- Avignon
- Théâtre la Luna
- Avignon
Le Mariage de Figaro
- Karine Tabet
- Vincent Caire
- Franck Cadoux
- Gaël Colin
- Damien Coden
- Cédric Miele
- Auguste Bruneau
- Elodie Colin
- Théâtre la Luna
- 1, rue Séverine
- 84000 Avignon
Figaro, le comte Almaviva, Suzanne... et tout le génie de Beaumarchais dans cette pièce d'une "théâtralité inouïe" selon les Nomadesques.
En effet, ils proposent dans "cette ode au jeu où tout est brillant et gai" de retrouver la portée politique éminemment moderne et étonnamment féministe de ce texte, dans une mise en scène où l'intrigue et le comique de situation prennent le pas sur l'aspect didactique de l'oeuvre.
La critique de Pierre (rédac’ AuBalcon) : Ahhhh, les classiques… C’est toujours agréable d’en revoir. Cela me rappelle mes années de lycée, quand je croyais que le théâtre ne se résumait qu’à ce genre-là.
C’est donc nostalgique que j’ai revu Le Mariage de Figaro. J’ai passé un agréable moment, même si la comédie en 5 actes de Beaumarchais datant de 1778 est devenue bien poussiéreuse, avec ses bouffonneries et son histoire qui part dans tous les sens. C’est amusant de penser qu’elle avait été censurée pendant 6 ans avant de pouvoir enfin être jouée !
La troupe qui l’interprète fait ressortir les différents comiques de situation. Le plaisir qu’elle prend à être sur scène est perceptible. Les gags sont très appuyés, à la manière d’une farce, comme cela aurait pu être interprété à l’époque.
Je n’ai en revanche pas été conquis par l’esthétique de ces costumes colorés et extravagants.
Alors, voulez-vous vous replonger dans ce texte et cette époque le temps d’une soirée ?
La troupe de JP Tribout, les 11 comédiens réunis pour ce « mariage » sont tous excellents autour d’un Figaro pétillant à souhait. La veuve de Beaumarchais y explose en rythme, les thèmes chers au siècle des lumières (liberté, nouvelle classe, féminisme…) colorent subtilement les dialogues et surtout un rire imparable s’insinue tant l’auteur à démonter les rouages de l’âme humaine et ces improbables cheminements. Ni farce, ni pensum, plutôt un propos « à effet de loupe » ou la montée de l’individualisme transparaît...
L’ensemble se joue dans un décor minimaliste, mais avec une joie jubilatoire, un tempo qui tout au long de la pièce nous emmène sur les rives du plaisir théâtral.
J'ai aimé les jeux de décors qui transforment la scène entre chaque acte et qui nous emmènent dans un nouvel espace.
Les comédiens étaient enthousiastes, une bonne humeur que j'ai trouvé communicative !
J'ai aussi trouvé que cette pièce était étonnamment d'actualité sur certains thèmes !
Mon point négatif c'est le comique de situation, après c'est très personnel, quand on va voir une pièce de Beaumarchais ou de Molière, il faut s'attendre à ce type de comique mais voir quelqu'un qui se cache derrière une chaise, c'est pas quelque chose qui me fait rire.
Une pièce à voir si on veut réviser ses cours de français du collège !
