- En tournée
- En tournée dans toute la France
Sans Rancune
- Nassima Benchicou
- Daniel Russo
- Jessica Borio
- Xavier Letourneur
- David Talbot
- Anne Jacquemin
- En tournée dans toute la France
Victor Pelletier est en train de tout perdre.
Cet égocentrique, richissime PDG du CAC 40, se fait abandonner par sa femme, qui le quitte pour un jeune serveur fauché de Barbès. Imperturbable, il ne semble pas vouloir se remettre en question et s’obstine à ne jurer que par l'argent afin de reconquérir le coeur de sa dulcinée.
Tout ceci en essayant d’échapper aux griffes de sa meilleure amie, nymphomane de première catégorie qui a jeté son dévolu sur lui.
C’est maladroitement que sa fille, fraichement mariée, veut mettre à profit ses études de psychologie afin que ses parents se remettent ensemble.
Pour ne rien améliorer, l’associé incompétent aux dents qui rayent le parquet de Victor veut profiter de la tourmente pour racheter sa société.
Cette pièce américaine de Sam Bobrick et Ron Clark avait déjà été jouée au Théâtre du Palais Royal en 1992. A l’époque, c’est Jean Poiret qui l’avait adaptée avec Roland Giraud en rôle principal.
Sébastien Azzopardi et Sacha Danino, qui adaptent cette pièce, avaient adapté avec succès Dernier Coup de Ciseau et Le Tour du Monde en 80 Jours. En 2014, leur pièce Coup de Théâtre a été appréciée malgré quelques longueurs.
Vous avez peut-être déjà vu l’acteur de 66 ans Daniel Russo, qui tenait le rôle-titre dans Hier est un autre jour !, ou dans Hollywood en 2013.
Pour ses rôles dans Sans Rancune et L'Etre ou Pas, Daniel Russo a été récompensé du Triomphe AuBalcon du bourreau de travail (2015).
La critique de Pierre (rédac’ AuBalcon) : Une comédie de boulevard très typique et plutôt sympathique !
Cette adaptation ne révolutionnera pas le genre. En racontant l’histoire d’une femme qui quitte son mari pour un autre, son scénario ressemble à celui de beaucoup d’autres comédies. Les personnages frôlent tous la caricature avec la nymphomane écervelée, le naïf, la cougar...
Mais cela fonctionne bien ! Nous rions de bon cœur. Quelques blagues sont vraiment très bonnes, bien trouvées et pas annoncées un quart d’heure à l’avance, comme dans certaines comédies. Seules les répliques trop clichés sur les espagnols et les chinois sont un peu lourdes et redondantes.
Sans Rancune a été remise au goût du jour avec des allusions à l’actualité et au monde moderne réussies. Nous nous plaisons à imaginer les comédiens les immiscer dans le texte au fil des répétitions…
Daniel Russo, le PDG du CAC 40, porte véritablement la pièce. Il joue parfaitement et son personnage est excellent. Ses répliques font mouche. L’une des seules scènes dans laquelle il n’apparait pas est très ennuyante.
Même si la fin tarde beaucoup à arriver, nous sortons du Théâtre du Palais Royal avec le sourire !
Le texte est faible et lourd (ces éternelles références aux chansons au milieu du dialogue), les situations ridicules. Même les acteurs, que j'adore pourtant (Daniel Russo, au premier chef) semblent s'ennuyer. Et pourtant il y a du Poiret dans l'adaptation, donc un peu de son génie devrait éclairer cette pièce.
Non, c'est un désastre. Une soirée perdue. Pourquoi le Palais Royal accueille-t-il de tels ratages ? On se pose la question.
Quelques longueurs et un comique répétitif mais l'ensemble est de bonne facture.
Les changements de décor sont un peu déstabilisant.
Contrairement à la critique, je trouve que les références à l'actualité sont un peu douteuses, à la limite du vulgaire et du poujadisme. Mais enfin, au premier rang, une dame s'étranglait de rire...
Il faudra aussi qu'on m'explique comment avec un billet 2ème catégorie, on se retrouve au pigeonnier à étouffer sous les projecteurs...
Boulevard annoncé, cahier des charges respecté.
C’est vrai que tous les clichés s’amoncellent mais c’est une règle d’or du théâtre de boulevard. Le mari cocu, la femme qui renonce à l’argent, la nymphe, le smicard, le collègue traître : tout y passe. Y compris les poncifs sur la France, les espagnols, les chinois, Barbès et l’avenue Montaigne.
Victor Pelletier c’est Daniel Russo. Un comédien énorme qui nous fait vraiment rire mais qui sait absolument tout faire. La distribution est très équilibrée et chaque comédien reste au service de son objectif : notre plaisir.
Le décor est bien pensé, et surtout très rapidement changé (bravo l’équipe technique). Les lumières parfaites. Les costumes contemporains réalistes (la chronologie se suit avec un changement à chaque scène ce que l’on ne voit plus en ce moment…)
La mise en scène est rapide et efficace.
On pourrait s’ennuyer ferme sur un sujet aussi casse-gueule mais on passe une excellente soirée. Si vous arrivez avec vos propres problèmes, Sans-Rancune vous changera les idées pendant presque deux heures et ça, c’est bon à prendre.