Critiques pour l'événement Le Chat
6 févr. 2017
7/10
63
Bon moment avec cette pièce sur la vie de couple et les petites mesquineries qui peuvent survenir.

La mise en scène est originale et les deux acteurs sont bons.
2 févr. 2017
7/10
49
Une magnifique adaptation, un huis-clos aussi angoissant que réaliste.

L'amour, la haine et le temps qui passe. Déception et amertume et malgré tout le besoin de l'autre.
Autant de thème présentés par ces deux monstres sacrés.
1 oct. 2016
7/10
72
J'y allais pour plusieurs raisons : j'avais adoré le film et j'étais curieuse de savoir comment l'oeuvre de Simenon allait être adaptée au théâtre avec en prime l'une de mes actrices préférées : Myriam Boyer.

Le démarrage tout d'abord de la pièce. Monologue de Jean Benguigui. Il ne m'a pas séduit dans cette scène mais en revanche beaucoup plus ensuite. Puis vient la scène suivante, sans aucun échange verbal entre les deux personnages. Ce qui nous met tout de suite dans l'ambiance. Tension, petite mesquinerie, le climat est posé. Le cube pivotant sur lui-même sensé nous faire passer les années est bien trouvé. En revanche, au niveau du découpage des scènes, ces aller-retours entre le présent et le passé peuvent lasser et perdre le spectateur. C'est ce qui s'est passé. J'ai décroché vers la fin et j'ai pu constater dans la salle, que je n'étais pas la seule. Mon voisin de gauche s'étant endormi. Preuve que le rythme est très lent. Dommage car les acteurs sont bons et je suis d'accord avec ce que j'ai lu, Jean Benguigui, hormis la scène de départ, s'en sort très bien et fait passer énormément de choses. On se prend réellement d'affection pour lui. Myriam Boyer incarne bien son rôle mais elle m'a moins bluffé. Au final, un avis assez mitigé. Les personnages qui sont sur scène sont des personnages âgés donc un rythme plus soutenu aurait pu paraître incongru. C'est le quotidien de deux personnes âgées qui se sont connues sur le tard et ont choisi de finir leur vie ensemble par commodité. Cela par contre est très bien traduit dans la pièce.

On sent parfaitement que le personnage interprété par M. Boyer n'a jamais eu d'amour pour cet homme. La scène de danse en dit long sur son état d'esprit. Tout comme le moment où Jean Benguigui expose aux spectateurs qu'il est rejeté par cette femme, qu'il ne peut même plus toucher. Mais cela n'a pas été suffisant pour me convaincre. Dommage car j'attendais beaucoup de cette pièce.
24 sept. 2016
5,5/10
77
Bien que le couple Gabin-Signoret soit mythique, les deux comédiens n'ont pas à rougir de leur interprétation ; même si elle peut, quelques rares moments, devenir un peu terne, il demeure une belle tension entre les deux comédiens.

Jean Benguigui tire selon moi son épingle du jeu en étant finalement le plus émouvant des deux ; Myriam Boyer, toujours juste, est moins surprenante.
Le problème pour moi c'est la mise en scène, ce parti pris chronologique (enchâsser les moments du début et ceux de la fin) casse la tension qui devrait peu à peu s'installer et provoque une remise à zéro émotionnelle toutes les 10 minutes en moyenne...

Le décor et les "trucs" qui nous permettent de situer chaque scène dans le temps sont assez communs, pas très inventifs. (Sans compter que le soir où je l'ai vu, le placard du milieu avec le scotch se tournait et retournait avec une synchronisation très approximative)
Bref, pour les acteurs éventuellement...
16 sept. 2016
7,5/10
89
L’adaptation du roman de Georges Simenon signée par Blandine Stintzy et Christian Lyon nous offre un spectacle sombre et intense qui nous montre comment la nostalgie des souvenirs pousse deux êtres à la pire souffrance qu’il soit, celle ne plus pouvoir aimer. Les obligeant à vivre ensemble dans les affres de la mélancolie, de la désespérance et du désamour.

Marguerite et Émile, sexagénaires mariés sur le tard, par commodité presque, comme pour donner une dernière chance à leurs vies brisées vont d’abord espérer un nouvel élan de vie. Puis ils vont renoncer à sa réussite pour finir par s’habituer l’un à l’autre jusqu’à ne plus pouvoir se supporter.

Une histoire d’amour improbable, empêché et inassouvi qui devient une histoire de haine ordinaire où le mesquin se fond dans les habitudes et l'impossible oubli.

Racontée par bribes antichronologiques, la pièce se compose d’une succession de situations représentant les faits marquants de l’histoire du couple et les souvenirs ou les pensées de chacun d’eux. Plus nous les découvrons et moins nous les comprenons. S’agit-il d’amour dans cet attachement douloureux qui semble les lier ou s’agit-il du besoin de l’autre comme d’un autre soi-même ? Se protègent-ils en se détestant ou s’aiment-ils en se provoquant ?

La mise en scène de Didier Long sait nous montrer avec précision l’espoir heureux des débuts comme la tension palpable entre les personnages dans leur fin de vie, alternant avec adresse les ambiances crues et directes avec celles quasi floutées et oniriques de leurs vaines attentes.

Toutefois, l’adaptation ou la mise en scène, ou bien les deux, ne nous facilitent pas la tâche. Cette forme de hachure des scènes ralentit le rythme et étire le fil dramaturgique au risque de nous faire perdre, par moments, l'attention et la compréhension nécessaires. Par ailleurs, l’absence de progression de l’intensité émotionnelle du conflit conjugal nous laisse pantois. Le couple semble plus imploser qu’exploser. Ce qui peut surprendre dans la construction de l’histoire et les répliques des personnages.

L’interprétation de Myriam Boyer et de Jean Benguigui est juste. Myriam Boyer étincelle. Elle incarne avec brio et finesse une Marguerite perdue, prisonnière de son éducation, privée de tout bonheur et redoutable dans sa rancœur vengeresse et douloureuse. Quel jeu !

Une histoire passionnante. Un spectacle à l’intensité oblongue, porté par une Myriam Boyer magnifique.
12 sept. 2016
5/10
46
C'est tout le problème des adaptations... On y va parce qu'on a adoré Signoret et Gabin et on ne peut s'empêcher de comparer.

Ce premier écueil dépassé, on se laisse séduire par Myriam Boyer, un peu moins par Jean Benguigui.
Mais l'ensemble manque de rythme, on n'arrive pas à rentrer dans l'histoire. Le début est très lent et même si Myriam Boyer arrive à nous attraper en de rares moments d'émotion, on n'arrive pas à sortir de la léthargie que dégage l'ensemble.

On aimerait sortir heureux du théâtre, ce n'est pas le cas. On n'est pas malheureux non plus, c'est juste une pièce de plus qui ne laissera aucun souvenir. La faute à la mise en scène sans doute, qui se concentre peut-être trop sur les effets (c'est assez beau) et pas assez sur le texte et les comédiens (on n'arrive pas à avoir de l'empathie pour les personnages).

Déçu une fois de plus par la programmation de l'Atelier. C'est dommage...
9 sept. 2016
7/10
26
L'histoire de ces deux là est un mélange 'doux-amer', truffé de coup bas et de vannes mais ils sont inséparables.

Pour ma part, je suis un peu déçue car je m'attendais à quelque chose de plus mordant que ce soit dans le rythme ou dans les dialogues.

Le début de la pièce est un peu lent et j'ai failli perdre le fil car l'histoire n'est pas chronologique. Il faut regarder le fond du décor pour savoir quand on se situe dans cette histoire qui se tient en pleine rénovation de Paris : j'ai apprécié cet élément qui permet de jouer sur les flashbacks facilement et la pièce ne s'en prive pas. Les jeux de lumière sont très bien pensés aussi.

Le couple sur scène est largement déséquilibré par l'absence de charisme de Jean Benguigui (qui fait du Benguigui mais c'est le rôle qui veut ça et il le fait comme il faut) face à une Myriam Boyer fabuleuse qui porte la pièce sur ses épaules alternant entre la douceur, la vengeance, la manipulation et la mélancolie.

Au final, une histoire de manipulation et de suspicion plutôt sympathique mais qui gagnerait à être sur un rythme plus soutenu.