- Comédie Musicale / Musique
- En tournée dans toute la France
Le barbier de Séville, Il Barbiere di Siviglia

- En tournée dans toute la France
Il Barbiere requiert fougue, jeunesse et inventivité, et cette nouvelle production ne devrait pas en manquer.
Si les parisiens connaissent bien le parcours mozartien de Jérémie Rhorer et de son ensemble du Cercle de l’Harmonie, leur exploration rossinienne devrait connaître le même engagement.
Quant au metteur en scène Laurent Pelly, dont ce seront les débuts avenue Montaigne, ses farces comme ses féeries sont un enchantement. Pour servir ce « bijou » de virtuosité, deux équipes de chanteurs vont alterner.
Cette première distribution regroupe ce qui sans doute aujourd’hui se fait de mieux dans ce répertoire avec notamment le Figaro de Florian Sempey (le quasi titulaire du rôle en ce moment), l’élégant comte de Michele Angelini, la mutine Rosine de Catherine Trottmann et le Basilio de Robert Gleadow.
La critique de Valérie : 9.5/10. Je n'avais jamais vu le Barbier de Séville mais j'en fredonnais depuis longtemps les airs les plus connus, j'avais donc hâte d'y assister et autant vous dire que je suis tombée sous le charme de Figaro et du comte Almaviva.
Le TCE proposait une version avec une distribution jeune talent et une version avec une distribution de chanteurs reconnus de leurs pairs (on notera aussi une version enfant, adaptée aux jeunes oreilles, excellente initiative). En temps normal, j'aurais choisi de voir la version avec les jeunes talents car j'aime aller à la découverte mais un nom dans l'autre distribution a retenu mon attention : Robert Gleadow et là je n'ai pas pu résister car j'ai succombé à son charme lors de Don Giovanni incarnant un Leporello magnifique.
C'est donc avec la certitude de passer une bonne soirée que je me suis rendue au TCE, mais en fait, j'ai passé une soirée magique.
Ne serait ce que par la mise en scène de Laurent Pelly et le décor original, cet opéra est déjà remarquable : le garde corps du balcon de Rosina avec une portée vierge de notes, l'entrée en scène remarquable de Figaro sur l'air le plus connu de l'opéra et cette scène finale qui nous emporte façon conte de fée avec ses confettis.
Le casting de choix est effectivement fabuleux : Florian Sempey est un Figaro brillant, Michele Angelini est un comte Almaviva touchant, ces deux là en duo s'accordent magnifiquement et leur chorégraphie est un plaisir des yeux en plus de provoquer le sourire des spectateurs. Et évidement il y a Robert Gleadow qui est un Basilio qu'on adore détester (le morceau sur la calomnie est une réussite), le reste des chanteurs et chanteuses est aussi excellent.
Coté orcheste, la direction de Jérémie Rhorer est impeccable et le cercle de l'Harmonie est fidèle à sa réputation d'excellence. On notera aussi la belle prestation du choeur Unikanti qui apporte une fraicheur bienvenue.
Je suis sortie tellement sous le charme que je regrette vivement de ne pas pouvoir voir aussi la version jeune talent qui bénéficie de le même mise en scène.
Il ne me reste qu'à chantonner :
Figaro qua, Figaro la,
Figaro su, Figaro giu
Pronto, prontissimo,
son come il fulmine,
sono il factotum
della citta.
Une mise en scène audacieuse, avec de très bon chanteurs, et un décors sobre, de qualité et c'est parti pour 2h30 d'envolée lyrique !
L'orchestre mené par Jérémie Rhorer interprète une ouverture à vous donner des frissons, puis le rideau s'ouvre et l'histoire commence. Les chanteurs sont excellents, puissants, énergiques et seront ovationnés à la fin du spectacle. Un très bon moment d'opéra.
La mise en scène a quelques originalités intéressantes. Les acteurs de la distribution n°2 jeunes talents sont prometteurs, chantent juste.
Néanmoins, la fatigue de ma journée de travail et le fait que je ne voyais pas les sous-titres de mon siège ont eu raison de moi. Je me suis assoupi vingt bonnes minutes. Difficile dans ce contexte d'y comprendre quelque chose.
J'aurais aimé voir ce Barbier de Séville dans de meilleures conditions.