- Exposition
- Grand Palais
- Paris 8ème
Expo Monumenta

- Grand Palais
- 3, avenue du Général Eisenhower
- 75008 Paris
- Franklin-D.-Roosevelt (l.1, l.9), Champs-Elysées-Clemenceau (l.1, l.13)
Depuis 2007, des artistes contemporains de renommée internationale investissent la Nef du Grand Palais avec des oeuvres magistrales conçues pour l’occasion.
Après Anselm Kiefer, Richard Serra, Christian Boltanski, Anish Kapoor, Daniel Buren et Ilya et Emilia Kabakov, Huang Yong Ping relève le défi en 2016. Représentant de l’avant-garde artistique chinoise, il imagine une installation spectaculaire, qui est aussi une réflexion sur les transformations de notre monde.
La critique de la rédaction : 5,5/10. L’édition 2016 de Monumenta présentée par Huang Yong Ping est plutôt décevante.
Nous arrivons devant un paysage de conteneurs, frappant et presque infranchissable. La première impression est donc bonne et une petite flânerie dans la nef ne fait que confirmer ce ressenti. Les différents points de vue que nous offrent la nef permettent d’avoir une vision globale des différents éléments de l’installation.
Car ce sont trois éléments qui sont mis en avant : les containeurs, le serpent ainsi que le bicorne de Napoléon, chacun évoquant plusieurs sens. Notons le cas des containeurs qui symbolisent la mondialisation, la richesse qu’elle induit mais aussi la situation des migrants.
Ces éléments multiplient les sens et il en devient difficile de se dépatouiller et de faire du lien entre chacun.
Les containers sont impressionnants, le serpent aussi mais une interrogation quant à sa place dans cette installation est légitime. De plus, le chapeau de Napoléon est « posé », presque comique dans sa forme et son utilisation symbolique.
Le propos un peu trop polysémique sonne creux et l’on se demande pourquoi une création pour Monumenta n’a pas plus de sens et de force. Ce propos est déjà-vu et beaucoup trop utilisé.
Malgré une impressionnante mise en scène, Monumenta déçoit par son contenu qui s’éparpille et qui manque de cohérence et de force.
Dès l'entrée, j'ai été impressionné par l'empilement de dizaines de containers, qui s'imposent comme un mur infranchissable. La petite balade entre ceux-ci est agréable.
Le grand serpent, le bicorne... J'étais impatient de lire ce que l'artiste Huang Yong Ping voulait montrer avec ces symboles. C'est là que le bat blesse. Les messages portés par l'oeuvre restent assez basiques en faisant le lien entre guerre, pouvoir, mondialisation, mouvement et uniformisation de la culture.
Dommage que l'interprétation se limite à des idées ni très nouvelles, ni révolutionnaires.