Oh-la-la oui oui

Tout est émotion dans ce spectacle.
L énergie des artistes.
Leur connivence.
Leur fragilité aussi après 2 ans de silence. Cette fragilité n est ni vocale, ni scénique, ni technique.
Elle les pousse de jour en jour à affirmer leur place essentielle dans notre vie. Elle casse un soir une chaussure, un autre un peu la voix. Mais tous les soirs elle nous rapproche toujours plus du vivant. Douter ensemble est un bien meilleur programme que d affirmer seul.

...Voici un moment de gaîté musicale très plaisant, de haute qualité artistique. Un spectacle de petits bonheurs qui enchantent. À savourer assurément...

Ah les cabarets du Poche, c’est toujours un plaisir ! Et le nouveau ‘Oh-la-la oui oui’ ne fait pas exception à la règle. Cette fois ci, nous partons en exploration des années folles à Paris. Pour cela, Stefan Druet Toukaïeff a réuni un trio swing jazz et deux chanteurs lyriques pour évoquer cette période aux chansons insouciantes, désuètes et un brin coquinou. Ces chansons qui ont fait swinguer le Paris de la belle époque de Joséphine Baker et Mistinguett. Stefan Druet Toukaieff a pris pour cette session rythmée et déjantée deux chanteurs avec qui il avait déjà travaillé précédemment sur le merveilleux Azor qui avait ravi nos cœurs en décembre 2018 : Emmanuelle Goizé et Gilles Bugeaud.

Dans le Paris festif de cette période, sont nés des morceaux joyeux qui révèlent des mots de façon étonnante : mêlant à la fois humour et propos légers sans jamais devenir grossiers ou fades. Certaines découvertes ont bien fait rire le public d’autant que l’interprétation d’Emmanuelle Goizé et Gilles Bugeaud est parfaitement calée pour faire provoquer la bonne humeur.

Oui de bien jolies voix que voilà !!! Et superbement accompagnées par un trio jazz de qualité les Kostards : Laurent Delaveau à la contrebasse, Gilles Parodi à la guitare et aux arrangements et Laurent Zeller au violon.

On ajoute une mention spéciale pour les lumières d’Anne Coudret et de François Loiseau qui ne manquent pas de peps.

Contexte sanitaire oblige, on regrettera un peu le temps où l’on pouvait siroter une flute de champagne en tapant du pied dans la salle du bas.

Un cabaret qui vous donne le sourire et la pêche, c’est tout ce qu’il faut cette rentrée !