Critiques pour l'événement Les Voeux du Coeur
Après "Des Gens Biens" au théâtre Hebertot, qui m'avait grandement enthousiasmé, Anne Bourgeois trouve un nouveau texte pour questionner la morale et le jugement, à travers cette fois, la question de la religion et la sexualité.
Bien que la pièce tourne autour d'un couple gay, c'est plus la sexualité en général, que l'homosexualité en particulier qui est questionnée dans le cadre religieux de cette belle pièce de Bill C. Davis.
Décidément, les américains n'ont pas leur pareil pour rendre divertissant des dilemmes moraux ! Chacun à ses propres raisons, qui sont défendues avec légitimité, et laisse le spectateur libre de toute opinion. La traduction française fait d'ailleurs tout à fait justice à la pièce, ainsi que les interprétations : c'est une merveille de quatuor qui joue cette partition, les comédiens sont tous les quatre formidables dans leur rôle.
Bon, d'accord, vu les thèmes abordés, c'est vrai que ça n'a pas l'air très fun comme ça, mais "Les Vœux du Cœur" est un vrai divertissement, solide, drôle et intelligent. On aimerait voir plus souvent du théâtre écrit comme celui-ci !
Mon seul bémol viendrait des quelques petites longueurs, et aussi de certains points de la mise en scène, qui, si elle est dynamique, manque parfois de fluidité (ces transitions, ces projections ... ).
Hormis cela, c'est du beau travail qui fait plaisir a voir !
Bien que la pièce tourne autour d'un couple gay, c'est plus la sexualité en général, que l'homosexualité en particulier qui est questionnée dans le cadre religieux de cette belle pièce de Bill C. Davis.
Décidément, les américains n'ont pas leur pareil pour rendre divertissant des dilemmes moraux ! Chacun à ses propres raisons, qui sont défendues avec légitimité, et laisse le spectateur libre de toute opinion. La traduction française fait d'ailleurs tout à fait justice à la pièce, ainsi que les interprétations : c'est une merveille de quatuor qui joue cette partition, les comédiens sont tous les quatre formidables dans leur rôle.
Bon, d'accord, vu les thèmes abordés, c'est vrai que ça n'a pas l'air très fun comme ça, mais "Les Vœux du Cœur" est un vrai divertissement, solide, drôle et intelligent. On aimerait voir plus souvent du théâtre écrit comme celui-ci !
Mon seul bémol viendrait des quelques petites longueurs, et aussi de certains points de la mise en scène, qui, si elle est dynamique, manque parfois de fluidité (ces transitions, ces projections ... ).
Hormis cela, c'est du beau travail qui fait plaisir a voir !
On retrouve avec plaisir l'auteur de "l'affrontement" ! Finesse des dialogues, humour et émotion ! Une très belle mise en scène. Beaux acteurs avec un Bruno Madinier qui a juste du mal dans les scènes criées.
A voir !!
A voir !!
Déçue par cette pièce dont j'attendais beaucoup plus après avoir lu les critiques sur Au Balcon. Jolie scénographie et décor épuré, texte intéressant mais quelques longueurs.
Certes, cette pièce a le mérite de questionner l'église sur le sujet de l'homosexualité, le célibat et la chasteté des prêtres, les mères célibataires mais les longueurs m'ont souvent fait décrocher. Reste que l'un des protagonistes m'a particulièrement convaincu : le personnage interprété par Julie Debazac. A partir du moment où elle apparaît sur scène, on ne voit qu'elle. Elle est bluffante, très investie et emporte tout sur son passage.
Son rôle est le petit grain de sable qui va enrayer la machine et faire douter le prêtre. Je ne retiens que sa prestation.
Certes, cette pièce a le mérite de questionner l'église sur le sujet de l'homosexualité, le célibat et la chasteté des prêtres, les mères célibataires mais les longueurs m'ont souvent fait décrocher. Reste que l'un des protagonistes m'a particulièrement convaincu : le personnage interprété par Julie Debazac. A partir du moment où elle apparaît sur scène, on ne voit qu'elle. Elle est bluffante, très investie et emporte tout sur son passage.
Son rôle est le petit grain de sable qui va enrayer la machine et faire douter le prêtre. Je ne retiens que sa prestation.
"Les vœux du cœur" et "l'affrontement" : même combat !
L'évolution de la pratique chrétienne, la place de chacun dans l'église, la chasteté des prêtres... Bref un vrai sujet pour Bill C. Davis.
Ayant vu l'un et l'autre j'ai comme une impression de double emploi !
Davy Sardou est toujours aussi juste, et chacun rempli sa mission à merveille... l'ambiance est quand même "plombée" par le doute qui habite chacun, et la mise en scène artificielle...
L'évolution de la pratique chrétienne, la place de chacun dans l'église, la chasteté des prêtres... Bref un vrai sujet pour Bill C. Davis.
Ayant vu l'un et l'autre j'ai comme une impression de double emploi !
Davy Sardou est toujours aussi juste, et chacun rempli sa mission à merveille... l'ambiance est quand même "plombée" par le doute qui habite chacun, et la mise en scène artificielle...
Comment concilier la foi chrétienne et l’épanouissement amoureux lorsque l’on est homosexuel ? Bill C. Davis tente de résoudre ce problème épineux dans Les Vœux du Cœur au Théâtre La Bruyère.
Après L’Affrontement, le dramaturge américain prolonge la dialectique du cœur et de l’esprit dans une pièce brûlante d’actualité, au sujet grave mais traité sur un mode loin d’être pesant par Anne Bourgeois. La metteur en scène se distingue par une direction d’acteurs au cordeau permettant de faire oublier une scénographie hasardeuse et ringarde.
Les polémiques entourant le mariage pour tous n’ont pas encore suscité beaucoup d’intérêt sur les planches. En sociologue avisé, l’auteur peint un quatuor de portraits délicatement ciselés, pas du tout manichéens. La grande force de cette version française repose sur l’alchimie qu’a su créer Anne Bourgeois entre les acteurs en exploitant pertinemment leur configuration et leur dynamique.
Davy Sardou et Julien Alluguette se complètent à merveille dans les rôles des apprentis mariés. Le premier délivre toujours autant de sensibilité dans son jeu en homme rongé par le doute tandis que le second impose sa plastique de rêve en tête brûlée fougueuse et tenace. Bruno Madinier est crédible en prêtre victime de crise de foi et s’ouvrant aux plaisirs de l’amour tandis que Julie Debazac apporte un vent de féminité bienvenu en séductrice fonceuse.
Leur complémentarité illumine la mise en scène, un peu plombée par un rapport à l’espace balbutiant et artificiel. Les vidéos préhistoriques de Sébastien Sidaner évoquent un jeu vidéo des années 80 tandis que la bande-son de Jacques Cassard ressemble à une fusion entre Era et une boum cheap. Cette volonté de coller au réel n’apporte rien à la représentation ; à la limite, quelques éléments de décor basiques auraient suffi, contrebalancés par le talent des quatre interprètes.
Malgré ces quelques réserves, Les Vœux du Cœur pousse à la réflexion et entremêle habilement divertissement léger et débats d’aujourd’hui.
Après L’Affrontement, le dramaturge américain prolonge la dialectique du cœur et de l’esprit dans une pièce brûlante d’actualité, au sujet grave mais traité sur un mode loin d’être pesant par Anne Bourgeois. La metteur en scène se distingue par une direction d’acteurs au cordeau permettant de faire oublier une scénographie hasardeuse et ringarde.
Les polémiques entourant le mariage pour tous n’ont pas encore suscité beaucoup d’intérêt sur les planches. En sociologue avisé, l’auteur peint un quatuor de portraits délicatement ciselés, pas du tout manichéens. La grande force de cette version française repose sur l’alchimie qu’a su créer Anne Bourgeois entre les acteurs en exploitant pertinemment leur configuration et leur dynamique.
Davy Sardou et Julien Alluguette se complètent à merveille dans les rôles des apprentis mariés. Le premier délivre toujours autant de sensibilité dans son jeu en homme rongé par le doute tandis que le second impose sa plastique de rêve en tête brûlée fougueuse et tenace. Bruno Madinier est crédible en prêtre victime de crise de foi et s’ouvrant aux plaisirs de l’amour tandis que Julie Debazac apporte un vent de féminité bienvenu en séductrice fonceuse.
Leur complémentarité illumine la mise en scène, un peu plombée par un rapport à l’espace balbutiant et artificiel. Les vidéos préhistoriques de Sébastien Sidaner évoquent un jeu vidéo des années 80 tandis que la bande-son de Jacques Cassard ressemble à une fusion entre Era et une boum cheap. Cette volonté de coller au réel n’apporte rien à la représentation ; à la limite, quelques éléments de décor basiques auraient suffi, contrebalancés par le talent des quatre interprètes.
Malgré ces quelques réserves, Les Vœux du Cœur pousse à la réflexion et entremêle habilement divertissement léger et débats d’aujourd’hui.
Les avis de la rédaction