Critiques pour l'événement La Promesse de l'Aube
La tendresse a des secondes qui battent plus lentement que les autres.
Paru en 1973, ce récit d'un amour fou d'une mère pour son fils, ce sublime roman largement autobiographique de Romain Gary, possède tous les atouts pour attirer un jeune homme de théâtre.
Pour qu'il s'empare de ces mots, de l'adoration que cette femme avait pour son enfant, elle que la vie a tellement malmené, qui sans jamais baisser les bras, avec une croyance hors du commun a finalement réussi son pari fou, insensé, de l'emmener au plus haut !
Délaissant Molière pour un moment, Tigran Mekhitarian s'est visiblement régalé en adaptant ce joyau.
Faisant un choix très efficace de mêler narration et dialogues.
Sans céder à l'appel du pathos, avec intelligence et délicatesse, il fait couler les mots de Gary.
Sobrement, car beaucoup d'émotions passent sur son visage et dans son regard.
A ses côtés, Delphine Husté, armée d'un accent russe convaincant, savoure ce rôle de mère que le doute n'effleure jamais, dont l'amour maternel déplace des montagnes. Posant sans relâche son regard plein d'adoration sur son fils.
Léonard Stéfanica, non content de nous ravir avec son violon, instrument parfait pour accompagner cette histoire, endosse tous les autres rôles, tour à tour bourgeoise russe, prétendant malheureux, aviateur ....
La scène du Contrescarpe est exiguë ce qui rend les changements de décor par moment un peu maladroits.
Mais l'émotion que nous procurent les mots de Gary et le jeu des trois comédiens n'en est que plus proche et plus sincère.
Sans imagination, l'amour n'a aucune chance.
Voilà une bien jolie façon de nous le démontrer !
Sylvie Tuffier
Paru en 1973, ce récit d'un amour fou d'une mère pour son fils, ce sublime roman largement autobiographique de Romain Gary, possède tous les atouts pour attirer un jeune homme de théâtre.
Pour qu'il s'empare de ces mots, de l'adoration que cette femme avait pour son enfant, elle que la vie a tellement malmené, qui sans jamais baisser les bras, avec une croyance hors du commun a finalement réussi son pari fou, insensé, de l'emmener au plus haut !
Délaissant Molière pour un moment, Tigran Mekhitarian s'est visiblement régalé en adaptant ce joyau.
Faisant un choix très efficace de mêler narration et dialogues.
Sans céder à l'appel du pathos, avec intelligence et délicatesse, il fait couler les mots de Gary.
Sobrement, car beaucoup d'émotions passent sur son visage et dans son regard.
A ses côtés, Delphine Husté, armée d'un accent russe convaincant, savoure ce rôle de mère que le doute n'effleure jamais, dont l'amour maternel déplace des montagnes. Posant sans relâche son regard plein d'adoration sur son fils.
Léonard Stéfanica, non content de nous ravir avec son violon, instrument parfait pour accompagner cette histoire, endosse tous les autres rôles, tour à tour bourgeoise russe, prétendant malheureux, aviateur ....
La scène du Contrescarpe est exiguë ce qui rend les changements de décor par moment un peu maladroits.
Mais l'émotion que nous procurent les mots de Gary et le jeu des trois comédiens n'en est que plus proche et plus sincère.
Sans imagination, l'amour n'a aucune chance.
Voilà une bien jolie façon de nous le démontrer !
Sylvie Tuffier
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