Un comique de situation, des sujets chauds/brûlants, des préjugés sur les "arabes/homosexuels" qui volent en éclat, beaucoup de finesse cependant malgré le thème vu et revu, les comédiens prennent beaucoup de plaisir et nous en donnent autant lors de cette pièce sans prétention, qui remplie honorablement son office.

Un moment fort sympathique dans un petit théâtre bien rénové, dans lequel on accède par un dédale de couloirs en vieilles pierres magnifiques.

Fan de l'écriture de Franck Le Hen je me faisais une joie d'assister à sa nouvelle pièce (représentation du 28/10/15). Mais ma joie fut de courte durée...

Écrite à 4 mains avec Anthony Joubert cette pièce n'est franchement pas aboutie. Alors certes c'est encore la période de rodage mais tout de même je m'attendais à mieux et à des répliques cultes. Surtout que Le Hen reprend son personnage de sa pièce précédente La Famille est dans le pré mais finalement l'ensemble est bancal, sans grand intérêt et soyons honnête, rarement drôle. Dommage.

Et ce n'est pas l'interprétation qui vient sauver le texte. La promo est faite autour du duo Joubert/Le Hen mais si Joubert était bien dans la salle sur scène il était remplacé par Sébastien Perez, qui incarne un personnage d'une antipathie sans nom et qui ne correspond pas tout au physique du garde-du-corps (en terme de carrure/voix). Il faut donc un certains temps pour s'adapter mais dans l'ensemble on ne rentre vraiment jamais dans la pièce.

En fin de représentation Le Hen nous précise que le spectacle est en période de "showcase" pour une sortie "officielle" en 2016. C'est pour ça que Joubert a passé toute la représentation au fond de la salle à sentir les réactions des spectateurs et à noter ce qui marche et ce qui ne marche pas. Surprenant, et soyons franc ça donne l'impression que la pièce a été écrit à la va-vite (ce qui a probablement été le cas).

J'espère que le texte s'améliorera au fur et à mesure des représentations. Je mets donc un petit 6 à la fois de déception et d'encouragement.