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Mal élevée
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Dans « Mal élevée », la politesse est mise à l'épreuve, révélant ses limites face aux violences.
Par les mots, par le corps, faire l’éloge de l’impolitesse.
Revendiquer notre authenticité.
Assumer, s'affirmer.
Se soutenir, enfin.
Se rappeler que nous sommes plein.
Que nous sommes tellement.
« Mal Élevée ! » Ce n’est pas un jugement, ce n’est pas une condamnation, c’est une exclamation, un cri du cœur.
Un élan joyeux, brûlant.
Et que la politesse aille bien se faire cuire le cul.
L'AVIS DE LA REDACTION : 9/10
"Sois pas polie avec les mecs bizarres"
Une marelle géante dessinée au sol à coup de ruban adhésif, et une comptine entêtante aux paroles loin de l'innocence enfantine de la mélodie : dès l'entrée dans la salle de "Mal élevée" le ton est donné, entre douceur amusante et profondeur des discours.
Sur le plateau, naviguant entre les cases asymétriques, les deux comédiennes sont déjà là : Lætitia Wolf (l'autrice et co-metteuse en scène) et Astrid Tenon (co-metteuse en scène et chorégraphe). Deux voix - à moins qu'elles n'en forment qu'une seule ou des centaines - pour parler de nous, de vous, beaucoup des hommes et pas mal des femmes.
Comme son titre le laisse deviner, ce spectacle aborde la question de l'éducation donnée aux fillettes, et de l'extrême politesse qu'elles ont appris à devoir manifester en toutes circonstances, quitte à être celle qui demande pardon après une agression. Ça paraît fou dit comme ça, et c'est pourtant si vrai et si courant. S'effacer, se mettre en retrait, ne rien dire et encaisser en silence (et avec le sourire s'il vous plaît !) ; autant de traits qui définissent la majorité des femmes, programmées par une société qui leur a toujours dit qu'il ne fallait pas faire de vagues.
Il était temps d'arrêter d'être polies, et le coup de pied qui est mis avec brio dans la fourmilière par les deux comédiennes fait un bien fou. Leur parole est malheureusement bien trop véridique, mais plus elle est affligeante plus il est nécessaire qu'elle soit partagée.
A qui ? On ne sait pas. Les artistes non plus et elles l'assument ouvertement. C'est le grand problème des pièces engagées : s'il vient jusque dans la salle c'est que le public est sûrement déjà conquis par le discours. Alors que faire pour toucher plus loin, pour parler à celui ou celle qui ne pense pas être concerné.e ?
Peut-être n'y a-t-il pas de réponse à cela, si ce n'est d'oser s'acharner à transmettre et à parler, en prenant le risque d'y perdre des plumes.
Et pour ce risque pris pour tant d'autres, merci !
Une marelle géante dessinée au sol à coup de ruban adhésif, et une comptine entêtante aux paroles loin de l'innocence enfantine de la mélodie : dès l'entrée dans la salle de "Mal élevée" le ton est donné, entre douceur amusante et profondeur des discours.
Sur le plateau, naviguant entre les cases asymétriques, les deux comédiennes sont déjà là : Lætitia Wolf (l'autrice et co-metteuse en scène) et Astrid Tenon (co-metteuse en scène et chorégraphe). Deux voix - à moins qu'elles n'en forment qu'une seule ou des centaines - pour parler de nous, de vous, beaucoup des hommes et pas mal des femmes.
Comme son titre le laisse deviner, ce spectacle aborde la question de l'éducation donnée aux fillettes, et de l'extrême politesse qu'elles ont appris à devoir manifester en toutes circonstances, quitte à être celle qui demande pardon après une agression. Ça paraît fou dit comme ça, et c'est pourtant si vrai et si courant. S'effacer, se mettre en retrait, ne rien dire et encaisser en silence (et avec le sourire s'il vous plaît !) ; autant de traits qui définissent la majorité des femmes, programmées par une société qui leur a toujours dit qu'il ne fallait pas faire de vagues.
Il était temps d'arrêter d'être polies, et le coup de pied qui est mis avec brio dans la fourmilière par les deux comédiennes fait un bien fou. Leur parole est malheureusement bien trop véridique, mais plus elle est affligeante plus il est nécessaire qu'elle soit partagée.
A qui ? On ne sait pas. Les artistes non plus et elles l'assument ouvertement. C'est le grand problème des pièces engagées : s'il vient jusque dans la salle c'est que le public est sûrement déjà conquis par le discours. Alors que faire pour toucher plus loin, pour parler à celui ou celle qui ne pense pas être concerné.e ?
Peut-être n'y a-t-il pas de réponse à cela, si ce n'est d'oser s'acharner à transmettre et à parler, en prenant le risque d'y perdre des plumes.
Et pour ce risque pris pour tant d'autres, merci !
Alice Couzinou
1 critique
"Sois pas polie avec les mecs bizarres"
Une marelle géante dessinée au sol à coup de ruban adhésif, et une comptine entêtante aux paroles loin de l'innocence enfantine de la mélodie : dès l'entrée dans la salle de "Mal élevée" le ton est donné, entre douceur amusante et profondeur des discours.
Sur le plateau, naviguant entre les cases asymétriques, les deux comédiennes sont déjà là : Lætitia Wolf (l'autrice et co-metteuse en scène) et Astrid Tenon (co-metteuse en scène en chorégraphe). Deux voix - à moins qu'elles n'en forment qu'une seule ou des centaines - pour parler de nous, de vous, beaucoup des hommes et pas mal des femmes.
Comme son titre le laisse deviner, ce spectacle aborde la question de l'éducation donnée aux fillettes, et de l'extrême politesse qu'elles ont appris à devoir manifester en toutes circonstances, quitte à être celle qui demande pardon après une agression. Ça paraît fou dit comme ça, et c'est pourtant si vrai et si courant. S'effacer, se mettre en retrait, ne rien dire et encaisser en silence (et avec le sourire s'il vous plaît !) ; autant de traits qui définissent la majorité des femmes, programmées par une société qui leur a toujours dit qu'il ne fallait pas faire de vagues.
Il était temps d'arrêter d'être polies, et le coup de pied qui est mis avec brio dans la fourmilière par les deux comédiennes fait un bien fou. Leur parole est malheureusement bien trop véridique, mais plus elle est affligeante plus il est nécessaire qu'elle soit partagée.
A qui ? On ne sait pas. Les artistes non plus et elles l'assument ouvertement. C'est le grand problème des pièces engagées : s'il vient jusque dans la salle c'est que le public est sûrement déjà conquis par le discours. Alors que faire pour toucher plus loin, pour parler à celui ou celle qui ne pense pas être concerné.e ?
Peut-être n'y a-t-il pas de réponse à cela, si ce n'est d'oser s'acharner à transmettre et à parler, en prenant le risque d'y perdre des plumes.
Et pour ce risque pris pour tant d'autres, merci !
Une marelle géante dessinée au sol à coup de ruban adhésif, et une comptine entêtante aux paroles loin de l'innocence enfantine de la mélodie : dès l'entrée dans la salle de "Mal élevée" le ton est donné, entre douceur amusante et profondeur des discours.
Sur le plateau, naviguant entre les cases asymétriques, les deux comédiennes sont déjà là : Lætitia Wolf (l'autrice et co-metteuse en scène) et Astrid Tenon (co-metteuse en scène en chorégraphe). Deux voix - à moins qu'elles n'en forment qu'une seule ou des centaines - pour parler de nous, de vous, beaucoup des hommes et pas mal des femmes.
Comme son titre le laisse deviner, ce spectacle aborde la question de l'éducation donnée aux fillettes, et de l'extrême politesse qu'elles ont appris à devoir manifester en toutes circonstances, quitte à être celle qui demande pardon après une agression. Ça paraît fou dit comme ça, et c'est pourtant si vrai et si courant. S'effacer, se mettre en retrait, ne rien dire et encaisser en silence (et avec le sourire s'il vous plaît !) ; autant de traits qui définissent la majorité des femmes, programmées par une société qui leur a toujours dit qu'il ne fallait pas faire de vagues.
Il était temps d'arrêter d'être polies, et le coup de pied qui est mis avec brio dans la fourmilière par les deux comédiennes fait un bien fou. Leur parole est malheureusement bien trop véridique, mais plus elle est affligeante plus il est nécessaire qu'elle soit partagée.
A qui ? On ne sait pas. Les artistes non plus et elles l'assument ouvertement. C'est le grand problème des pièces engagées : s'il vient jusque dans la salle c'est que le public est sûrement déjà conquis par le discours. Alors que faire pour toucher plus loin, pour parler à celui ou celle qui ne pense pas être concerné.e ?
Peut-être n'y a-t-il pas de réponse à cela, si ce n'est d'oser s'acharner à transmettre et à parler, en prenant le risque d'y perdre des plumes.
Et pour ce risque pris pour tant d'autres, merci !
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