- Exposition
- Musée du Luxembourg
- Paris 6ème
Expo pionnières, artistes dans le paris des années folles

- Musée du Luxembourg
- 19, rue de Vaugirard
- 75006 Paris
- Luxembourg (RER B)
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À travers la présentation de peintures, sculptures, photographies, films, œuvres textiles et littéraires, cette exposition propose de mettre en avant le rôle primordial des femmes dans le développement des grands mouvements artistiques de la modernité.
Ces pionnières, comme Tamara de Lempicka, Sonia Delaunay, Tarsila do Amaral ou encore Chana Orloff, nées à la fin du XIXe ou au tout début du XXe siècle, accèdent enfin aux grandes écoles d’art jusqu’alors réservées aux hommes.
Au cours de ces éphémères années folles, beaucoup d’entre elles séjournent à Paris, pendant quelques semaines ou quelques années. Ces “femmes nouvelles” sont les premières à pouvoir être reconnues comme des artistes, posséder un atelier, une galerie ou une maison d’édition, diriger des ateliers dans des écoles d’art, représenter des corps nus, qu’ils soient masculins ou féminins.
Ce sont les premières à avoir la possibilité de s’habiller comme elles l’entendent, de vivre leur sexualité quelle qu’elle soit, de choisir leur époux ou de ne pas se marier. Leur vie et leur corps, dont elles sont les premières à revendiquer l’entière propriété, sont les outils de leur travail, qu’elles réinventent dans tous les matériaux, sur tous les supports. L’interdisciplinarité et la performativité de leur création ont influencé des générations entières d’artistes et continuent d’influencer encore aujourd’hui.
S’y côtoient des artistes venues du monde entier, comme la tumultueuse Tamara Lempicka qui peint des femmes voluptueuses « la belle Rafaela » ou « Suzy Solidor ». Ou bien Tarsila do Amaral, artiste brésilienne très reconnue dans son pays, amie de Brancusi et de Fernand Léger.
Ces femmes artistes qu’elles soient couturières (Chanel, Pasquin) ou musiciennes (Nadia Boulanger), ont à coeur de vivre de leur art comme Sonia Delaunay, Marie Vassilief, Sophie Taeuber-Arp ou Alice Halicka en créant des costumes, des décors, des marionnettes, des collages de tissu. Le Tout Paris viendra applaudir Joséphine Baker en 1925 au théâtre des Champs-Elysées.
D’autres comme Adrienne Monnier ou Sylvia Beach ouvriront des librairies ou une maison d’édition comme l’américaine Nancy Cunard.
La femme des années 20 change. « La garçonne » , roman de Victor Margueritte, modèle un nouveau genre de femme libérée sexuellement. Les autoportraits de Claude Cahun dégagent une androgynie érotique. Suzanne Valandon, grande prêtresse de la représentation d’un corps de femme sans artifice, tel qu’il est, nous étonne avec « Jeune femme aux bas blancs » et « La chambre bleue ».
Les peintures de Marie Laurencin par leurs couleurs douces et évanescentes savent nous subjuguer inlassablement. Et Romaine Brooks nous donne à voir un portrait troublant de femme « au bord de la mer ».
Toutes ces œuvres d’artistes femmes ne me semblent pas de qualité égale. Pour autant, cette exposition me semble incontournable pour comprendre les Années Folles et la femme dans cette époque.
Les années 20 au féminin.
Au XXe siècle il y a une une fenêtre pour l'émancipation féminine.
Entre la fin de la première guerre mondiale et la crise de 1929.
Pour la première fois, suite aux bouleversements sociétaux, les femmes bénéficient d'une formidable liberté et s'affranchissent des codes masculins.
Elles jouent pendant une décennie un rôle primordial dans la création artistique.
Cette émancipation met en lumière de multiples talents dans tous les grands mouvements de l'époque : Peinture, sculpture, cinéma, photo, littérature ....
En reprenant le contrôle de leur vie et de leur corps, elles laissent libre cours à leur talent.
Il y a des artistes célèbres, comme Joséphine Baker, Marie Laurencin, ou Tamara Lempicka, et d'autres moins renommées mais tout aussi talentueuses.
L'homosexualité, la question du genre et les "garçonnes" font leur apparition. Le corps de la femme est représenté tel qu'il est et non tel qu'il est fantasmé par les hommes.
La nudité, la maternité, l'allaitement sont des sujets qui méritent d'être admirés.
C'est une exposition passionnante, très variée, où les oeuvres nombreuses et magnifiques sont très bien mises en situation.
On y apprend beaucoup de choses et on en sort en se disant :
"Un siècle plus tard, où en sommes nous ?"