- La Scala
- Paris 10ème
Le Professeur

- La Scala
- 13, boulevard de Strasbourg
- 75010 Paris
- Strasbourg Saint-Denis (l.4, l.8, l.9)
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Comprendre l’engrenage de la lâcheté
Une élève l’a accusé, un père l’a traité de voyou, un homme de foi a demandé sa radiation.
Des vidéos ont été diffusées, des menaces ont été prononcées, une rumeur malfaisante s’est installée.
Les collègues se sont désolidarisés. On a organisé des réunions.
On a fait venir un référent. Et on a demandé au professeur de s’excuser.
Il n’avait pas commis de faute, pourtant, ni d’erreur,
mais on lui demandait de reconnaître qu’il avait froissé ses élèves.
Avec un texte d'Emilie Frèche et une mise en scène de Muriel Mayette-Holtz,
retrouvez Carole Bouquet sur la scène de la Scala-Paris dans Le professeur.
L'AVIS DE LA REDACTION : 8/10
Voyage au bout de la nuit !
Il y a des textes essentiels qui interpellent, qui bousculent, qui bouleversent.
Le "Professeur" d'Emilie Frèche est de ceux-là.
Qui dénonce la sauvagerie, l'engrenage de la lâcheté, l'escalade de la violence.
Carole Bouquet, entièrement vêtue de noir, entre sur scène.
Où le noir règne en maître.
Dignité et gravité.
Seule pour lire ces mots terribles qui ont mené à la décapitation de Samuel Paty, un jour d'octobre, à la sortie de son collège il y a tout juste deux ans.
Seule pour donner voix à tous ces personnages, ceux qui n'ont pas imaginé une seconde le dénouement atroce, le déchaînement, l'agressivité, et qui ont abandonné la future victime. Témoins passifs d'une barbarie sans cesse renouvelée.
Une seule voix qui les lie les uns aux autres.
Le choix de la lecture, qui peut paraître surprenant au premier abord, donne finalement une retenue, une gravité, une sobriété à ce récit accablant, bouleversant.
Comme le dit Muriel Mayette-Holtz, qui signe la mise en scène, il ne s'agit pas d'incarner Samuel Paty, mais de témoigner.
Le texte est fort, les mots claquent et nous giflent.
Encore une fois, un triste constat : du fanatisme à la barbarie, il n'y a qu'un pas !
Sylvie Tuffier
Il y a des textes essentiels qui interpellent, qui bousculent, qui bouleversent.
Le "Professeur" d'Emilie Frèche est de ceux-là.
Qui dénonce la sauvagerie, l'engrenage de la lâcheté, l'escalade de la violence.
Carole Bouquet, entièrement vêtue de noir, entre sur scène.
Où le noir règne en maître.
Dignité et gravité.
Seule pour lire ces mots terribles qui ont mené à la décapitation de Samuel Paty, un jour d'octobre, à la sortie de son collège il y a tout juste deux ans.
Seule pour donner voix à tous ces personnages, ceux qui n'ont pas imaginé une seconde le dénouement atroce, le déchaînement, l'agressivité, et qui ont abandonné la future victime. Témoins passifs d'une barbarie sans cesse renouvelée.
Une seule voix qui les lie les uns aux autres.
Le choix de la lecture, qui peut paraître surprenant au premier abord, donne finalement une retenue, une gravité, une sobriété à ce récit accablant, bouleversant.
Comme le dit Muriel Mayette-Holtz, qui signe la mise en scène, il ne s'agit pas d'incarner Samuel Paty, mais de témoigner.
Le texte est fort, les mots claquent et nous giflent.
Encore une fois, un triste constat : du fanatisme à la barbarie, il n'y a qu'un pas !
Sylvie Tuffier