Critiques pour l'événement Un Américain à Paris
Quel spectacle ! 2 h 30 qui passent comme un rêve éblouissant.
Je suis loin d’être une fan inconditionnelle des comédies musicales et j’en sors souvent déçue ( l’horrible traduction des chansons de « Grease » et la platitude des dialogues m’avaient vacciné pour longtemps). Mais, une comédie musicale au théâtre du Châtelet, cela n’a rien à voir et on ne joue vraiment pas dans la même catégorie ! La musique d’abord qui prend tout son sens et sa profondeur jouée en direct par l’orchestre, les danseurs tous plus excellents les uns que les autres.
A cela s’ajoute la mise en scène magnifique avec un enchaînement de tableaux d’une grande fluidité, des décors splendides qui recréent en quelques secondes les galeries Lafayette ou un club de jazz des années 50, des costumes sublimes et un art du détail ahurissant.
Un spectacle à voir absolument !
Je suis loin d’être une fan inconditionnelle des comédies musicales et j’en sors souvent déçue ( l’horrible traduction des chansons de « Grease » et la platitude des dialogues m’avaient vacciné pour longtemps). Mais, une comédie musicale au théâtre du Châtelet, cela n’a rien à voir et on ne joue vraiment pas dans la même catégorie ! La musique d’abord qui prend tout son sens et sa profondeur jouée en direct par l’orchestre, les danseurs tous plus excellents les uns que les autres.
A cela s’ajoute la mise en scène magnifique avec un enchaînement de tableaux d’une grande fluidité, des décors splendides qui recréent en quelques secondes les galeries Lafayette ou un club de jazz des années 50, des costumes sublimes et un art du détail ahurissant.
Un spectacle à voir absolument !
S'Wonderful !
Comme je me réveille toujours au dernier moment quand il s'agit de réserver des places de spectacle, c'est avec horreur que j'ai découvert que les 40 dates d'An American In Paris étaient complètes.
Sans me démonter face à la horde de bourgeois et autres touristes anglophones qui avaient probablement trusté les réservations en sachant que cette production était destinée à Broadway (Congratulations France !), je tiens le froid devant le théâtre avec un pancarte de fortune "Cherche une place/Looking for a ticket" en précisant mon budget (j'étais très motivé), pour ne pas faire fuir les bourgeoises qui n'oseraient pas vendre leur places a 90€ à ce qui semblait être un pauvre étudiant habitué des catégories 35.
Très motivé, donc, je répond présent à la première offre de la soirée (intervenue après une bonne demi heure d'attente) : une place a 9€ en catégorie mystérieuse sur laquelle est mentionné "visibilité nulle". Peu importe, adepte du surclassement sauvage au deuxième acte (quand les plus aisés, et parfois les moins intéressés, s'en vont), le plus important c'est de rentrer.
Le théâtre était aussi bondé qu'un soir de César, ce que je n'avais jamais vu depuis les 3 ans que j'ai la carte jeune du Châtelet. Le soulagement est indescriptible, fort heureusement, la pièce était à la hauteur, si bien que les 3 heures debout, appuyé sur une colonne à droite de la scène sont passées comme dans un rêve.
La première grande bonne idée de cette adaptation, c'est d'avoir changé l'époque. Au lieu de se passer plusieurs années après la seconde guerre mondiale, comme dans le film, la pièce commence tout de suite après, ce qui efface les aspects niais et "carte postale" qui parasitaient le film et ajoute une tension dramatique intéressante : il s'agit maintenant de retrouver goût à la vie.
Ensuite il y a bien évidemment la musique de George Gershwin qui - malgré le volume sonore un peu bas - est un véritable délice pour les oreilles, les arrangements sont tout simplement merveilleux, et l'orchestre est en grande forme. La mise en scène est tout simplement extraordinaire, les chorégraphies sont inspirés et inspirantes, et les décors de Bob Crawley sont ingénieux et bien pensés. Déplacés par les artistes eux même dans un tourbillon chorégraphique, ils sont agrémentés de projections qui sont ici utilisées avec parcimonie et fonctionnent à merveille. Que dire, enfin, des artistes qui dansent comme des fous (classique, Jazz et claquettes !), jouent et chantent comme des dieux...
Mon seul regret n'a aucun rapport avec cette merveilleuse pièce. L'absence relative de mes jeunes compatriotes dans le public m'a rendu amère, surtout lorsque je me suis aperçu que plusieurs personnes, mal placées comme moi, étaient partis à l'entracte et avaient laissé leur fauteuils vides.
Reste le sentiment qu'il s'est passé quelque chose d'historique pour le théâtre Parisien ce soir là, comme durant les 39 autres représentations. Grace à Jean-Luc Choplin et à d'autres mercenaires du spectacle vivant, Le musical à l'américaine, genre trop longtemps décrié chez nous, arrive, doucement, mais sûrement.
S'wonderful ! S'marvellous ! S'what I love to see !
Comme je me réveille toujours au dernier moment quand il s'agit de réserver des places de spectacle, c'est avec horreur que j'ai découvert que les 40 dates d'An American In Paris étaient complètes.
Sans me démonter face à la horde de bourgeois et autres touristes anglophones qui avaient probablement trusté les réservations en sachant que cette production était destinée à Broadway (Congratulations France !), je tiens le froid devant le théâtre avec un pancarte de fortune "Cherche une place/Looking for a ticket" en précisant mon budget (j'étais très motivé), pour ne pas faire fuir les bourgeoises qui n'oseraient pas vendre leur places a 90€ à ce qui semblait être un pauvre étudiant habitué des catégories 35.
Très motivé, donc, je répond présent à la première offre de la soirée (intervenue après une bonne demi heure d'attente) : une place a 9€ en catégorie mystérieuse sur laquelle est mentionné "visibilité nulle". Peu importe, adepte du surclassement sauvage au deuxième acte (quand les plus aisés, et parfois les moins intéressés, s'en vont), le plus important c'est de rentrer.
Le théâtre était aussi bondé qu'un soir de César, ce que je n'avais jamais vu depuis les 3 ans que j'ai la carte jeune du Châtelet. Le soulagement est indescriptible, fort heureusement, la pièce était à la hauteur, si bien que les 3 heures debout, appuyé sur une colonne à droite de la scène sont passées comme dans un rêve.
La première grande bonne idée de cette adaptation, c'est d'avoir changé l'époque. Au lieu de se passer plusieurs années après la seconde guerre mondiale, comme dans le film, la pièce commence tout de suite après, ce qui efface les aspects niais et "carte postale" qui parasitaient le film et ajoute une tension dramatique intéressante : il s'agit maintenant de retrouver goût à la vie.
Ensuite il y a bien évidemment la musique de George Gershwin qui - malgré le volume sonore un peu bas - est un véritable délice pour les oreilles, les arrangements sont tout simplement merveilleux, et l'orchestre est en grande forme. La mise en scène est tout simplement extraordinaire, les chorégraphies sont inspirés et inspirantes, et les décors de Bob Crawley sont ingénieux et bien pensés. Déplacés par les artistes eux même dans un tourbillon chorégraphique, ils sont agrémentés de projections qui sont ici utilisées avec parcimonie et fonctionnent à merveille. Que dire, enfin, des artistes qui dansent comme des fous (classique, Jazz et claquettes !), jouent et chantent comme des dieux...
Mon seul regret n'a aucun rapport avec cette merveilleuse pièce. L'absence relative de mes jeunes compatriotes dans le public m'a rendu amère, surtout lorsque je me suis aperçu que plusieurs personnes, mal placées comme moi, étaient partis à l'entracte et avaient laissé leur fauteuils vides.
Reste le sentiment qu'il s'est passé quelque chose d'historique pour le théâtre Parisien ce soir là, comme durant les 39 autres représentations. Grace à Jean-Luc Choplin et à d'autres mercenaires du spectacle vivant, Le musical à l'américaine, genre trop longtemps décrié chez nous, arrive, doucement, mais sûrement.
S'wonderful ! S'marvellous ! S'what I love to see !
En cette fin novembre, le tout Paris est en ébullition : le Théâtre du Châtelet crée en exclusivité mondiale Un Américain à Paris avant son passage à Broadway au printemps prochain.
Jean-Luc Chopin mise gros avec cette coproduction aux coûts pharaoniques mais le taux record de remplissage (90 %) laisse augurer des recettes juteuses. Le résultat en vaut-il la chandelle ? Eh bien oui ! Avec Christopher Wheeldon aux manettes, ce musical fleurant bon l’insouciance de l’après-Guerre enthousiasme par sa direction d’acteurs-danseurs-chanteurs haute en couleur, des tableaux chorégraphiques millimétrés et une mise en scène globalement alerte.
Malgré quelques problèmes rythmiques, un décor pas assez ambitieux pour une salle aussi imposante et des chansons sympathiques mais peu marquantes, cet événement grandiose marque une nouvelle étape dans le poids de la vie théâtrale française dans le monde.
On applaudit avec plaisir ce show aux saveurs nostalgiques et festives !
Jean-Luc Chopin mise gros avec cette coproduction aux coûts pharaoniques mais le taux record de remplissage (90 %) laisse augurer des recettes juteuses. Le résultat en vaut-il la chandelle ? Eh bien oui ! Avec Christopher Wheeldon aux manettes, ce musical fleurant bon l’insouciance de l’après-Guerre enthousiasme par sa direction d’acteurs-danseurs-chanteurs haute en couleur, des tableaux chorégraphiques millimétrés et une mise en scène globalement alerte.
Malgré quelques problèmes rythmiques, un décor pas assez ambitieux pour une salle aussi imposante et des chansons sympathiques mais peu marquantes, cet événement grandiose marque une nouvelle étape dans le poids de la vie théâtrale française dans le monde.
On applaudit avec plaisir ce show aux saveurs nostalgiques et festives !
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