- Exposition
- Beaubourg - Centre Pompidou
- Paris 4ème
Expo Chagall, Lissitzky, Malévitch
- Beaubourg - Centre Pompidou
- Place Georges-Pompidou
- 75004 Paris
- Rambuteau (l.11), Chatelet (l.1, l.4, l.7, l.11, l.14)
L’exposition que consacre le Centre Pompidou à l’avant-garde russe, de 1918 à 1922, prend pour cœur l’œuvre de trois de ses figures emblématiques : Marc Chagall, El Lissitzky, Kasimir Malévitch.
Elle présente aussi les travaux d’enseignants et d’étudiants de l’école de Vitebsk, créée en 1918 par Chagall : Vera Ermolaeva, Nicolaï Souietine, Ilia Tchachnik, ou encore Lazar Khidekel et David Yakerson.
À travers un ensemble inédit de deux cent cinquante œuvres et documents, cette manifestation éclaire pour la première fois les années post-révolutionnaires où, loin des métropoles russes, l’histoire de l’art s’écrit à Vitebsk.
L'avis de la rédaction : 6.5/10. Une exposition agréable mais qui ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Les premières salles en mettent plein la vue avec des dessins et tableaux avec une perspective originale, qui semblent être en 2D. Les plus jolies peintures sont celles alliant des plans aux échelles très différentes : un immense personnage dans le décor d’une petite ville.
Parfois ça m’a fait penser à l’exposition Magritte du Centre Pompidou avec des tableaux pas toujours faciles à déchiffrer, dont le sens m’échappait.
En avançant dans les salles, le style devient de plus en plus géométrique, abstrait, architectural. Futurisme, suprématisme, symbolisme, cubisme, ... les artistes russes dont les œuvres n’appartiennent pas qu’à un seul courant étaient surtout des militants. Ils décoraient des théâtres, réalisaient des affiches de propagande, des tracts.
Les textes nous aident à ancrer les tableaux dans leur contexte de la révolution russe, du collectivisme.
C’est donc intéressant. Ce ne sont pas mes artistes ni courants artistiques préférés mais si vous les appréciez vous ne serez certainement pas déçus.
Apprendre que Chagall n'avait pratiquement pas d'esprit didactique, ne savait pas comment faire alors que Malévitch, lui savait en sorte que, dit la légende, il arrive à chasser Chagall de Vitebsk où il ne retournera jamais. Le sens de la révolution dont l'Homme qui marche (ou plane) me semble la meilleure représentation ! Le portrait de Iouri Pen et l'ange rouge de Chagall de 'Noce', le seul vraiment rouge dans sa légèreté salutaire. Ça voltige sur le chevalet mais ne rigole pas. Le théâtre de Chagall toujours, ses marionnettistes graves sans héroïsme. Enfin, la voix de Lissetzky en expliquant le suprématisme de l'esprit et la vision de la ville futuriste. Un grand New York universel avant la lettre. La vraie intuition d'un art à la limite de la géométrie et de l'essentiel.
Enfin, le bel effort des restaurateurs du Centre Pompidou de redonner vie à la tribune de Lénine.
Entre travail collectif, guerre d'égos, cette exposition est une plongée dans la Russie du début du 20ème et dans le travail collectif voire en commun des artistes et les influences qu'ils peuvent ainsi avoir les uns sur les autres.