Critiques pour l'événement Ça n'arrive pas qu'aux autres
14 août 2016
9/10
129
Uppercut ! Tirée d'un fait divers, cette pièce vous secoue.

Un quatuor d'acteurs formidables et un très grand Nicolas Martinez... la violence, l'intensité et l'absurdité de la situation vous fait passer par tout un tas d'émotions contradictoires. C'est fort, très fort... Mais que c'est bien !
14 juil. 2016
9/10
107
L’histoire se tient dans le Calvados. Un couple de parisiens s’apprête à visiter une maison en vue de l’acheter. Ils font alors la connaissance des vendeurs, un couple complètement déjanté dont ils ne parviendront pas à s'extirper. Autour d’un apéritif, les langues se délient, les règlements de compte commencent, la personnalité de chacun se dévoile peu à peu, et s’ensuivent quelques situations improbables, le tout s’enchaînant à un rythme infernal et ne laissant pas une seconde de répit à nos zygomatiques. Et je m’arrête là pour ne pas vous gâcher la surprise !

Dans une mise en scène finement ciselée et une écriture intelligente et efficace, on se laisse surprendre au fil de la pièce par les multiples rebondissements, les répliques qui font mouche, et par les quatre personnages délirants qui oseront tout et vivront sous nos yeux un fait divers, partant de la situation banale de la visite immobilière qui se transformera en un épouvantable cauchemar.

Un boulevard d’une heure où l’on ne voit pas le temps passé, et qui nous fera passer un moment de théâtre exquis et irrésistiblement hilarant. C’est sans aucun doute l’une des comédies de la rentrée à ne pas manquer, et que je reverrai avec plaisir.
12 nov. 2015
9/10
200
Indatable ! La critique de la rédaction est pour moi incompréhensible ! C'est corrosif, irrévérencieux et tellement drôle !

Je n'avais pas autant ri depuis des années au théâtre ! Les acteurs et Nicolas Martinez en particulier sont hallucinants !!! C'est le Père noel aux ordure de notre génération. Un mélange des deschiens et de Strip-Tease !
25 sept. 2015
8/10
172
Une pochade franchement drôle.

Écrite avec adresse et très bien jouée, cette pièce roule sur les chemins du café-théâtre comme on les aime. Pas de prise au sérieux, effets comiques en tous genres (gags, situations, répliques) et surtout une histoire improbable et très réaliste.

A voir pour rigoler sans penser à autre chose que rigoler. Ça fait du bien, non ?
3 sept. 2015
9/10
69
Après avoir remporté le Prix Théâtre de la fondation Diane et Lucien Barrière pour sa pièce A Flanc de colline créée en 2013 au Théâtre Tristan Bernard, Benoît Moret s’associe à Nicolas Martinez pour écrire, mettre en scène et interpréter la comédie déjantée Ça n’arrive pas qu’aux autres. Ils bénéficient de la collaboration artistique de Benjamin Gauthier, membre lui aussi de la Troupe à Palmade. Ils prêtent également leur patronyme (ou une partie) à leur personnage et ont su insuffler sur scène une bonne dose de spontanéité, d’énergie et de plaisir communiqués très facilement à la salle.

Benoît Moret, qui a rejoint la troupe en 2010, est irrésistible en homme un peu coincé, à l’image d’un Pierre Mortez dont il reprenait le rôle la saison dernière dans la cultissime pièce Le Père-Noël est une ordure. D’ailleurs, certains spectateurs pourraient avoir un peu de mal à se détacher des intonations de Thierry Lhermitte dont il est très proche vocalement. Il est cependant excellent dans le rôle d’un stewart qui va peu à peu bousculer les faux semblants. Sa réplique savoureuse « Quand je vais à Rio, je fais le carnaval avec ma teub » est en passe de devenir un classique malgré le vocabulaire un tantinet vulgaire et montre à quel point chacun peut se lâcher lorsqu’il est poussé à bout par une situation qu’il ne maîtrise pas. Face à lui, Ariane Boumendil est étonnante dans le rôle de sa femme. Mère au foyer, Madame Moret s’ennuie pendant les déplacements de son mari. Cette épouse bien sous tous rapports, l’alcool aidant, va progressivement lâcher prise jusqu’à basculer au point de non-retour. Il faut la voir dans l’imitation de la poule mouillée, c’est succulent. Nicolas Martinez est quant à lui le portrait typique de la caricature du campagnard, beauf et lourdaud. Il est d’un naturel déconcertant, très à l’aise et doté d’une grande capacité comique, au désespoir des futurs acquéreurs. Même s’il est parfois légèrement dans l’excès, l’acteur, qui a intégré l’atelier de jeunes auteurs-comédiens (devenu ensuite la Troupe à Palmade) en 2005, est hilarant en homme parano, simple chauffeur de bus, brute au cœur tendre. Sa femme, interprétée par la pétillante Pascale Oudot, est une névrosée à l’équilibre mental proche d’une bombe à retardement et apporte une fraîcheur salvatrice dans le quatuor.

Quelques petites imperfections comme la bande-son, pas assez forte, couverte par les bruits de la salle au tout début de la représentation puis par le rideau qui s’ouvre. Néanmoins, nous suivons parfaitement l’intrigue dans un rythme effréné.

Si la nudité de Benoît Moret peut aisément se justifier par la prise au pied de la lettre d’un jeu de mots toujours aussi savoureux, en revanche celle de Nicolas Martinez est plus contestable et n’apporte pas grand-chose au propos. L’ensemble reste cependant une excellente comédie de boulevard, où les portes claquent et chacun se dit ses quatre vérités avant de se réconcilier autour d’une danse endiablée ou par des galipettes derrière le divan. Nul doute du triomphe que rencontrera Ça n’arrive pas qu’aux autres, à l’heure de la rentrée théâtrale saison 15-16.
2 sept. 2015
8/10
238
Du bon gros délire sur la scène du Café de la Gare, avec cette pièce écrite, mise en scène et jouée par 2 talents, j'ai nommé Nicolas Martinez et surtout Benoit Moret qui avait déjà sévi au Tristan Bernard avec "A flanc de colline"...

C'est de l'absurde, c'est du grand guignol et de la Comedia dell'arte, c'est surtout une heure trente de fou rire absolu, et assurément un gros carton de cette rentrée...!!