- Exposition
- Musée des Archives nationales
- Paris 3ème
Expo Présumées coupables XIV-XXe siècles
- Musée des Archives nationales
- 60, rue des Francs Bourgeois
- 75003 Paris
- Hôtel de Ville (l.1, l.11)
Les Archives nationales préparent une exposition qui a pour ambition de restituer la voix des femmes à travers plus de 350 procès-verbaux d'interrogatoires depuis le Moyen-Âge jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale.
L'exposition s'organise autour de cinq archétypes : la sorcière, l'empoisonneuse, l'infanticide, la pétroleuse et la traîtresse.
Parmi les nombreux documents qui seront exposés, vous pourrez retrouver les interrogatoires de Jeanne d'Arc, La Voisin, La Brinvilliers, Violette Nozière, ou encore Arletty.
Ces témoignages seront environnés d'une riche iconographie qui montrera la permanence de l'imaginaire et des stéréotypes qui entourent ces femmes.
La critique de la rédaction : 7.5/10. Les archives nationales, on ne peut le nier, font toujours des expositions sur des thèmes intéressants. Et celui des Femmes Présumées Coupables est tout à fait passionnant.
Le parcours est clair, bien séquencé et nous entraine dans les grand procès faits aux femmes. De la sorcière à la traîtresse, les femmes ont souvent été jugées pour leur vie personnelle ou à cause de rumeurs. On comprend même que le corps des femmes peut appartenir à la patrie et où coucher avec un allemand est perçu comme un acte radical de collaboration.
Les documents sont riches - un peu trop parfois - et foisonnants. Les dernières parties sont les plus intéressantes car elles regroupent plusieurs médias, des photographies d'époque aux films d'archives, qui permettent d'incarner l'exposition.
Un livret nous est distribué au début où plus d'explications sur les femmes jugées sont faites. Celles-ci sont particulièrement utiles pour les archives médiévales difficiles à comprendre.
Malheureusement ce qui fait la richesse de l'exposition, fait aussi sa faiblesse. Présumées coupables est un petit peu trop riche en documents et la scénographie en devient vite surchargée. La première séquence est particulièrement éprouvante puisque les textes collés au mur sont trop petits, difficilement lisibles et les visiteurs encore plein de bonnes intentions veulent tout lire et tout voir.
Heureusement, l'effet s'estompe vite et les conditions de visite s'améliorent.
En somme, une exposition très bien conçue, bien expliquée, bien documentée mais qui gagnerait à être plus dépouillée.
Elle est organisée en grandes thématiques pour mettre en lumière les différentes affaires judiciaires concernant des femmes du moyen-âge à 1945 : les empoisonneuses, les infanticides, les sorcières, les traîtresses pendant la seconde guerre mondiale...
La scénographie est à mon sens, complètement ratée. Les documents exposés sont tous collés les uns aux autres, les textes sont écrits en tout petit et mal éclairés.
Il y a beaucoup trop de pièces exposées, c'est fouillis et la première partie de la visite est non seulement inintéressante mais en plus impossible de circuler dans ce long couloir lorsqu'il y a un peu de monde.
Heureusement que la matière est là et que le contenu est parfois passionnant. Des extraits de procès avec des anecdotes croustillantes sont relatés dans le livret en entrée d'expo (à prendre absolument)...
Une fois que l'on a abandonné l'idée de regarder les archives et les impressions de tableaux en mauvaise qualité, on se contente de lire le livret et les cartels... La suite de l'expo devient plus instructive, agréable !
