Critiques pour l'événement Cirque Alexis Gruss, Quintessence
19 oct. 2017
7,5/10
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Le week end dernier, c’était l’ouverture du chapiteau Alexis Gruss à porte de Passy avec la reprise du spectacle Quintessence : superbe show mêlant voltige équestre, jongleries et acrobaties aériennes. J’y retournais avec un plaisir évident car j’avais déjà apprécié le précédent spectacle ‘Pégase et Icare’ il y a deux ans.

Une histoire sert de fil rouge aux différents numéros : Il faut sauver Pégase, le cheval ailé et pour cela la fille de la déesse doit récupérer un fragment des 4 éléments : Air, Terre, Feu et Eau. Il y a donc quatre ‘univers’ qui vont se succéder sur la piste.

Les numéros sont accompagnés par un orchestre live et une très belle chanteuse mais dont les choix de chansons m’ont un peu déçue. Il faut noter qu’il n’y a pas de temps mort, les numéros se succèdent avec une fluidité impressionnante. Notre ébahissement va crescendo car les numéros sont de plus en plus impressionnants : la dernière partie dans l’univers aquatique est un summum d’esthétisme. Les numéros, en plus de proposer des performances physiques, sont extrêmement bien chorégraphiés. La scénographie est très travaillée.

Ce qui m’a marqué, comme la fois précédente, ce sont les chevaux : de superbes bêtes, de différentes races, qui ont l’air d’être heureuses et sont aimés par leurs dresseurs vu le nombre de caresses qu’ils reçoivent tout au long du spectacle. Tous les arts équestres sont présents : voltige, dressage, chorégraphie, carrousel,… Il y a un numéro où les cavaliers font du tir à l’arc et jonglent avec des haches alors qu’ils sont debout sur des chevaux qui galopent. Les acrobates ne sont pas en restent non plus, notamment le numéro d’équilibriste avec une échelle qui est fabuleux.

Il n’y a pas de clown dans ce cirque mais l’humour n’est pas absent pour autant : le numéro avec les deux chiens est très drôle. J’aurai bien aimé en ramener un chez moi.

Le spectacle s’adresse aux familles et aux amateurs de shows bien scénarisés mais les plus petits des enfants risquent de ne pas y trouver leur compte. Le spectacle dure 2h20, il y a un entracte de 20 min.

Quintessence vous reçoit jusqu’au 4 Mars 2017 dans la chapiteau de la porte de Passy.
29 déc. 2015
6,5/10
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La famille d’Alexis Gruss a décidé de s’allier avec la compagnie des Farfadais (Arts aériens) pour créer un spectacle où les mythes de Pégase et Icare s’entrecroisent et se fondent pour servir de fil conducteur à ce nouveau spectacle.

Les tableaux sont le plus souvent jolis et maitrisés et utilisent les deux mythes parallèles : les sangles croisées symbolisent le labyrinthe de Dédale, les cavaliers représentent évidemment Pégase, les contorsions aériennes, la valse aux rubans, les tissus aériens et autres numéros illustrent tour à tour le mythe raconté par la chanteuse Barbara Nicolli, accompagnée de l’orchestres live de Sylvain Rolland. Tour à tour les quatre éléments sont représentés et les numéros alternent avec fluidité arts équestres et aériens.

Si ces disciplines se marient joliment, avec quelques prouesses aériennes ou équestres qui laissent sans voix, je reste cela dit mitigée, notamment par certains costumes (ceux de Barbara Nicolli, sorte de croisement entre Daenerys Targaryen et Athéna), ou l’apparition des créatures chimériques aquatiques, dauphins et pieuvres géants de plastique blanc plutôt vilaines auxquelles je n’ai trouvé aucune poésie ni légèreté.

Je reste également mitigée aussi et surtout par l’accompagnement musical des numéros. En effet, les choix des succès commerciaux comme Adèle, Coldplay, Britney Spears m’ont paru faciles et peu adaptés. L’alternance anglais (chansons) et français (histoire racontée par Barbara Nicolli) me laisse perplexe. Où est sont la création, l’homogénéité, l’intensité et la poésie dans ce mélange au final un peu trop hybride ? C’est dommage, car si les chevaux sont réellement superbes et les numéros équestres impressionnants, il m’a manqué une sorte de poudre magique, d’émerveillement, de sensations.

Il y avait bien la piste, mais passez d’étoiles dans les yeux. En tous cas les miens. Pour les autres, soyons honnêtes : la salle était debout au final. Il en faut pour tous les goûts et c’est très bien comme ça.