Critiques pour l'événement Orfeo ed Euridice
La vie, la mort, l’amour portés au sublime…
Le choix de la version viennoise originale de la partition -1762- de Gluck (sans prologue, sans scènes de divertissements ou, de « coquetteries » baroques) et, la scénographie austère, épurée, avec son simple décor de gravier et de sable noir, à la fois tombe et accès aux Enfers, un jeu de lumières et d’ombres d’une beauté stupéfiante, les costumes noirs -modernes- d’une grande sobriété du Choeur (tantôt bergers et nymphes ou, esprits des enfers, furies et spectres), une production du mythe d’ « Orfeo ed Euridice » mise en œuvre par R. Carsen, saisissante, douloureuse, poignante.
Et habilement concentrée !
Le chœur exemplaire de Radio France, absolument magnifique, tout en nuances, au rôle majeur dans cet opéra, partie prenante du jeu scénique avec la procession communautaire vers la tombe du 1er acte, puis aux Enfers, où devenus spectres terrifiants enveloppés de linceuls , ils rampent avant de disparaître pour reprendre place en tant que choeur joyeux annonçant la résurrection prochaine d’Euridice, enfin constituant au 3èm acte, une ronde de liesse qui accompagne le retour à la vie -pour une seconde fois- d’Euridice.
J’ai été particulièrement « bluffée » par la symétrie du monde terrestre et des Enfers l’accès se faisant par la tombe d’Euridice… C’est sobre et très parlant…
C’est aussi la clef pour une continuité des 3 actes, permettant de n’apporter aucun trouble à l’émotion ressentie par le Public.
Les trois protagonistes sont parfaits (à mes yeux !).
Orphée, plein d’humanité, de tension dramatique, le summum du tragique et de la passion douloureuse, incarné par un Jaroussky -au meilleur-.
Amour, complice tour à tour de la douleur du héros puis du doute de l’héroïne (Amour, d’abord genre masculin, puis féminin… quelle idée judicieuse), incarné par une Emoke Barath, dont l’interprétation m’a, cette fois encore, énormément séduite et émue (j’avais particulièrement apprécié sa participation -à la fosse- dans Alcina, en doublure de Julie Fuchs, souffrante mais sur scène -en rôle muet-) . Une artiste dont j’aurais plaisir à suivre la carrière.
Et Euridice, la poignante Patricia Petibon, toute en doutes et en déchirements, celle qui m’a probablement le plus touchée dans la douleur exprimée …
L’orchestre des I Barrochisti m’a paru par moments un peu en deça du reste de la production, mais dans l’ensemble a assuré.
Merci, en tout cas, à Valérie R 42, pour son avis sur cet opéra que j’avais renoncé à voir, en dépit de mon envie, car il ne restait plus, quelques jours avant, que des places -certes à 15 euros-, mais sans visibilité…
Après avoir lu lundi sa critique, je me suis connectée au site du TCE et, oh miracle, il restait un strapontin catégorie 2 pour le soir même…sur lequel je me suis précipitée (à noter même prix qu’une place non strapontin… no comment !).
Bien m’en a pris car j’ai passé une soirée merveilleuse et, comme elle, j’ai regretté qu’elle ne dure pas plus.
L’enthousiasme parmi le Public, lundi , a été tel qu’à 21 heures, quand s’est terminé le spectacle, il s’en est trouvé plusieurs pour crier « bis »... !
Le choix de la version viennoise originale de la partition -1762- de Gluck (sans prologue, sans scènes de divertissements ou, de « coquetteries » baroques) et, la scénographie austère, épurée, avec son simple décor de gravier et de sable noir, à la fois tombe et accès aux Enfers, un jeu de lumières et d’ombres d’une beauté stupéfiante, les costumes noirs -modernes- d’une grande sobriété du Choeur (tantôt bergers et nymphes ou, esprits des enfers, furies et spectres), une production du mythe d’ « Orfeo ed Euridice » mise en œuvre par R. Carsen, saisissante, douloureuse, poignante.
Et habilement concentrée !
Le chœur exemplaire de Radio France, absolument magnifique, tout en nuances, au rôle majeur dans cet opéra, partie prenante du jeu scénique avec la procession communautaire vers la tombe du 1er acte, puis aux Enfers, où devenus spectres terrifiants enveloppés de linceuls , ils rampent avant de disparaître pour reprendre place en tant que choeur joyeux annonçant la résurrection prochaine d’Euridice, enfin constituant au 3èm acte, une ronde de liesse qui accompagne le retour à la vie -pour une seconde fois- d’Euridice.
J’ai été particulièrement « bluffée » par la symétrie du monde terrestre et des Enfers l’accès se faisant par la tombe d’Euridice… C’est sobre et très parlant…
C’est aussi la clef pour une continuité des 3 actes, permettant de n’apporter aucun trouble à l’émotion ressentie par le Public.
Les trois protagonistes sont parfaits (à mes yeux !).
Orphée, plein d’humanité, de tension dramatique, le summum du tragique et de la passion douloureuse, incarné par un Jaroussky -au meilleur-.
Amour, complice tour à tour de la douleur du héros puis du doute de l’héroïne (Amour, d’abord genre masculin, puis féminin… quelle idée judicieuse), incarné par une Emoke Barath, dont l’interprétation m’a, cette fois encore, énormément séduite et émue (j’avais particulièrement apprécié sa participation -à la fosse- dans Alcina, en doublure de Julie Fuchs, souffrante mais sur scène -en rôle muet-) . Une artiste dont j’aurais plaisir à suivre la carrière.
Et Euridice, la poignante Patricia Petibon, toute en doutes et en déchirements, celle qui m’a probablement le plus touchée dans la douleur exprimée …
L’orchestre des I Barrochisti m’a paru par moments un peu en deça du reste de la production, mais dans l’ensemble a assuré.
Merci, en tout cas, à Valérie R 42, pour son avis sur cet opéra que j’avais renoncé à voir, en dépit de mon envie, car il ne restait plus, quelques jours avant, que des places -certes à 15 euros-, mais sans visibilité…
Après avoir lu lundi sa critique, je me suis connectée au site du TCE et, oh miracle, il restait un strapontin catégorie 2 pour le soir même…sur lequel je me suis précipitée (à noter même prix qu’une place non strapontin… no comment !).
Bien m’en a pris car j’ai passé une soirée merveilleuse et, comme elle, j’ai regretté qu’elle ne dure pas plus.
L’enthousiasme parmi le Public, lundi , a été tel qu’à 21 heures, quand s’est terminé le spectacle, il s’en est trouvé plusieurs pour crier « bis »... !
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Très contente que nous ayons passé une bonne soirée alors !