Critiques pour l'événement 30/40 Livingstone
Un univers absurde comme je les aime.

Sergi LOPEZ déborde d'énergie dans ce presque seul en scène. Un fils qui confronte son père plus concerné par une finale de tennis que par les désirs d'émancipation de sa progéniture. Et un homme-cerf qui joue les trouble-fête, sorti de l'inconscient délirant du jeune homme (enfin pas si jeune que cela non plus).

Si le texte manque parfois de cohérence il faut accepter le lachez-prise pour se laisser porter par l'absurde des situations et le délire de cette homme qui cherche, qui se cherche, et qui, tel Livingstone, se perd dans une jungle, celle de son inconscient.

Un spectacle qui ne vous livre pas toutes les réponses sur un tapis vert mais qui se laisse savourer par son humour et par l'extraordinaire énergie de ses ceux comédiens.
25 oct. 2015
6,5/10
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Afin d’attirer l’attention d’un père obnubilé par un match de tennis à Wimbledon et s’émanciper, un jeune explorateur intrépide se lance à la conquête d’une chimère étrange qui le conduira très loin des sentiers battus.

À l’image de l’entrée en scène décalée du cerf et de son chasseur sous forme d’une course-poursuite absurde, ce spectacle baroque se construit comme le jeu du chat et de la souris, entre excitation de la prise et lassitude du gain.

Dans cette jungle contaminée par le réalisme magique latino-américain, Sergi López et Jorge Picó forment un tandem de choc qui ne manque pas de toucher les cordes zygomatiques d’un public hilare. Le premier n’hésite pas à verser dans l’autodérision, se moquant d’un bidon bien visible : il faut le voir se démener comme un diable, taquin et séducteur. Son petit accent irrésistible ne gâche rien à l’affaire et il délivre une énergie proprement démentielle. Le second se démarque par sa pantomime ultra expressive, créature mythique aussi farouche que charmeuse.

Sur un gazon vert synthétique, cette projection fantasmagorique incestueuse nécessite de lâcher prise : malgré une écriture parfois poussive (surtout au début), 30/40 Livingstone apporte une bouffée d’air frais et tropical bienvenue.
4 oct. 2015
5,5/10
276
On démarrait bien et fort avec un Sergi Lopez très en forme et bondissant sur scène (tout comme son binôme Jorge Pico dont les chorégraphies sont vraiment réussies) mais passé le moment de justification de son départ auprès de son père (sans doute la meilleure scène de la pièce)... On tombe dans une fantaisie burlesque sans queue, ni tête et on essaye de se raccrocher au filet de la partie de tennis mais on ne sait pas où l'on va, on reste sur notre faim.

On espère revoir Sergi Lopez aussi fort dans une autre pièce rapidement mais avec un texte qui pourra sublimer son talent.
4 oct. 2015
4/10
91
Cela commençait très bien : Sergi Lopez, seul sur scène, mais occupant bien tout l'espace, nous racontait avec humour et vivacité son enfance atypique : il préférait "chercher" plutôt que jouer au foot.

Passe un homme cerf léger et énigmatique... Me voilà intriguée et curieuse de voir ce sujet métaphysique de la quête traitée sous cet angle burlesque.

Le dialogue où il explique à son père, rivé à un match de tennis à la tv, qu'il veut sortir du cadre est un morceau d'anthologie, mais, après, nada. Le jeu ne se renouvelle pas, ni les idées. Pour rester dans le contexte, c'est comme regarder des joueurs de fond de court au tennis, on s'ennuie ferme, on attend une accélération, une montée au filet, en vain...

Cependant félicitation à Sergi pour sa forme physique, pas pour ses formes ;-) !