Critiques pour l'événement 1993
"1993" est un exemple pontifiant de ce que l'art peut produire comme proposition excluante parce que ses créateurs l'ont voulu exclusive, dérangeante et visionnaire.
La première partie est tout simplement incompréhensible, nous sommes plongés dans le noir pendant près d'une heure (!) avec des néons stroboscopes, des fumigènes et des acteurs invisibles qui hurlent des phrases. Il faut faire un intense effort de concentration pour ingérer toutes ces informations criées, qui n'ont aucun sens, si ce n'est d'être vaguement contre quelque chose (la guerre ? la paix ? l'Europe ? la vanité de nos sociétés occidentales ?). C'est très désagréable.
Dans la deuxième partie, des jeunes d'Erasmus, à Calais, à la veille de quelque chose (dont nous ne saurons rien), noient leurs peurs et leur désespoir dans une soirée infernale, filmée et diffusée en direct.
C'est admirablement maitrisé, mais là aussi, quelle histoire nous raconte t-on ?
Julien Gosselin est assurément un punk de la mise en scène théâtrale actuelle. Il propose en déconstruisant et c'est toujours intéressant. Mais avec "2666" et "Les particules élémentaires", il s'appuyait sur des chefs d’œuvre de la littérature, admirablement écrits.
"1993" n'est pas une adaptation. Et Aurélien Bellanger, que j'apprécie beaucoup comme écrivain pour son style brutal et lucide sur les grands projets structurants de notre époque, n'a pas su ici s'adapter aux exigences du théâtre qui, quelque soit la profondeur du propos, requièrent un minimum de narration, une histoire à raconter.
La première partie est tout simplement incompréhensible, nous sommes plongés dans le noir pendant près d'une heure (!) avec des néons stroboscopes, des fumigènes et des acteurs invisibles qui hurlent des phrases. Il faut faire un intense effort de concentration pour ingérer toutes ces informations criées, qui n'ont aucun sens, si ce n'est d'être vaguement contre quelque chose (la guerre ? la paix ? l'Europe ? la vanité de nos sociétés occidentales ?). C'est très désagréable.
Dans la deuxième partie, des jeunes d'Erasmus, à Calais, à la veille de quelque chose (dont nous ne saurons rien), noient leurs peurs et leur désespoir dans une soirée infernale, filmée et diffusée en direct.
C'est admirablement maitrisé, mais là aussi, quelle histoire nous raconte t-on ?
Julien Gosselin est assurément un punk de la mise en scène théâtrale actuelle. Il propose en déconstruisant et c'est toujours intéressant. Mais avec "2666" et "Les particules élémentaires", il s'appuyait sur des chefs d’œuvre de la littérature, admirablement écrits.
"1993" n'est pas une adaptation. Et Aurélien Bellanger, que j'apprécie beaucoup comme écrivain pour son style brutal et lucide sur les grands projets structurants de notre époque, n'a pas su ici s'adapter aux exigences du théâtre qui, quelque soit la profondeur du propos, requièrent un minimum de narration, une histoire à raconter.
Ceci est un spectacle déconseillé aux asthmatiques et aux épileptiques. Ceci n’est pas un spectacle de fin d’année. Aucun acteur de l’école TNS n’aura son moment de gloire et c’est tant mieux.
Une première partie avec beaucoup de texte. Quand ça parle trop, frontalement, que ça ne raconte pas une histoire, j’ai du mal, je suis comme ça. Je veux dire, ça me plait ou ça me plait pas, c’est pas le problème, c’est seulement pour ingérer les informations et les digérer que j’ai du mal. L’Europe c’est quoi ? La fin de l’histoire ? Pourquoi je sais pas tout ça ? Eurotunnel, le tunnel du CERN, les migrants, le nationalisme, tout fout le camp depuis 1993 ? L’Eurodance ??? Et s’ils n’avaient pas construit de tunnel ? Avant ? On fait quoi alors ? Je ne sais pas.
No no no no no no There’s no limit (j’ai résumé les no), dans tous les sens du terme.
(fin 92 début 93, j’ai vérifié, c’était Jordy avec « Dur dur d’être un bébé » qui était n°1 du TOP 50. Annonciateur !)
Une deuxième partie avec des jeunes pas si Erasmus que ça… De la coke, de la musique, des gens qui font la fête et se préparent à… Tout est filmé.
Ce qui a de bien chez Gosselin, c’est l’immersion. Les créations musicale, lumineuse (luminescente ?), filmique. Tout est maîtrisé. Superbe rendu de la vidéo, c’était déjà le cas dans 2666. Mais à part ça, je ne sais pas quoi penser. Parfois j’ai trouvé le texte douteux, parfois visionnaire. En fait, plus j’y pense, mieux je comprends. Je reviendrai la semaine prochaine.
(j’ajouterai pour conclure qu’il y avait longtemps que je n’avais pas assisté à un aussi long silence à la fin de la pièce, personne n’osait applaudir…)
Une première partie avec beaucoup de texte. Quand ça parle trop, frontalement, que ça ne raconte pas une histoire, j’ai du mal, je suis comme ça. Je veux dire, ça me plait ou ça me plait pas, c’est pas le problème, c’est seulement pour ingérer les informations et les digérer que j’ai du mal. L’Europe c’est quoi ? La fin de l’histoire ? Pourquoi je sais pas tout ça ? Eurotunnel, le tunnel du CERN, les migrants, le nationalisme, tout fout le camp depuis 1993 ? L’Eurodance ??? Et s’ils n’avaient pas construit de tunnel ? Avant ? On fait quoi alors ? Je ne sais pas.
No no no no no no There’s no limit (j’ai résumé les no), dans tous les sens du terme.
(fin 92 début 93, j’ai vérifié, c’était Jordy avec « Dur dur d’être un bébé » qui était n°1 du TOP 50. Annonciateur !)
Une deuxième partie avec des jeunes pas si Erasmus que ça… De la coke, de la musique, des gens qui font la fête et se préparent à… Tout est filmé.
Ce qui a de bien chez Gosselin, c’est l’immersion. Les créations musicale, lumineuse (luminescente ?), filmique. Tout est maîtrisé. Superbe rendu de la vidéo, c’était déjà le cas dans 2666. Mais à part ça, je ne sais pas quoi penser. Parfois j’ai trouvé le texte douteux, parfois visionnaire. En fait, plus j’y pense, mieux je comprends. Je reviendrai la semaine prochaine.
(j’ajouterai pour conclure qu’il y avait longtemps que je n’avais pas assisté à un aussi long silence à la fin de la pièce, personne n’osait applaudir…)
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