Critiques pour l'événement Libres sont les papillons
Passez votre chemin.
L'histoire ?... Banale et décevante. Le texte ?... Vous êtes sûrs que c'est E. E. Schmitt qui a fait l'adaptation ?... Je ne peux y croire !
Le jeu des acteurs ? Seule Nathalie Roussel est crédible. Quant à Julien Dereims, tellement concentré sur son "handicap" qu'il se contente de réciter son texte, en haussant le ton de temps en temps, pour éviter que le public pique du nez. Comment peut-il être nominé aux Molières ?!
Anouchka Delon... Pourquoi ce choix ?!
Elle n'est ni fraîche ni attachante, juste crispante... Quand à Guillaume Beyeler, difficile de juger en quelques minutes de présence. Il n'apporte rien à l'intrigue... Bref, vraiment déçue.
L'histoire ?... Banale et décevante. Le texte ?... Vous êtes sûrs que c'est E. E. Schmitt qui a fait l'adaptation ?... Je ne peux y croire !
Le jeu des acteurs ? Seule Nathalie Roussel est crédible. Quant à Julien Dereims, tellement concentré sur son "handicap" qu'il se contente de réciter son texte, en haussant le ton de temps en temps, pour éviter que le public pique du nez. Comment peut-il être nominé aux Molières ?!
Anouchka Delon... Pourquoi ce choix ?!
Elle n'est ni fraîche ni attachante, juste crispante... Quand à Guillaume Beyeler, difficile de juger en quelques minutes de présence. Il n'apporte rien à l'intrigue... Bref, vraiment déçue.
Une pièce qui mêle habilement l'humour (on ne meurt pas de rire attention) et l'émotion (par contre la on pleure !).
C'est bien écrit, très bien joué.
C'est moderne tout en étant appliqué. Une TRÈS bonne pièce de théâtre !
C'est bien écrit, très bien joué.
C'est moderne tout en étant appliqué. Une TRÈS bonne pièce de théâtre !
En tant que fans de E-E Schmitt, nous sommes allés yeux fermés (c'est opportun) aux papillons.
Une excellente soirée pour une très bonne pièce, avec une histoire, de la subtilité, un intérêt sociologique, et un happy end. C'est bien vu !
La mère (Nathalie Roussel) est excellentissime et bien au dessus du lot ; le blaireau (Guillaume Beyeller) est plus que parfait en blaireau ; le jeune aveugle (Julien Dereims) joue très bien l'aveugle, à s'y méprendre, sinon, il est un peu... scolaire dans son jeu ; et la jeune délurée (la fille Delon) est dans son rôle, sans plus, et l'on sent qu'elle n'irait guère au-delà... si elle ne s'appelait pas Delon.
Ça sort du lot. A voir !
Une excellente soirée pour une très bonne pièce, avec une histoire, de la subtilité, un intérêt sociologique, et un happy end. C'est bien vu !
La mère (Nathalie Roussel) est excellentissime et bien au dessus du lot ; le blaireau (Guillaume Beyeller) est plus que parfait en blaireau ; le jeune aveugle (Julien Dereims) joue très bien l'aveugle, à s'y méprendre, sinon, il est un peu... scolaire dans son jeu ; et la jeune délurée (la fille Delon) est dans son rôle, sans plus, et l'on sent qu'elle n'irait guère au-delà... si elle ne s'appelait pas Delon.
Ça sort du lot. A voir !
Joli décor, mise en scène vivante, on sourit quelquefois.
Les deux personnages principaux jouent bien avec un surjeu pour la jeune fille qui donne d'ailleurs l'impression d'être plus explosive qu'elle ne veut le montrer. (On verra plus tard dans sa carrière...) La mère aussi surjoue un peu, sauf à la fin où son ton s'affine. Le fils est très bien, très crédible, touchant. En revanche, l'autre personnage n'est pas à la hauteur du personnage qu'il devrait figurer ; il semble ballot alors qu'il devrait être un Don Juan opportuniste et menfoutiste.
Et le texte est gentillet, pétri de bons sentiments dans une situation presque banale à propos du handicap, de l'amour maternel et de la prise de liberté. On devine souvent "le mot" qui va suivre. On espère toujours autre chose mais on voit les gros sabots qui avancent pesamment.
Tiens, à un moment, la jeune fille dont on sait qu'elle n'est pas cultivée a une expression qui ne relève pas du tout de son niveau de langue. Quelque chose comme "Je ne m'aventurerais pas à..." C'est un bug, nan ?
L'ensemble n'est pas très crédible. Particulièrement quand la jeune fille revient au bras d'un autre sans état d'âme, et ne cesse de l'enlacer et de se faire peloter devant son amoureux d'un jour et sa mère. Qui fait ça ?! Tout ce cinéma pour bien nous faire comprendre, nous montrer, nous prouver sa légèreté ou son lunatisme. Dans le cas où on ne l'aurait pas bien vu, allez, encore un bisou ! Qu'elle doive faire sa valise nous aurait suffit, monsieur le metteur en scène...
Personnellement, je ne me suis pas profondément ennuyée mais avec cette impression d'avoir quand même perdu mon temps.
Les deux personnages principaux jouent bien avec un surjeu pour la jeune fille qui donne d'ailleurs l'impression d'être plus explosive qu'elle ne veut le montrer. (On verra plus tard dans sa carrière...) La mère aussi surjoue un peu, sauf à la fin où son ton s'affine. Le fils est très bien, très crédible, touchant. En revanche, l'autre personnage n'est pas à la hauteur du personnage qu'il devrait figurer ; il semble ballot alors qu'il devrait être un Don Juan opportuniste et menfoutiste.
Et le texte est gentillet, pétri de bons sentiments dans une situation presque banale à propos du handicap, de l'amour maternel et de la prise de liberté. On devine souvent "le mot" qui va suivre. On espère toujours autre chose mais on voit les gros sabots qui avancent pesamment.
Tiens, à un moment, la jeune fille dont on sait qu'elle n'est pas cultivée a une expression qui ne relève pas du tout de son niveau de langue. Quelque chose comme "Je ne m'aventurerais pas à..." C'est un bug, nan ?
L'ensemble n'est pas très crédible. Particulièrement quand la jeune fille revient au bras d'un autre sans état d'âme, et ne cesse de l'enlacer et de se faire peloter devant son amoureux d'un jour et sa mère. Qui fait ça ?! Tout ce cinéma pour bien nous faire comprendre, nous montrer, nous prouver sa légèreté ou son lunatisme. Dans le cas où on ne l'aurait pas bien vu, allez, encore un bisou ! Qu'elle doive faire sa valise nous aurait suffit, monsieur le metteur en scène...
Personnellement, je ne me suis pas profondément ennuyée mais avec cette impression d'avoir quand même perdu mon temps.
Une comédie légère, croustillante et émouvante.
La pièce de Léonard Gershe, dont Eric Emmanuel Schmitt signe une adaptation heureuse et actualisée, nous raconte cette histoire avec adresse, humour caustique et précision des sentiments. Les répliques sont cinglantes, parfois très drôles et les situations nous embarquent sans temps mort mais tranquillement, laissant venir jusqu’à nous les émotions des personnages. Une mise en scène réglée au cordeau de Jean-Luc Moreau et Anne Poirier-Busson.
C’est l’histoire de Quentin, un jeune homme qui s’installe enfin seul dans un appartement. Sa mère s’inquiète de cette séparation, s’affaire à chaperonner son fils et tente en vain de le faire revenir au bercail. Quentin fait la connaissance de Julia, sa voisine, une jeune femme débridée qui semble avoir vécu mille vies du haut de ses 23 ans. Un flirt grandissant se noue entre Quentin et Julia. Et c’est là que tout va riper !... La mère et Julia s’opposent, Quentin s’impose, Julia s’interroge et les rebondissements vont se succéder jusqu’à la fin.
Libres sont les papillons ? Et pourtant, il y a souvent de l’orage dans l’air ! L’affection puis l’amour naissant entre les jeunes amants ; leurs désirs amoureux ; l’amour maternel ; le besoin d’émancipation… Tout se joue ici, se noue et s’entremêle pour les personnages de ce trio bancal, pris dans le piège de leurs retranchements.
Libres sont les papillons ? « Oui ! » Avons-nous envie de dire à la fin de cette pièce aux allures de fable. La prise de conscience des sentiments, la volonté de liberté comme la quête d’émancipation de soi et de l’autre semblent libérer les personnages de leurs propres jougs moraux et de leurs propres peurs. Libres sont les papillons !
Les comédiens font ressortir avec aisance et justesse l’évolution des personnages et des situations. C’est très bien joué. Nathalie Roussel nous livre une mère magnifique et émouvante dans son renoncement. Julien Dereims est époustouflant de sincérité et de justesse de jeu. Anouchka Delon est une Julia crédible, malicieuse et sensuelle. Sans oublier Guillaume Beyeler, dans un passage court et ingrat, très bon aussi. Une distribution brillante pour des rôles délicats.
Le public est sous le charme de ce spectacle touchant, agréable et drôle.
La pièce de Léonard Gershe, dont Eric Emmanuel Schmitt signe une adaptation heureuse et actualisée, nous raconte cette histoire avec adresse, humour caustique et précision des sentiments. Les répliques sont cinglantes, parfois très drôles et les situations nous embarquent sans temps mort mais tranquillement, laissant venir jusqu’à nous les émotions des personnages. Une mise en scène réglée au cordeau de Jean-Luc Moreau et Anne Poirier-Busson.
C’est l’histoire de Quentin, un jeune homme qui s’installe enfin seul dans un appartement. Sa mère s’inquiète de cette séparation, s’affaire à chaperonner son fils et tente en vain de le faire revenir au bercail. Quentin fait la connaissance de Julia, sa voisine, une jeune femme débridée qui semble avoir vécu mille vies du haut de ses 23 ans. Un flirt grandissant se noue entre Quentin et Julia. Et c’est là que tout va riper !... La mère et Julia s’opposent, Quentin s’impose, Julia s’interroge et les rebondissements vont se succéder jusqu’à la fin.
Libres sont les papillons ? Et pourtant, il y a souvent de l’orage dans l’air ! L’affection puis l’amour naissant entre les jeunes amants ; leurs désirs amoureux ; l’amour maternel ; le besoin d’émancipation… Tout se joue ici, se noue et s’entremêle pour les personnages de ce trio bancal, pris dans le piège de leurs retranchements.
Libres sont les papillons ? « Oui ! » Avons-nous envie de dire à la fin de cette pièce aux allures de fable. La prise de conscience des sentiments, la volonté de liberté comme la quête d’émancipation de soi et de l’autre semblent libérer les personnages de leurs propres jougs moraux et de leurs propres peurs. Libres sont les papillons !
Les comédiens font ressortir avec aisance et justesse l’évolution des personnages et des situations. C’est très bien joué. Nathalie Roussel nous livre une mère magnifique et émouvante dans son renoncement. Julien Dereims est époustouflant de sincérité et de justesse de jeu. Anouchka Delon est une Julia crédible, malicieuse et sensuelle. Sans oublier Guillaume Beyeler, dans un passage court et ingrat, très bon aussi. Une distribution brillante pour des rôles délicats.
Le public est sous le charme de ce spectacle touchant, agréable et drôle.
J’ai passé un bon moment. Je ne regrette pas d’avoir bloqué une soirée pour voir cette pièce.
Je suis sorti de ce théâtre ‘heureux’. Libres sont les papillons est une pièce qui rend heureux. Les comédiens sont charmants et bons. Les répliques sont drôles, parfois émouvantes. Il y a peut-être des imperfections, mais on s’en moque, on les oublie, on est pris par l’histoire.
Je suis sorti de ce théâtre ‘heureux’. Libres sont les papillons est une pièce qui rend heureux. Les comédiens sont charmants et bons. Les répliques sont drôles, parfois émouvantes. Il y a peut-être des imperfections, mais on s’en moque, on les oublie, on est pris par l’histoire.
Une histoire d’amour entre un jeune aveugle et une apprentie actrice franche et insouciante, vous y croyez ? Au Théâtre Rive-Gauche, Éric-Emmanuel Schmitt exhume et adapte Libres sont les papillons de l’Américain Léonard Gershe. Cette comédie romantique au titre sucré laisse présager un agréable divertissement. Malgré un enrobage sirupeux et une faiblesse globale dans l’écriture, la pièce aborde avec une grande justesse les relations houleuses entre enfants et parents et la revendication à la normalité malgré le handicap. Jean-Luc Moreau dirige avec évidence un quatuor de comédiens bien assortis et souligne l’éclosion d’un talent brut de décoffrage, Anouchka Delon.
Quentin respire enfin. Parti de la maison familiale de Neuilly, le jeune compositeur a posé ses valises dans un cagibi à Barbès. Le changement drastique de décor ne semble pas poser de problème au jeune homme (et pour cause, il est aveugle de naissance). Débarrassé d’une mère surprotectrice, il découvre la liberté. Sa rencontre avec Julia, voisine de palier gaffeuse et gourmande, va bouleverser sa tranquillité…
L’amour peut-il balayer les différences ? Léonard Gershe nous met face à l’éclosion d’une liaison improbable entre deux tempéraments apparemment opposés : la volcanique et volage Julia détonne par rapport au tranquille et discret Quentin. Ce jeu du chat et de la souris trouvera cependant (et bien rapidement) une conclusion câline. Mais c’était sans compte la présence envahissante de Florence, bien décidée à ramener son poussin au bercail. Rapidement, le triangle dessine des tensions et crée un sel comique et émouvant.
Anouchka Delon sort de sa chrysalide
Avouons-le, le début de la pièce laissait craindre les pires mièvreries. Une fois les quinze premières minutes passées, tout va mieux. Amants à la ville comme à la scène, Anouchka Delon et Julien Dereims n’ont pas à se forcer pour créer une romance naissante malgré les caractères contrastés de leur personnage. La jeune femme, dont ce sont les réels premiers pas au théâtre, désarçonne par son naturel et son jeu très cash. Totalement à l’aise sur le plateau, on ne dirait même pas qu’elle compose un rôle tant cela semble couler de source. Pimpante sans chichi, elle papillonne en toute spontanéité aux côtés de son partenaire. Celui-ci se montre plus discret, malgré de brèves explosions et apporte une belle intériorité à une partition délicate. Il est très crédible en aveugle qui se rebelle.
Si l’idylle surprenante de Quentin et Julia paraît de prime abord constituer l’intérêt premier de Libres sont les papillons, la relation conflictuelle entre le fils et la mère emporte davantage notre adhésion. Nathalie Roussel est géniale et très drôle en mère bourgeoise coincée et castratrice. Pince-sans-rire, elle questionne également les limites du cocon maternel. Comment délivrer à la fois de l’amour, sans étouffer trop son enfant ? D’autant plus quand il est différent des autres ? De l’agacement aux mises au point, pour finir à la réconciliation, le chemin n’est pas si aisé.
En ancrant assez justement Libres sont les papillons dans notre Paris actuel, Schmitt prouve que les discordances familiales et sentimentales n’ont pas vraiment pris une ride au théâtre. Jean-Luc Moreau imprime un rythme enlevé et frais à cette comédie qui cache plus de profondeur qu’il n’y paraît.
Quentin respire enfin. Parti de la maison familiale de Neuilly, le jeune compositeur a posé ses valises dans un cagibi à Barbès. Le changement drastique de décor ne semble pas poser de problème au jeune homme (et pour cause, il est aveugle de naissance). Débarrassé d’une mère surprotectrice, il découvre la liberté. Sa rencontre avec Julia, voisine de palier gaffeuse et gourmande, va bouleverser sa tranquillité…
L’amour peut-il balayer les différences ? Léonard Gershe nous met face à l’éclosion d’une liaison improbable entre deux tempéraments apparemment opposés : la volcanique et volage Julia détonne par rapport au tranquille et discret Quentin. Ce jeu du chat et de la souris trouvera cependant (et bien rapidement) une conclusion câline. Mais c’était sans compte la présence envahissante de Florence, bien décidée à ramener son poussin au bercail. Rapidement, le triangle dessine des tensions et crée un sel comique et émouvant.
Anouchka Delon sort de sa chrysalide
Avouons-le, le début de la pièce laissait craindre les pires mièvreries. Une fois les quinze premières minutes passées, tout va mieux. Amants à la ville comme à la scène, Anouchka Delon et Julien Dereims n’ont pas à se forcer pour créer une romance naissante malgré les caractères contrastés de leur personnage. La jeune femme, dont ce sont les réels premiers pas au théâtre, désarçonne par son naturel et son jeu très cash. Totalement à l’aise sur le plateau, on ne dirait même pas qu’elle compose un rôle tant cela semble couler de source. Pimpante sans chichi, elle papillonne en toute spontanéité aux côtés de son partenaire. Celui-ci se montre plus discret, malgré de brèves explosions et apporte une belle intériorité à une partition délicate. Il est très crédible en aveugle qui se rebelle.
Si l’idylle surprenante de Quentin et Julia paraît de prime abord constituer l’intérêt premier de Libres sont les papillons, la relation conflictuelle entre le fils et la mère emporte davantage notre adhésion. Nathalie Roussel est géniale et très drôle en mère bourgeoise coincée et castratrice. Pince-sans-rire, elle questionne également les limites du cocon maternel. Comment délivrer à la fois de l’amour, sans étouffer trop son enfant ? D’autant plus quand il est différent des autres ? De l’agacement aux mises au point, pour finir à la réconciliation, le chemin n’est pas si aisé.
En ancrant assez justement Libres sont les papillons dans notre Paris actuel, Schmitt prouve que les discordances familiales et sentimentales n’ont pas vraiment pris une ride au théâtre. Jean-Luc Moreau imprime un rythme enlevé et frais à cette comédie qui cache plus de profondeur qu’il n’y paraît.
Libres sont Les Papillons est une pièce moyenne.
Elle est moyenne dans tout. Pas un élément ne ressort pour briller. La mise en scène, le décor, la musique ou encore le jeu des acteurs : tout est passable, à la limite du bien mais on peut mieux faire.
Je crois que c'est clairement un choix du théâtre, et ce choix implique les publics. La moyenne d'âge est de 65 ans et si vous n'en faites pas partie, vous n'aimerez sûrement pas, car rien n'est moderne, tout est un peu rassi.
Le problème est donc dans sa non modernité, l'histoire, le texte et le décor sont intéressants mais manquent de ce peps qui rendrait cette pièce époustouflante.
Elle est moyenne dans tout. Pas un élément ne ressort pour briller. La mise en scène, le décor, la musique ou encore le jeu des acteurs : tout est passable, à la limite du bien mais on peut mieux faire.
Je crois que c'est clairement un choix du théâtre, et ce choix implique les publics. La moyenne d'âge est de 65 ans et si vous n'en faites pas partie, vous n'aimerez sûrement pas, car rien n'est moderne, tout est un peu rassi.
Le problème est donc dans sa non modernité, l'histoire, le texte et le décor sont intéressants mais manquent de ce peps qui rendrait cette pièce époustouflante.
Quentin est un jeune homme qui aspire à devenir autonome. Aveugle de naissance, le jeune compositeur a quitté le douillet cocon familial de Neuilly depuis un mois pour prendre son indépendance dans un studio délabré de Barbès, au nord de Paris. Sa mère, surprotectrice, est persona non grata dans son nouvel univers. Alors qu’il fait la connaissance de Julia, sa jeune voisine bordélique et comédienne en devenir, mariée à 16 ans et divorcée six jours plus tard, sa mère débarque pour le ramener à la maison. La rencontre choc entre ces deux mondes que tout oppose permettra à chacun de s’affranchir individuellement. « Il n’y a pas pire aveugle que celui qui ne veut pas voir » et nul ne sortira indemne.
La pièce de Leonard Gershe est d’une fraicheur revigorante en cette période hivernale. La mise en scène de Jean-Luc Moreau se montre dynamique et ne laisse place à aucun temps mort. La fluidité des scènes rend le propos limpide. L’adaptation, signée Eric-Emmanuel Schmitt, est une très bonne surprise et souligne un boulevard à la fois tendre et drôle, d’une légèreté bienveillante, un sujet intemporel qu’il choisit de transposer dans le Paris actuel. Le décor (l’appartement de Quentin) sera le lieu de l’expression des sentiments amoureux à différents niveaux. Les personnages sont chacun libres à leur manière et tous s’aiment mais de façon maladroite, dans la souffrance. Un formidable quatuor d’acteurs sert un texte percutant aux répliques cinglantes qui nous place en équilibre entre le rire et l’émotion. Julien Dereims incarne, avec une grande justesse, Quentin, un être sensible et délicat. Il est éblouissant et dose parfaitement son jeu pour ne pas tomber dans l’excès ou la caricature du jeune aveugle. A ses côtés, la pétillante Anouchka Delon apporte beaucoup de spontanéité à son personnage aux allures de bonbon acidulé. Elle est touchante dans son amour passionné mais démesuré, d’une sincérité évidente. Son naturel déconcertant est sans artifice contrairement aux rajouts capillaires et aux faux-cils de Julia.
Nathalie Roussel, quant à elle, est épatante en bourgeoise dépassée par la volonté de son fils de prendre son envol vers le monde adulte en ne parvenant pas à couper le cordon malgré la lucidité de Quentin lui rappelant que « élever un fils, même aveugle, n’est pas une occupation à vie. ». Elle projette l’existence de son fils dans les livres pour enfants qu’elle écrit dont le héros, Johnny Ténèbre, est atteint de cécité et vit des aventures fabuleuses. Enfin, Guillaume Beyeler, bien qu’il ait un rôle très minimaliste, tire son épingle du jeu en incarnant Augustin, un mystérieux metteur en scène qui détournera Julia de Quentin, comme des sentiments éphémères de confusion.
Avec le refrain d’une ritournelle, nous nous laissons transporter dans leur divertissante histoire, aussi profonde que légère, sur la tornade que représente l’amour dans nos existences. La pièce est un joli papillon libre dans le monde théâtral, volant vers la lumière du succès, qui vient de se poser au Théâtre Rive-Gauche.
La pièce de Leonard Gershe est d’une fraicheur revigorante en cette période hivernale. La mise en scène de Jean-Luc Moreau se montre dynamique et ne laisse place à aucun temps mort. La fluidité des scènes rend le propos limpide. L’adaptation, signée Eric-Emmanuel Schmitt, est une très bonne surprise et souligne un boulevard à la fois tendre et drôle, d’une légèreté bienveillante, un sujet intemporel qu’il choisit de transposer dans le Paris actuel. Le décor (l’appartement de Quentin) sera le lieu de l’expression des sentiments amoureux à différents niveaux. Les personnages sont chacun libres à leur manière et tous s’aiment mais de façon maladroite, dans la souffrance. Un formidable quatuor d’acteurs sert un texte percutant aux répliques cinglantes qui nous place en équilibre entre le rire et l’émotion. Julien Dereims incarne, avec une grande justesse, Quentin, un être sensible et délicat. Il est éblouissant et dose parfaitement son jeu pour ne pas tomber dans l’excès ou la caricature du jeune aveugle. A ses côtés, la pétillante Anouchka Delon apporte beaucoup de spontanéité à son personnage aux allures de bonbon acidulé. Elle est touchante dans son amour passionné mais démesuré, d’une sincérité évidente. Son naturel déconcertant est sans artifice contrairement aux rajouts capillaires et aux faux-cils de Julia.
Nathalie Roussel, quant à elle, est épatante en bourgeoise dépassée par la volonté de son fils de prendre son envol vers le monde adulte en ne parvenant pas à couper le cordon malgré la lucidité de Quentin lui rappelant que « élever un fils, même aveugle, n’est pas une occupation à vie. ». Elle projette l’existence de son fils dans les livres pour enfants qu’elle écrit dont le héros, Johnny Ténèbre, est atteint de cécité et vit des aventures fabuleuses. Enfin, Guillaume Beyeler, bien qu’il ait un rôle très minimaliste, tire son épingle du jeu en incarnant Augustin, un mystérieux metteur en scène qui détournera Julia de Quentin, comme des sentiments éphémères de confusion.
Avec le refrain d’une ritournelle, nous nous laissons transporter dans leur divertissante histoire, aussi profonde que légère, sur la tornade que représente l’amour dans nos existences. La pièce est un joli papillon libre dans le monde théâtral, volant vers la lumière du succès, qui vient de se poser au Théâtre Rive-Gauche.
Tour à tour franchement drôle ou poignante, une comédie romantique originale et interpellante sur la différence, l'amour et ses excès et la fragilité des relations humaines.
Une réussite.
Une réussite.
Les avis de la rédaction