Pour reprendre une formule qui n’est pas de moi : ‘Le public a aimé et il est bien le seul’…
Je n’aurais pas du aller voir cette pièce, je ne suis pas le cœur de cible. Amanda Lear a un parcours théâtral inquiétant, chacune de ses pièces est moins bonne que la précédente. Divina est une pièce populaire, bâclée et caricaturale pour un public qui a envie de se divertir en réfléchissant assez peu. C’est réussi.
Les spectateurs autour de moi riaient. C’est bien, ils ne sont pas difficiles. La mise en scène, si on peut parler de mise en scène, est de Nicolas Briançon. Un excellent metteur en scène. Pourquoi a-t’il accepté un projet aussi vulgaire ? Pourquoi a-t’il aussi mal dirigé certains comédiens ? C’est un mystère.
Amanda Lear ne s’en sort pas trop mal dans son registre habituel de peste, ses deux assistants souffre-douleurs se livrent à des pitreries dignes du pire des cafés-théâtres. On a un hystérique et un homosexuel (évidemment) façon ‘Cages aux folles’. Seule Marie-Julie Baup est excellente, comme d’habitude. Dès qu’elle est arrive sur scène, cela devient juste, intéressant et réellement drôle. Divina va être l’un des succès de cette rentrée. C’est dommage, on peut faire des comédies de qualité.