Critiques pour l'événement 30/40 Livingstone
Une proposition particulière et agréable que ce spectacle, apparemment sans queue ni tête, entre non-sens et délire poétique. On s’y amuse tout le long tout en comprenant qu’il s’y trouve quelques messages autour ou contre l’autorité, le pouvoir et l'ordre établi.
Une pelouse verte pour tout décor avec sur le plateau un fauteuil omniprésent posé sur le côté, le fauteuil du père !
Au début, le personnage de Sergi López parle à son père. Il lui annonce qu’il s’en va... pour chercher.
C'est sans doute la clé de sol de cette partition.
Se succéderont ensuite toutes sortes de singeries, de considérations et de situations grotesques ou cocasses mettant à mal l’autorité en général et l’image du père en particulier, son autorité paternelle comme son statut social (il est juge le papa !). En toile de fond, un terrain de tennis !...
Surpris au début puis captivé dès qu’on se laisse porter au fil de l’eau troublante de ce spectacle qui n’est pas sans rappeler les fabliaux du moyen-âge où la satire morale prédomine.
Sergi López et Jorge Picó en trouvères, jouent, crient, dansent et miment. L’un palabre sans arrêt et l’autre agit en silence. Ils sont entre enfants ou entre fous, on ne sait pas. Ils semblent s’échanger des peurs, des confidences et des envies.
Les décalages joués ou suggérés dans les propos, les situations, les gestes et les sentiments, nous sont servis par deux comédiens « jusqu’au-boutistes ».
C’est inattendu et superbe.
Une pelouse verte pour tout décor avec sur le plateau un fauteuil omniprésent posé sur le côté, le fauteuil du père !
Au début, le personnage de Sergi López parle à son père. Il lui annonce qu’il s’en va... pour chercher.
C'est sans doute la clé de sol de cette partition.
Se succéderont ensuite toutes sortes de singeries, de considérations et de situations grotesques ou cocasses mettant à mal l’autorité en général et l’image du père en particulier, son autorité paternelle comme son statut social (il est juge le papa !). En toile de fond, un terrain de tennis !...
Surpris au début puis captivé dès qu’on se laisse porter au fil de l’eau troublante de ce spectacle qui n’est pas sans rappeler les fabliaux du moyen-âge où la satire morale prédomine.
Sergi López et Jorge Picó en trouvères, jouent, crient, dansent et miment. L’un palabre sans arrêt et l’autre agit en silence. Ils sont entre enfants ou entre fous, on ne sait pas. Ils semblent s’échanger des peurs, des confidences et des envies.
Les décalages joués ou suggérés dans les propos, les situations, les gestes et les sentiments, nous sont servis par deux comédiens « jusqu’au-boutistes ».
C’est inattendu et superbe.
Un univers absurde comme je les aime.
Sergi LOPEZ déborde d'énergie dans ce presque seul en scène. Un fils qui confronte son père plus concerné par une finale de tennis que par les désirs d'émancipation de sa progéniture. Et un homme-cerf qui joue les trouble-fête, sorti de l'inconscient délirant du jeune homme (enfin pas si jeune que cela non plus).
Si le texte manque parfois de cohérence il faut accepter le lachez-prise pour se laisser porter par l'absurde des situations et le délire de cette homme qui cherche, qui se cherche, et qui, tel Livingstone, se perd dans une jungle, celle de son inconscient.
Un spectacle qui ne vous livre pas toutes les réponses sur un tapis vert mais qui se laisse savourer par son humour et par l'extraordinaire énergie de ses ceux comédiens.
Sergi LOPEZ déborde d'énergie dans ce presque seul en scène. Un fils qui confronte son père plus concerné par une finale de tennis que par les désirs d'émancipation de sa progéniture. Et un homme-cerf qui joue les trouble-fête, sorti de l'inconscient délirant du jeune homme (enfin pas si jeune que cela non plus).
Si le texte manque parfois de cohérence il faut accepter le lachez-prise pour se laisser porter par l'absurde des situations et le délire de cette homme qui cherche, qui se cherche, et qui, tel Livingstone, se perd dans une jungle, celle de son inconscient.
Un spectacle qui ne vous livre pas toutes les réponses sur un tapis vert mais qui se laisse savourer par son humour et par l'extraordinaire énergie de ses ceux comédiens.
Afin d’attirer l’attention d’un père obnubilé par un match de tennis à Wimbledon et s’émanciper, un jeune explorateur intrépide se lance à la conquête d’une chimère étrange qui le conduira très loin des sentiers battus.
À l’image de l’entrée en scène décalée du cerf et de son chasseur sous forme d’une course-poursuite absurde, ce spectacle baroque se construit comme le jeu du chat et de la souris, entre excitation de la prise et lassitude du gain.
Dans cette jungle contaminée par le réalisme magique latino-américain, Sergi López et Jorge Picó forment un tandem de choc qui ne manque pas de toucher les cordes zygomatiques d’un public hilare. Le premier n’hésite pas à verser dans l’autodérision, se moquant d’un bidon bien visible : il faut le voir se démener comme un diable, taquin et séducteur. Son petit accent irrésistible ne gâche rien à l’affaire et il délivre une énergie proprement démentielle. Le second se démarque par sa pantomime ultra expressive, créature mythique aussi farouche que charmeuse.
Sur un gazon vert synthétique, cette projection fantasmagorique incestueuse nécessite de lâcher prise : malgré une écriture parfois poussive (surtout au début), 30/40 Livingstone apporte une bouffée d’air frais et tropical bienvenue.
À l’image de l’entrée en scène décalée du cerf et de son chasseur sous forme d’une course-poursuite absurde, ce spectacle baroque se construit comme le jeu du chat et de la souris, entre excitation de la prise et lassitude du gain.
Dans cette jungle contaminée par le réalisme magique latino-américain, Sergi López et Jorge Picó forment un tandem de choc qui ne manque pas de toucher les cordes zygomatiques d’un public hilare. Le premier n’hésite pas à verser dans l’autodérision, se moquant d’un bidon bien visible : il faut le voir se démener comme un diable, taquin et séducteur. Son petit accent irrésistible ne gâche rien à l’affaire et il délivre une énergie proprement démentielle. Le second se démarque par sa pantomime ultra expressive, créature mythique aussi farouche que charmeuse.
Sur un gazon vert synthétique, cette projection fantasmagorique incestueuse nécessite de lâcher prise : malgré une écriture parfois poussive (surtout au début), 30/40 Livingstone apporte une bouffée d’air frais et tropical bienvenue.
On démarrait bien et fort avec un Sergi Lopez très en forme et bondissant sur scène (tout comme son binôme Jorge Pico dont les chorégraphies sont vraiment réussies) mais passé le moment de justification de son départ auprès de son père (sans doute la meilleure scène de la pièce)... On tombe dans une fantaisie burlesque sans queue, ni tête et on essaye de se raccrocher au filet de la partie de tennis mais on ne sait pas où l'on va, on reste sur notre faim.
On espère revoir Sergi Lopez aussi fort dans une autre pièce rapidement mais avec un texte qui pourra sublimer son talent.
On espère revoir Sergi Lopez aussi fort dans une autre pièce rapidement mais avec un texte qui pourra sublimer son talent.
Cela commençait très bien : Sergi Lopez, seul sur scène, mais occupant bien tout l'espace, nous racontait avec humour et vivacité son enfance atypique : il préférait "chercher" plutôt que jouer au foot.
Passe un homme cerf léger et énigmatique... Me voilà intriguée et curieuse de voir ce sujet métaphysique de la quête traitée sous cet angle burlesque.
Le dialogue où il explique à son père, rivé à un match de tennis à la tv, qu'il veut sortir du cadre est un morceau d'anthologie, mais, après, nada. Le jeu ne se renouvelle pas, ni les idées. Pour rester dans le contexte, c'est comme regarder des joueurs de fond de court au tennis, on s'ennuie ferme, on attend une accélération, une montée au filet, en vain...
Cependant félicitation à Sergi pour sa forme physique, pas pour ses formes ;-) !
Passe un homme cerf léger et énigmatique... Me voilà intriguée et curieuse de voir ce sujet métaphysique de la quête traitée sous cet angle burlesque.
Le dialogue où il explique à son père, rivé à un match de tennis à la tv, qu'il veut sortir du cadre est un morceau d'anthologie, mais, après, nada. Le jeu ne se renouvelle pas, ni les idées. Pour rester dans le contexte, c'est comme regarder des joueurs de fond de court au tennis, on s'ennuie ferme, on attend une accélération, une montée au filet, en vain...
Cependant félicitation à Sergi pour sa forme physique, pas pour ses formes ;-) !
Une pièce assez désarmante qui met en présence un homme qui adorerait "chercher" ( et trouver ?) et un cerf.
Jusque là, c'est assez facile à suivre.
Mais une fois que le personnage principal est projeté dans ce qu'il considère être le Paradis et qu'il peut enfin satisfaire sa soif de recherche, on tombe alors dans l'absurde mais pas dans le ridicule. Sergi Lopez a une présence forte sur scène, qu'il occupe magistralement. C'est beaucoup plus lui qui nous tient en haleine que le texte qu'il s'emploie à faire vivre. Un texte qui manque souvent d'étoffe et que les incursions dans l'absurde ne suffisent pas à relever.
Quelques scènes intéressantes néanmoins, en particulier les scènes où il tente d'apprivoiser le cerf qu'il a tant cherché : l'animal des animaux. Celui qui a déposé le soleil dans le ciel après l'avoir accroché à ses bois. Quel rapport alors entre 30/40 et Livingstone ? Livingstone, pour la quête d'absolu. 30/40 pour le tennis.
Que dire quand Sergi Lopez se met à arbitrer une partie de tennis entre le dit cerf et une présence inconnue ? C'est là que la pièce atteint les sommets de l'absurde. A nous de décoder.
Je suis restée sur ma faim - mais peut-être d'autres pas. Dommage car le talent de Sergi Lopez aurait besoin de tant d'occasions pour s'exprimer pleinement. Et pour nous emporter...
Un coup de chapeau au grand bonhomme degingandé, Jorge Pico, qui interprète le cerf dans une chorégraphie légère et très expressive.
Jusque là, c'est assez facile à suivre.
Mais une fois que le personnage principal est projeté dans ce qu'il considère être le Paradis et qu'il peut enfin satisfaire sa soif de recherche, on tombe alors dans l'absurde mais pas dans le ridicule. Sergi Lopez a une présence forte sur scène, qu'il occupe magistralement. C'est beaucoup plus lui qui nous tient en haleine que le texte qu'il s'emploie à faire vivre. Un texte qui manque souvent d'étoffe et que les incursions dans l'absurde ne suffisent pas à relever.
Quelques scènes intéressantes néanmoins, en particulier les scènes où il tente d'apprivoiser le cerf qu'il a tant cherché : l'animal des animaux. Celui qui a déposé le soleil dans le ciel après l'avoir accroché à ses bois. Quel rapport alors entre 30/40 et Livingstone ? Livingstone, pour la quête d'absolu. 30/40 pour le tennis.
Que dire quand Sergi Lopez se met à arbitrer une partie de tennis entre le dit cerf et une présence inconnue ? C'est là que la pièce atteint les sommets de l'absurde. A nous de décoder.
Je suis restée sur ma faim - mais peut-être d'autres pas. Dommage car le talent de Sergi Lopez aurait besoin de tant d'occasions pour s'exprimer pleinement. Et pour nous emporter...
Un coup de chapeau au grand bonhomme degingandé, Jorge Pico, qui interprète le cerf dans une chorégraphie légère et très expressive.