- Avignon
- Théâtre des Béliers d'Avignon
- Avignon
Les lapins sont toujours en retard

- Ariane Mourier
- Yannik Mazzilli
- Cyril Garnier
- Aude Roman
- Théâtre des Béliers d'Avignon
- 53, rue Portail Magnanen
- 84000 Avignon
Alice, romantique et hypersensible, se confie à son psychologue.
Par flashback elle raconte sa vie et celle de sa soeur jumelle, qui se trouve être son exact opposé, une agent secret en jeans qui se coltine des cadavres ensanglantés et collectionne les amants.
Si la vie a un sens, elles n'ont décidément pas choisi le même.
Une comédie moderne, poétique et subversive où les deux soeurs vont croiser une dizaine de personnages hauts en couleurs qui vont les orienter, les désorienter parfois, dans leur quête identitaire.
Que l'on affiche un optimisme apparemment inébranlable ou que l'on voit le verre à moitié vide, la quête du bonheur reste une constante. Et avec elle, le cortège du quotidien dans lequel chacun essaye de se débrouiller...
Une introspection, au final inattendu, qui a l'élégance de nous faire rire.
La critique de la rédaction : 6.8/10. Une pièce sympa, au style d'écriture original, un peu déroutant par moments.
Les dialogues assez modernes, tant dans leur langage que dans leur construction, font penser à ceux du cinéma. Ça change donc des comédies habituelles, avec un résultat plus frais, plus jeune.
Chacun des personnages a un caractère bien marqué et nous fait beaucoup rire avec ses traits de personnalité : la jeune fille naïve et légère, le psy qui a l’air de tenir à ce que ses patients s’effondrent en larmes, le policier complètement idiot (un peu trop parfois), l’amant un peu lâche…
Bravo aux acteurs qui doivent endosser des rôles très différents d’une scène à l’autre, sans jamais confondre ou se tromper de tenues.
Nous avons particulièrement aimé les aventures de Sandra, cette flic misanthrope désabusée. Plus que celles de sa sœur un peu gnan-gnan à qui nous ne nous sommes jamais vraiment attachés.
Hélas, nous n’avons pas été emballés par l’histoire. C’était trop difficile de rentrer dedans car les scènes se suivent avec des transitions fréquentes et un peu brutales. Même si le dénouement est surprenant, il aurait fallu plus de liens entre les différentes situations.
C’est tout de même une pièce agréable et originale, plutôt pour un public de moins de 35 ans.
En fait c’est plutôt un prétexte ou une excuse pour raconter une histoire d’amour à travers un personnage farfelu et attachant. En ceci, la pièce d’Ariane Mourier est très inattendue. En mêlant les genres, elle parvient à nous embarquer auprès du personnage d’Alice. Fleur bleue et rêveuse, elle est tout le contraire de sa sœur jumelle, policière terre à terre et brute de décoffrage. Au fil de ses échanges avec son psy dont les scènes sont entrecoupées de flashback, on parvient à percer le secret de cette étrange Alice qui nous réserve bien des mystères.
Chapeau bas à la comédienne Ariane Mourier qui s’illustre avec brio dans ces deux personnages que tout oppose. Ses acolytes tout aussi hilarants et justes et la mise en scène flashy font de ce spectacle un divertissement aussi surprenant qu’original.
C'est l'histoire d'Alice qui va chez un psy et raconte sa vie mais aussi celle de sa sœur jumelle. On suppose aisément d'après l'affiche de la pièce que cette dernière s'inspire du récit de Lewis Carroll, et malheureusement pour moi, la fin et certains effets comiques m'ont paru prévisibles. Cela ne pas pas m'empêcher de sourire et d'apprécier, mais je ne pense pas avoir un souvenir impérissable de cette pièce. Par contre j'ai trouvé que certains acteurs étaient particulièrement bons, Yannik Mazzilli arrive à passer à merveille d'un personnage grotesque à un personnage sérieux et énigmatique comme. J'ai trouvé également que Aude Mourier était très attachante et pleine de charme.
En résumé une pièce sans prétention qui nous a fait passer un bon moment.
Les blagues n'ont rien d'exceptionnel, le changement incessant de tableau est perturbant, ce n'est pas forcément évident à suivre. Je n'ai pas trop saisi le pourquoi du titre. Mais cela vient peut-être de moi. Des fois, on passe à côté d'un spectacle. Il en faut pour tout le monde.
A noter cependant un petit plus pour Yannick Mazzilli qui se démarque des autres.
Le couple, les relations au travail, les mecs, les nanas, le désir de ne pas avoir d’enfant (ou pas) et l’amour bien sûr !... tout y passe, s'y casse et repasse.
Sur un rythme effréné, la pièce se compose de situations et de personnages bien trempés, mitraillée par des répliques adroites et ciselées qui empruntent à l’air du temps ses codes et ses questions. Nous sommes cueillis dès le début par les personnages, transbahutés de scènes en scènes dans un tourbillon où la dérision se dispute à la poésie burlesque des choses de leurs vies.
La mise en scène de David Roussel joue d’adresse et de rapidité pour permettre aux comédiens de passer d’un rôle à l’autre en surfant sur les situations avec fluidité. Ils sont drôles, attachants, tous très bons.
J'en suis ressorti enchanté, avec une belle pêche. Séduit par le jeu des acteurs. Mais c'était en juillet au festival d'Avignon, et aujourd'hui, il ne me reste pas grand chose de cette comédie qui n'apporte finalement pas de message.
Bref, un bon divertissement assez original.