère dangereusement à la mollesse, une Reine d'Espagne tragédienne à la limite de la justesse et un Roi d'Espagne bling-bling, grotesque rappeur décérébré. Tentative grossière de mêler tragédie et comédie et de "moderniser" la pièce. Pourquoi faudrait-il malmener l'écriture d'Hugo et copier Oury pour rendre Ruy Blas attrayant ? Tout est pourtant dans le texte. Les cinq actes originaux se trouvent également bouleversés, en faveur d'un déroulé encore une fois très proche du scénario de La Folie des Grandeurs. Rien de nouveau sous le soleil d'Avignon, donc.
Ce parti pris surprend autant qu'il déçoit, les Moutons Noirs nous ayant habitués à une grande créativité et à un travail précis et exigeant. Ici, les corps des comédiens semblent laissés à l'abandon dans des costumes pourtant travaillés, piétinant les planches de leur pas quotidien. La folie de l'équipe surgit cependant à plusieurs reprises, créant un rythme et une énergie que l'on aurait apprécié goûter sur tout le texte.
Une adaptation peu originale donc, de l'oeuvre théâtrale de Victor Hugo, qui a le mérite de nous donner envie de voir ou revoir le film de 1971.
En effet, la troupe apporte ici sa touche de modernité et d'originalité (un roi qui rappe, des conseillers du roi revêtant le masque 'V'...). Les scènes chorégraphiées et l'accompagnement musical viennent dynamiser le tout avec fantaisie.
C'est burlesque, on rit.
Bref, on passe vraiment un bon moment !
