Critiques pour l'événement 30/40 Livingstone
2 oct. 2015
3/10
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Une pièce assez désarmante qui met en présence un homme qui adorerait "chercher" ( et trouver ?) et un cerf.

Jusque là, c'est assez facile à suivre.
Mais une fois que le personnage principal est projeté dans ce qu'il considère être le Paradis et qu'il peut enfin satisfaire sa soif de recherche, on tombe alors dans l'absurde mais pas dans le ridicule. Sergi Lopez a une présence forte sur scène, qu'il occupe magistralement. C'est beaucoup plus lui qui nous tient en haleine que le texte qu'il s'emploie à faire vivre. Un texte qui manque souvent d'étoffe et que les incursions dans l'absurde ne suffisent pas à relever.

Quelques scènes intéressantes néanmoins, en particulier les scènes où il tente d'apprivoiser le cerf qu'il a tant cherché : l'animal des animaux. Celui qui a déposé le soleil dans le ciel après l'avoir accroché à ses bois. Quel rapport alors entre 30/40 et Livingstone ? Livingstone, pour la quête d'absolu. 30/40 pour le tennis.

Que dire quand Sergi Lopez se met à arbitrer une partie de tennis entre le dit cerf et une présence inconnue ? C'est là que la pièce atteint les sommets de l'absurde. A nous de décoder.

Je suis restée sur ma faim - mais peut-être d'autres pas. Dommage car le talent de Sergi Lopez aurait besoin de tant d'occasions pour s'exprimer pleinement. Et pour nous emporter...

Un coup de chapeau au grand bonhomme degingandé, Jorge Pico, qui interprète le cerf dans une chorégraphie légère et très expressive.