Ces Mots pour sépultures
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Le jeune Benjamin Orenstein vit à Annopol, son village natal en Pologne.
En août 1939, les premières réquisitions de l’armée polonaise interviennent, l’Allemagne avance et dès 1940, un « conseil des Juifs » est mis en place au sein du village : il doit fournir aux nazis main-d’oeuvre et marchandises.
Désormais, les Juifs ont obligation de porter un brassard blanc imprimé d’une étoile de David et interdiction de sortir du village sans un laissez-passer visé par les autorités allemandes. Vexations, rafles et exécutions sont désormais quotidiennes. Mais le pire reste à venir.
Salle Tomasi Avignon
1 critique
Un récit authentique, l'histoire d'une absolue tragédie à travers celle d'un survivant juif polonais, Benjamin Orelstein, à l'incroyable destin. L'innommable, dit-on souvent, pour évoquer cette période où régnait la barbarie. Mais, précisément, comment représenter lorsque rien ne saurait décrire l'horreur ? Peut-on éviter de travestir la terrible réalité ? La simple traduction des mots d'Orelstein, à la lecture bouleversante, sur une scène où victimes et bourreaux empruntent évidemment les traits banals de notre humanité, détruit ce qui était recherché : le sentiment de l'horreur.
Les comédiens, aussi désireux soient-ils de servir une cause, celle de la survie mémorielle, ne peuvent échapper à l'inéluctable, le naufrage de l'émotion. Triste résultat qui confirme, si besoin était, le jugement de Claude Lanzmann sur l'impossible mise en scène de la Shoah.
Un mot encore : bien que la responsabilité de la troupe ne soit probablement pas engagée, l'idée selon laquelle la destruction des Juifs d'Europe aboutit à l'indépendance d'Israël donne un sens à ce qui en est totalement dépourvu et, d'une certaine façon, en atténue la portée.
Les comédiens, aussi désireux soient-ils de servir une cause, celle de la survie mémorielle, ne peuvent échapper à l'inéluctable, le naufrage de l'émotion. Triste résultat qui confirme, si besoin était, le jugement de Claude Lanzmann sur l'impossible mise en scène de la Shoah.
Un mot encore : bien que la responsabilité de la troupe ne soit probablement pas engagée, l'idée selon laquelle la destruction des Juifs d'Europe aboutit à l'indépendance d'Israël donne un sens à ce qui en est totalement dépourvu et, d'une certaine façon, en atténue la portée.
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